
ces : fa membrane mufculaire n’ eft pas plus épaiffe
-que celle de l'homme.
F O N C T I O N S E P T IÈ ME .
L a g i n i r a t i o n .
i i 31. Saifon des amours. Les mâles peuvent
s'accoupler dès l'âge de neuf mois ou d'un an.
La truie eft en chaleur , pour ainlî dire , en tout
tempsj elle recherche même les approches du
mâle quoiqu'elle foit pleine, ce qui peut paffer
pour un excès parmi les animaux. Cette chaleur
dans la truie, qui eft prefque continuelle, remarque
cependant par des accès & des mouvemens
immodérés, après lefquels elle finit toujours par
fe vautrer dans la boue : elle répand dans ce temps
Une liqueur blanchâtre allez épaiffe & allez abondante.
La laiefe comporte comme la truie. {Buff.)
S e c t i o n p r e m i è r e .
1134. Le fcrotum. Il exifte.
1139. Les tefticules en général. Ils ne font point
renfermés dans l’abdomen, comme cela a lieu dans
la plupart des pachydermes. Ils font gros, puifque
leur longueur eft de quatre pouces dans le fan-
glier & le verrat, & leur largeur de deux pouces
fix lignes, fur un pouce dix lignes d’épaiffeur. Il
s'en faut de beaucoup qu'ils aient d’auffi fortes
dimenfions dans le cochon de Siam.
1141. Leur ftrufture interne. Ils préfentent un
noyau à l'intérieur, ainfi que ceux du taureau, &
leur teinte eft cendrée, mêlée d’un rouge-pâle.
1142. Les vaijfeaux féminiferes. Ils font raffem-
blés en gros faifceaux , comme les fibres charnues
d'un mufcle, & dirigés tous dans le même fens.
1143. Le corps d'Hygmor. I*a membrane albu-
ginée fe replie évidemment pour le former : il en
part un grand nombre de filamens ou de lames,
qui pénètrent en différens fens la fubftance du tef-
tieule & vont s’attacher à toute la furface interne
des parois qui l’enveloppent.
1144. L'êpididyme. Il conftitue un affez gros
tubercule oblong à l'extrémité poftérieure du tef-
ticule.
H4y. Le canal déférent. Il parcourt fon trajet
fans former de finuofités & fans éprouver de
dilatation brufque.
1 149. Les véficules fèminales. Elles font fort
étendues & placées près de la veffie. On diroit, en
voyant celles du fanglier, que ce font deux portions
de thymus. Elles font compofées de lobes
& de lobules, & ceux-ci d’affez grandes cellules
membraneufes polygonales, dont les cavités,
remplies d'une humeur féminale coagulée, communiquent
enfemble, & fe rendent enfin dans un
petit canal excréteur, de manière que tous les
lobes font rangés autour d’un canal excréteur
commun , qui réunit les précédens , & s'ouvre
dans le veru montanum, avec le canal déférent de
fon côté. ( Cuvier. )
1154. La verge en général. Placée fous l’abdomen,
comme dans la plupart des quadrupèdes,
elle forme, au-deffus des tefticules, à quatre
pouces de l’infertion du prépuce, deux plis éloignés
t*un de l'autre d'environ un pouce } de forte
que, dans cet endroit, elle eft repliée en trois portions
j elle eft aplatie dans la plus grande partie de
fa longueur, mais elle s'arrondit & diminue de
volume vers le gland. (Daubenton. )
1158. Le corps caverneux. Il manque de cloifon
longitudinale.
1163. Le gland & le prépuce. Dans le fanglier,
le gland eft conique & termine la verge par une
pointe allez mince, recourbée en forme de croffe.
Son extrémité eft prifmacique. L’urètre s'ouvre
en fente fur fes côtés.
1166. Le bulbe de Vurètre. Il eft occupé par un
profond cul-de fac , point de réunion des deux
premières parties de l'urètre, ce qui fait que le
mufcle bulbo-caverneux eft très-fort & très-épais,
pour expulfer de cette cavité le fperme & l'urine
qui s’y accumulent.
1 167. La glande proftate & celles de Cowper. Dans
le fanglier, la proftate fait une faillie confidéra-
ble fur le commencement de l'urètre ; elle eft di-
vifée en lobes dont le tiffu eft d’ailleurs très-
compadte.
Toute la partie mufculeufe de l'urètre eft en
outre enveloppée par une couche glanduleufe analo
gue, & dont la grande épaiffeur eft à l ’origine
de ce canal en deflous. Elle eft recouverte, dans
fon commencement, par des fibres charnues qui
viennent du col de la veffie, & dans le refte de
fon étendue, par des fibres tranfverfales.
La proftate s’ouvre dans l'urètre par ui> canal
placé a fon extrémité.
Les glandes de Cowper forment un cylindre
aplati, long de trois à quatre pouces, compofé
d’une fubftance ferme, creufée de petites cellules
qui fe réunifient dans de plus grandes} celles-ci
forment une cavité centrale qui aboutit à un
canal excréteur membraneux, qui va s'ouvrir fur
le côté du cul-de-fac creufé dans le bulbe de l’urètre.
Elles font recouvertes chacune par un
mufcle compreffeur dont les fibres obliques régnent
fur une de leurs faces, dans toute fon étendue
d'avant en arrière. ( Cuvier.)
1177. L'os de la verge. Il manque.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1 186. La femelle en général. Les laies & les
truies ont les canines Ou les défenfes beaucoup
plus courtes que celles ctes fangliers ou des verrats.
1190. La vulve. Son extrémité inférieure a la
forme d’un bec pointu & avancé. ( Daubenton. )
1200. Le gland du clitoris. Recourbé & terminé
en pointe , il reffemble en petit au gland de la
verge du fanglier. {Idem.)
1213. Le vagin en général. Ses parois forment
plufieurs rides fur la longueur de deux ou trois
pouces du côté de l'orifice de la matrice} la capacité
de cette partie du vagin eft bien plus étroite
que celle qui eft auprès de la vulve} cette étroiteffe
eft plus marquée chez la laie que chez la truie.
1223. Le col de Vutérus. Il préfente trois tubercules
placés à la file dans le fens de fa longueur,
chez la truie. ( Daubenton. )
1224. L*orifice de l'utérus. Chez la laie, il n’eft
marqué que par un petit rebord peu apparent ;
dans la truie, il eft indiqué par un tubercule placé
fur fa partie fupérieure. {Idem.)
1232. La cavité de l'utérus. Elle eft garnie de
plis tranfverfaux de la hauteur d’un pouce.
1234. Les cornes de l'utérus. Elles ont une grande
longueur & décrivent des circonvolutions comme
les inteftins} la corne gauche eft un peu plus
longue que la droite. {Idem.)
1240. Les trompes de Fallope. Dans la laie , leur
pavillon ne tient aux ovaires que par un feul point
& flotte librement du refte. Dans la truie, il eft
formé par une membrane fort mince qui a deux
ou trois pouces de hauteur, & eft infundibuli-
forme. Ses bords ne font point frangés.
1246. L'ovaire en général. Dans la laie, il eft ré-
niforme & reçoit les vaiffeaux par fa fciffure} fa
furface eft parfemée de points noirs fur un fond
couleur de chair.
Dans le cochon de Siam, il eft compofé de
grains ronds, d’un volume inégal, dont les plus
gros font tranfparens & jaunâtres, & formés par
une membrane qui renferme une liqueur très-
fluide & limpide : d’autres grains, moins gros &
de couleur noire, contiennent une liqueur rouge ;
enfin, les plus petits grains paroiffent glanduleux
& font jaunes. ( Daubenton. )
Dans la truie qui a porté, il eft d’une figure
très-irrégulière, & compofé de grains gros comme
des pois & difpofés en grappe. Les plus gros font
tranfparens & remplis par un fluide } les autres
font gris, jaunes ou rouges, & paroiffent glanduleux
* {Idem.)
S e c t i o n q u a t r i è m e .
12 J4 & 125 J. La geftation & le part. La laie ne
produit qu’une fois par an} elle reçoit le mâle aux
mois de janvier ou de février, & met bas en mai
ou en juin. {Buffon.)
La truie porte quatre mois, met bas au commencement
du cinquième, & recherche bientôt
le mâle, en forte qu'elle produit deux fois par an.
( Idem. )
S e c t i o n c i n q u i è m e .
1257. Le nombre des foetus, &c. La première
portée de la truie n’eft pas nombreufe} les petits
font foibles & même imparfaits quand elle n'a p?s
un an. {Buffon.) Le nombre de ceux-ci varie de
douze ou quatorze à dix-huit ou vingt. ( Idem. )
1258. Le chorion. Dans une laie qui étoit près
du terme de fa portée, le chorion avoit la forme
d’un croiffant} le foetus étoit à l ’endroit le plus
gros, le dos tourné du côté extérieur} les deux
cornes du croiflânt diminuoient peu à peu de
groffeur jufqu’à l’extrémité. L à, elles étoient
divifées chacune en deux branches, qui avoient
trois, quatre ou cinq pouces de longueur, plus
où moins : l ’une fe trouvoit, pour l’ordinaire,
plus courte que l’autre, & toujours plus mince}
la plus petite étoit formée par une membrane
très-fine & de couleur jaunâtre, mêlée de vert.
Cette membrane formoit une poche qui n’étoit
que l ’extrémité de l’allantoïde} après l’avoir ouverte,
onia fouffléej l’air i’a gonflée & eft entré
enfuite dans la corne du croiffant, a paffé dans
l’autre corne & eft parvenu jufqu’à l’extrémité de
la branche de cette corne qui correfpondoit à celle
dans laquelle on introduifoit l’ air : quelquefois
l’air entroit dans l’autre branche de chacune des
cornes & la gonfloit en tout ou en partie. L ’endroit
du croiffant où le foetus étoit placé ne s’ eft
point gonflé. {Daubenton.)
Le chorion étoit épais} fa furface extérieure
étoit couverte de grains d’ un rouge-foncé & de
confiftance mollafle} lorfqu'on les incifoit, il en
fortoit une liqueur rougeâtre, & le tubercule di-
minuoit beaucoup de volume. Daubenton regarde
ces tubercules comme des efpèces de cotylédons.
12^9. L'amnios. Il eft très-mince & forme une
poche d’un petit volume comparativement à celle
de l'allantoïde. Il paroît fe réfléchir de l’ombilic
fur tout le corps du foe tus, recouvrant la tê te ,
les oreilles, les yeux, les pieds & la queue, mais
ne fermant point la bouche, l’anus, l'orifice du
prépuce ni la vulve. Daubenton a confidéré cette
portion de l’amnios comme une membrane particulière
& diftinéte.
1260. L allantoïde. C ’ eft elle qui fe prolonge
au-delà des deux extrémités du croiffant formé
par le chorion-j elle a donc auffi la forme d’ un
croiffant} mais la partie moyenne de fa convexité
eft échancrée profondément pour recevoir le foetus.
La membrane qui en conftitue les parois eft
Hh a