
fauroit les diftinguer chez \ e i oifeauf, comme on
le fait dans l'homme & la plupart des autres mammifères.
^71; L e s c ir c o n v o lu t io n s . Les hémifphères du
cerveau ne préfentent aucune trace de circonvolutions,
ni d’anfraftuofités (1 ).
J72. L e co rp s c a l le u x . Cette partie de l’ encéphale
manque entièrement dans les animaux dont
nous étudions l’organifation (1).
ƒ75. L e c en tr e o v a l e d e V i e u j f e n s . Il n* exifte
point non plus* par conféquent.
574. L e f e p tum lu c id um . Il manque également.
La furface par laquelle les hémifphères fe touchent
eft une force de cloifon mince, formée par
un repli de l’appendice du corps cannelé.
j7 f . L a v o û te a t r o i s p i l i e r s . Le cerveau des oi-
feaùx n’offre rien d’analogue à cette partie du
cerveau de l’homme.
ƒ 77. L a co rn e d 'A m m o n ou le g ra n d h ip p o c am p e .
On ne retrouve point cet organe dans les oifeaux,
parce que , chez eux , le§ ventricules latéraux ne
fe recourbent point en dçflous comme dans les
mammifères.
578. L e co rp s j l r i é . Il eft placé vers l’extérieur
de chaque venpricule latéral. ,
Il paroît beaucoup plus volumineux que dans
les mammifères, & forme à lui feul prefque tout
l ’hémifphère| ce qui fe conçoit d’autant mieux
que celui-ci eft compofé prèfqu’entièrement de
fubftance cendrée.
Il eft réniforme 8c n’a point de queue.
Il ne préfente point, lorfqu’on le coupe, de
ftries alternativement blanches & grifes.
^79. L e s co u ch e s o p t iq u e s . Elles repréfentent
deux tubercules arrondis, placés fous les hemi-
fphères,fans être enveloppés par eux. La glande
pinéale eft placée fur eux , & les nerfs optiques
paffent à leur furface fous là forme de cordons.
Leur forme extérieure eft loin d’ être la m#me
dans toutes les efpèces d’oifeaux.
Le plus fouvent, & fpécialement chez les rar
paces, les gallinacés, les corbeaux, &rc., les couches
optiques fe préfentent fous l’apparence de
deux ganglions folides, q ui, confondus enfemble
& marqués de ftries blanches à leur face fupé^
rieure, font formés en grande partie dp fubftance
cendrée, dans l’intérieur de laquelle on diftingue
des fibres réunies en faifceaux, venant de la
moelle alongée & fe dirigeant vers les hémifphères
du cerveau,
(1) Willis , De anima brutorum, pag. 68. — Ul. Aidro-
vandi , Ornithol. , tom. I , pag. 799. — Collins, tab. 56,
fig. 49*— Haller, Elément.phyftoL, tom. IV, lib. 10, p. 14.
(2) On fait que Lapeyronie a placé, iç fiégc dç.l’arae dans
le corps calleux.
Les couches optiques n’offrent aucune circonvolution
à leur fuperficie.
Chacune d’elles eft creufée d’un ventricule particulier
qui communique avec les autres dans l’aqueduc
de Sylvius (1 ).
Entre les corps ftriés & les couches optiques,
font quatre éminences arrondies, qui fe voient
mieux dans l’autruche que dans les autres oi-
féaux (2).
Les premières de ces éminences font fituées en
avant de la commiffare, & font faillie dans le
troifième ventricule, à peu près au lieu où fe
trouve la commiffure molle des mammifères.
Ces tubercules n’ont point d’analogues dans le
cerveau de l’homme, mais fe retrouvent dans celui
des poiflons..
yS l . L e t é n ia f em i - c i r c u l o n s . Il ne fe trouve,
point dans le cerveau des oifeaux.
582. L e s v e n tr icu le s la té r a u x . Ils font fort étroits-
& ne fe recourbent point en deffous comme chez
les mammifères.
Leur paroi interne eft un repli de l’appendice
du corps cannelé, lequel appendice eft ici très- petit.
Derrière cette paroi interne, eft une fente pat
laquelle les ventricules latéraux communique-
roient l’ un avec l ’autre & avec le troifième, fi le
plexus choroïde n’y mettoic obftacle (3).
584. L e s p l e x u s c h o r o ïd e s . Ils font remplacés par
deux proiongemens étroits de la pie-mère, qui
pccupent toute la longueur des ventricules latéraux.
C89. L a com m ijfu r ç p o f té r ieu r e . Elle a la forme
d’ un petit cordon blanc qui borne en arrière le
troifième ventricule. Elle touche au cervelet.
J90. L e co n a r ium ou la g la n d e p in é a le . C e corps
exifte, ainfi que dans tous les animaux à fang
rouge, nuis Coffre rien de particulier.
$91 & 592. Les tubercules quadrijumeaux.
quent tout-à-fait. ( C u v i e r , Vicq-çL’A \ y r .) La voûte,
placée au-deffus de l’aqueduc du quatrième ventricule,
n’ eft qu’une fimple lame mince, formée
(1) Willis, Willughb’y, Collins , Haller , Viçq-d’Azyr ,
M.' Cuvier & une foule d’autres anatomilles confirment
l’exiftence dé ce ventricule des couches optiques.
(2) Cuvier, Leçons d’anatomie comparée, tome II, p. i63,
(3) Harvey, De circulât, fanguin. . pag. 1^9 , a nip
l’exiftence des ventricules latéraux du cerveau, chez les 01-
feaux j mais Perrault, dans fes ÊJfais de phyfique, tome III,
pag. i63 , s’eft déjà , depuis long-temps, élevé contre cette
opinion , dont les recherches des membres de l’ancienn«
Académie royale des fciences fur fautruche j celles de Haller,
fur l’oie j d’Olaüs Borriçh , fur l’aigle, ôte., ont démontré
la fauifeté. , * . • .
Du refte. Willis (Z. <•., pag. 69), Malpighi (Ope"
pofth. , pag. 82 ), ôt Willughby ( Ornith. ), ont prouve U
préfcnce de ces cavités dans les hémifphères cérébraux dw
1 pjfeaux en général.
par le prolongement en devant de la valvule du
cerveau.
ƒ9j. V a q u e d u c d e S y l v i u s . Il exifte, comme
chez les mammifères, pour la communication du
troifième ventricule avec le quatrième.
3-94. L e tr o ifièm e v e n t r i c u le d u c e r v e a u . Il eft
fitué entre les deux couches optiques.
Il eft borné fupérieurement par deux lignes
blanches qui font le prolongement des pédoncules
de la glande pinéale.
En avant & en arrière, les commifiùres antérieure
& poftérieure le terminent.
Son fond communique dans Y in fu n d ib u lum .
Sa partie poftérieure va s’ouvrir dans le quatrième
ventricule par l’ aqueduc de Sylvius.
,y9 j. L a c om m ijfu r e a n té r ieu r e . C ’ eft un cordon
blanc qui fe prolonge de chaque côte dans la
fubftance des hémifphères, ainfi que cela a lieu
chez l’homme & les quadrupèdes.
597, L e co rp s p i tu i ta i r e . Il exifte chez les oifeaux
, mais n’offre rien de remarquable.
J98. L e s ém in e n c e s m a m i lla ir e s . Elles manquent.
600. L e p o n t d e V a r o l i . Il manque aufli. ( C u v . )
S e c t i o n s e c o n d e .
é o i. L e c e r v e le t en g én é r a l. Il eft affez grand,
prefque dépourvu de lobes latéraux, & , pourainfi
d ire , entièrement formé par le proceflus vermi-
forme.
Il paroît étroit & alongé, & n’offre prefque qu’un
feul lobe comprimé latéralement.
602. L e s c ir c o n v o lu t io n s ou f e gm e n s d u c e r v e le t .
La furface du cervelet offre des ftries tranfver-
fales, parallèles & ferrées. Cet organe eft en effet
entièrement compofé de petits bourrelets horizontaux,
& c’eft là ce qui fait qu’on peut le regarder
comme répondant feulement au proceflus
vermiforme.
60.3. V a p p e n d i c e v e rm ifo rm e . D’après ce qui
vient d’ être d it , il faut conclure que fon volume
eft bien confidérable.
i 604. L a v a lv u le d e V^ieuffens. Elle eft molle,
grife & de forme ovale.
607. L e s ja m b e s d u c e r v e le t . Elles pénètrent immédiatement
dans la moelle alongée fans former
de faillie..
608. L e q u a tr ièm e v e n tr icu le . Affez femblable a
celui des mammifères, il offre, comme chez ceux-
c i , l’impreflion longitudinale connue fous le nom
de calam us f e r ip t o r iu s ou de p lum e a é c r ir e .
• 609. L e p l e x u s cho ro ïd e du q u atrièm e v e n tr icu le .
Il manque.
6 1 0 . V a r b r e de v i e . 11 eft beaucoup moins compofé
que dans les mammifères. Ses ramifications
font fimples , & tout au plus, doubles dans quelques
unes de leurs terminaifons. Elles font plus
diftinétes dans l’oie que dans beaucoup d autres
efpèces ( i ) .
S e c t i o n t r o i s i è m e .
6 1 1 » L a m o e lle a lo n g é e . Elle repréfente une large
furface unie entre les deux couches optiques.
612. L e s ém in e n c e s p y r am id a le s . Elles manquent.
613. L e s ém in en c e s o l iv a ir e s . Elles font dans le
même cas.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
6 1 f . L a m o e l le r a c h id ien n e en g é n é r a l. ( V o y e ^
n M 59-)
619. L e l ig am e n t d e n t e lé . Il a la même difpofi-
tion que dans les mammifères.
620. L a fo rm e & le v o lum e d e la m o e lle r a c h id
ien n e d a n s le s d i v e f e s r ég io n s . Dans les oifeaux ,
comme dans les reptiles & les poiffons, le faif-
ceau rachidien eft divifé en deux moitiés latérales
par deux filions longitudinaux, un antérieur & un
poftérieur.
Ce qu’ il y a encore de remarquable chez eux,
c’eft que cet organe eft plus complètement développé
aux endroits qui correfpondent aux membres.
Ainfi l’on obferve deux renflemens de la
moelle vertébrale, dont l’ un fe trouve dans le
canal des vertèbres dorfales fupérieures, là où
naiflent les nerfs des ailes, & l’autre dans le canal
facré.
C ’eft de ce dernier renflement que partent les
nerfs des membres abdominaux. Il diffère du premier
en ce qu’il offre une largeur un peu plus confidérable
, ainfi qu’ une fiffure qu’on Voit à fa face poftérieure,
& que les anatomiftes ont défignée communément
par le nom de f in u s rh om b o ïd a l.
Le finus rhomboïdal eft fouvent rempli par
de la férofité, que le fimple conta# de l’air fuffit
pour coaguler, & qui paroît, par conféquent,
contenir beaucoup d’albumine. C e fait a été ob-
fervé dans les diffeftions faites par les membres
de l’ancienne Académie des fciences, & reproduit
depuis par M. Carus.
6 1 1 . L e s g a n g lio n s p la c é s f u r le s c ô té s . Ces ganglions
, formés par la réunion des racines antérieures
& des racines peftérieures des nerfs fpi-
naux dans les trous de conjugaifon , exiftent dans
les oifeaux comme dans les mammifères.
(1) J^oye^ aujfi, à ce fujet, ôc par rapport au dindon ,
Collins;, tab. 5? , fig. 5, dans, fon Syftem of tviatomy,
treating of the body of man , beafts, birds, fish, &c.