
( Daiibcnton. ) Dans l'un & dans l'autre ils ftrnt
gros & fore éloignés l3un de laucre.
786. Les paupières en général. Elles font au
nombre de trois. La troiftème eft femi-lunaire.
800. La glande lacrymale. Outre la glande lacrymale
ordinaire ^ celle de Harderus exifte d’ une
manière fort apparente.
802 & 803. Les voies lacrymales. Elles exiftent
comme dans l'homme.
804. Le conduit nafal,. Il s’ouvre entre l’aile interne
& l’aile externe du nez.
813* Le globe de /’oeil en général. Le çryftallin
occupe dans l’oeil du mouton une place plus
grande que dans celui de l’homme.5 car l’axe de
cet organe étant fuppofé un , Tefpace que chacune
des trois humeurs remplit fur cet axe peut être
repréfenté par les fractions fuivantes :
Humeur aqueufe. Çryftallin.
Pour I homme.... . . . . ~Â-
Corps vitré.
Pour le mouton • . . . 77 . . . . . . . i f . . . . jli (1),-
. Ainfî encore j dans l’homme , il y a vingt fois
autant d’humeur vitrée que d’humeur aqueufè,
& dans le mouton il n y en a que neuf fois plus!
( Cuvier. ) , ,
818. Le tapis. Il eft d’un vert-doré pâle, quelquefois
bleuâtre.
822. La pupille. Elle eft tranfverfalement
oblongue.
S e c t i o n h u i t i è m e .
83 3. Voreille externe en général. Dans nos moutons
domeftiques, elle eft dirigée horizontalement
fur le côté de la tête; dans ceux des Indes,
elle eft longue & pendante5 dans le mouflon, elle
eft courte & redreffée.
83A. Ses mufti es. ( Voye^ n°. iy 3.)
839* La membrane du tympan. Elle eft prefque
verticale & eft tournée directement en dehors.
842. Le marteau. Il reffemble à celui du chien.
843. Venclume. C ’eft fa branche fupérieure qui
eft la plus grêle.
S e c t i o n n e u v i è m e .
868. Le nez, fies cartilages, &c< Comme l’ouverture
des narines offeuies eft très-patente &
qu’elle eft^formée par une grande échancrure de
chaque côté de la pointe des os propres du nez',
la portion molle de celui-ci eft en grande partie
(1) C’eft probablement par fuite de qüelqu’erreur typographique
que, dans Y Anatomie comparée de M. Cuvier
ces fractions font ainfî exprimées , 11/17, 12 [ i p . . ?
membraneufe, comme les nafeaux du cheval; fes
cartilages ne confiftent qu’ en un dédoublement
de celui de la cloifon, qui envoie dans l’aile du
nez un prolongement pointu & arqué.
Les narines du refte font moins écartées & regardent
plus en avant que dans le cheval. Elles
font très-étroites.
870. Ses mufcles. Il n’y en a que deux de chaque
côté; tous les deux naiffent de l’os maxillaire fu-
périeur, au-deffus des dents molaires antérieures.
Le fupérieur fe divife en deux tendons, dont l’un
va au bord fupérieur & l’autre à l’angle poftérieur
Je la narine j l ’inférieur eft partagé en. trois portions,
qui vont toutes à fon bord inférieur.1 On
remarque auffî en avant un petit mufcle abaiffetir.
872. Les (inus des fojfes nafales. Les finus frontaux
font énormes & s’étendent dans l’épaiffeur
des chevilles offeufes qui Soutiennent les cornes.
i Nous avons parlé des finus maxillaires fupé-
5 rieurs, n°. 12. Les finus fphénoïdaux n’exiftent
| point.
873. La membrane pituitaire, fes glandes, &c.
(Elle eftépaiffe, molle, fongueufe, toujours lu-
; bréfiée par une grande quantité de mucus, qui
: fuinte de s ouvertures d’une grande quantité de
petites cryptes glanduîeufes logées dans fon tiffu,
& dont quelques-unes ont des canaux excréteurs
communs, ou s’ouvrent dans un -finus, & cela
furtout vers la. région antérieure de la cloifon.
(Ruyfck, HaLÏer.)
| On obferve fur cette membrane des lignes
blanches, parallèles entr’elîes, qui traverfent .de
grandes étendues. Elles font tranfverfalement
obliques fur la cloîfon & longitudinales fur les
cornets inférieurs.
! Au niveau du trou palatin;antérieur, la membrane
pituitaire, qui chez l’homme ne laiffe
point pépétrer du nez dans la bouche, forme
deux canaux dont les orifices font très-apparens, &
qui font transformés inférieurement en une fente
a fiez étendue fur le palais & cachée à la première
vue par les rebords d’un bourrelet faillant.
La duplicature de cette membrane, qui bouche
l’ entrée du finus maxillaire en grande partie,
renferme une véritable glande, d’une figure irrégulière,
mais remplie d’une quantité innombrable
de petits vaiffeaux excréteurs qui fe réunifient
en un feul tronc, lequel, après un long trajet,
vient s’ouvrir près de la narine, comme l’a fort
bien indiqué Sténon (1).
En outre, au niveau du trou palatin antérieur,
on rencontre un fac long & étroit de fubftance
comme glanduleufe, enveloppé dans un étui cartilagineux
de même forme & couché fur le plancher
de la narine; de chaque côté, & tout près
de l'arête fur laquelle vient fe pofer le bord infé-
( 0 nantira, vafis , Bibliorh. anatomica Mângeti
page 764, tonie II.
rieur de la cloifon cartilagineufe des fofles nafales.
L’étui ou la gaine cartilagineufe eft formée par
une lame pliée en tuyau , avec des ouvertures en
arrière pour le paffage des nerfs & des vameaux
qui pénètrent dans l’intérieur de 1 organe, & en
avant des prolongemens divers & un trou qui
fert de paffage à un conduit excréteur.
L’intérieur de cette gaîne eft tapifle par deux
membranes j l’interne fe continue avec celles du
palais & du nez ; elle eft lifte & offre beaucoup de
petites ouvertures qui la traverfent obliquement ;
l’externe eft aponévrotique. Entr’elles deux eit
un parenchyme rougeâtre d’ une confiuance molle,
qui paroît de nature glanduleufe & qui fe prolonge
fur la membrane pituitaire, plus épaiffe &
plus fongueufe dans cet endroit que dans le refte
de fon étendue. , ,
Ce qu’il y a de plus remarquable, c elt le
nombre & le volume des nerfs qui viennent fe distribuer
dans cet organe. Il en reçoit d abord
deux ou trois , quelquefois un feul, qui naiflent
ifolément d’ une tache brune qui exifte en haut &
en dedans de la protubérance mamillaire , qui
paffent par des trous particuliers de la lame criblée
de l’ethmoide, defcendentle long du vomer,
fans donner aucun filet à la membrane pituitaire,
gagnent la' partie poftérieure du corps dont il eft
queftion, fe divifent en plufieurs filets & percent
fa gaîne pour fe diftribuer à fon parenchyme. _
■ Quelques filets fe détachent aufîi du ganglion
nafo-palatin pour gagner ce même corps (1).
874. La pulpe du nerf olfactif, Elle^ exifte SU-
deffous d’une grofte éminence cendrée qui remplit
la foffe ethmoïiale, & dans l ’ intérieur de
laquelle eft une cavité qui communique avec le
ventricule latéral correfpondant. Elle a la forme
de filamens blanchâtres (2).
... S e c t i o n o n z i è m e .
876. Le toucher en général. C e fens paroît avoir
été relégué dans les lèvres du moiiton, dont les
doigts peu nombreux font en outre enveloppés
de fabots de corne dans toute la partie qui appuie
fur les corps.
883. Les poils. Dans notre climat, les moutons
font couverts de laine, c’ eft-à-dire,.d une forte de
poils compofés de filamens fort minces & tres-
flexibles, doux & gras au toucher, & contournes
de manière qu’ un flocon de laine frifée, qui n a
que quinze lignes de longueur, peut s alonger
jufqu’ à trois ou quatre pouces lorfqu’ on 1 etend
en ligne droite : cette laine fe rencontre particulièrement
fur les côtés du cou & fur le dos 3 fur
(1) Cuvier 8c Jacobfon, Annales du Muféutn d’Hifio ire
naturelle, tome XVIII, pages 421 & 422, ' F
. |l| Voyer ma Differtation fur les odeurs3 fur le Jens G*
les organes de 1‘olfaction, in-4°-, Paris, i8l 5. Chez Crochard,
rue de la Sorbonne, n°. 3.
le refte du cou , les parties latérales du corps., le
ventre, les épaules, elle eft moins frifée & plus
longue. La laine qui fe trouve fur la face extérieure
des cuiffes & fur la queue, eft plus dure,
plus grofte & prefquè lifte, on en voit de puis de
cinq-pouces de longueur. Enfin, la tête, l intérieur
des cuiffes & des bras & la région inférieuie
des j arrives ne font revêtus que d’ une laine dure
& courte , qui reffemble plutôt à dt» poil qu’à de
la laine. ( Bujfon, Daubenton. )
Lafineffe de la laine varie beaucoup fuivant
les différens pays habités par les moutons. Celle
d’Efpagne, produite par les moutons appelés mérinos,
eft beaucoup plus eftimée que totites les
autres.
La laine varie aufli beaucoup pour fa couleur 5
elle eft brune, noiré où blànche; celle-ci eft plu.s
recherchée que les autres. En Eipagne, il y 2 des
■ moutons roux 5 en Écoffe , il y en a de jaunes.
La laine des béliers d’Ifhnde diffère beaucoup
de celle de nos béliers; elle eft grofte, longue,
lifte, dure, & a de huit à dix pouces de longueur
fur toutes les parties du corps, à 1 exception de la
tête, de la queue, du bas des jambes. Sa cou-
! leur eft d’un brun-rouffâtre 3 elle eft noire fous le
cou & le poitrail. Parmi cette longue laine, on
en trouve une autre plus fine, moins lifte, plus
douce., plus courte, plus analogue à celle de nos
moutons & de couleur cendrée. La laine d é jà
tête eft fort courte 3 elle eft d’un fauve très-pale
avec quelques teintes de brun; le bout du mu-
leau eft blanchâtre; la queue noire. ( Daub,enton. )
Le mouflon a un poil dur & roide.; fa teinte
générale eft d’un fauve-rouffâtre, analogue à celle
du cerf. ( Idem. ) Il en eft de meme du belisr des
Indes.
884. Les fabots. Ils font analogues pour la
forme à ceux du boeuf & de la plupart des autres
ruminans. Seulement dans les brebis d’Iflande, ils
font très-alongés & recourbés en deffus. Ils
offrent une difpofitiori analoguedans quelques variétés
des pays chauds.
88y. Les cornes. Dans nos béliers, les cornes,
de couleur jaunâtre, fe portent un peu en haut
■ dès leur naiffance', puis fe replient-en arrière &
de côté 5 elles fe prolongent enfuite en bas &
en avant, & enfin fe recourbent en haut lateia-
i lement. Les brebis en ont rarement, mais, lorf-
I qu’elles en font pourvues, on remarque que l ’analogie
eft entière.
Dans le mouflon, elles font beaucoup moins
courbées; elles décrivent feulement un arc de
{ cercle au-deffus des oreilles, & elles font dirigées
obliquement en arrière & en dehors.
Dans le bélier d’Iûande, les cornes font beaucoup
plus longues & plus fortes que dans le nôtre.
Dans celui dès Indes, au contraire, elles font
noires, courtes, contournées eu un petit arc de
cercle, étendues, obliquement en dehors & en