
6 4 2 O i f eaux.
Les oifeaux dans lefquels le foie eft bilobé
Amplement, font l’aigle ( i ) , l’épervier ( z ) , la
bufe (Q , les corbeaux (4)', le plongeon (y) ,
l’oie (6) , la foulque (7 ) , la mouette (R) , le vanneau
(9 ) , l’échafle (10) , la bécafle ( m ) , la cigogne
( n ) , le butor ( 1 3 ) , le héron (M ) , l’outarde
( i y ) , 8cc.
Dans le coucou, le flammant, l’oifeau roy al,
le pélican, le lobe gauche eft beaucoup plus petit
que le droit (16).
Dans la caille, au contraire, il eft plus grand &
divifé en deux (17).
Le foie paroît comme trilobé dans l’ autruche
(18) & le cormoran (19), parce qde le lobe
gauche eft pareillement partagé en deux. . 11 en eft de même du cygne, fuivant Bartho-
lin (20).
Chez le perroquet, on obferve un petit lobe
entre les deuxlobes principaux (21).
1051. La veine porte. Elle exifte dans les oifeaux
en général (22), & VallifnieriTa décrite
dans l’autruche, en particulier (23). Elle n’off
r e , du refte, rien ce remarquable.
1053. Le conduit hépatique & lés conduits hépato-
cyjliques. Chacun des lobes du foie fournit ordinairement,
chez les oifeaux, une des racines principales
du conduit hépatique, lequel réfulte de
leur réunion en un feul tronc, & fe continue juf-
qu’à l’inteftin, où il s’ infère féparément du canal
cyftique.
Il arrive de cette difpofîtion que ce dernier
canal n’ayant aucun rapport avec le conduit hépatique,
la bile ne peut fuivre la même voie
que dans l’homme & les mammifères pour entrer
dans la véficule qui lui fert de réfervoir.
En conféquence, on voit fe détacher de l’une
(t) Harder, Apiar. , obf. l5. — Mémoires pour fervir à
Vhifloire des Animaux, 1. c.
(2) Blafius , /. c ., pag. i3 i.
(3) Albin., Avium Hift. , n®. I. (4) Id'.xn, ibidem , rem. II, n03. 21,2 3 & i \ . (5) Idem, ibidemt tom. I , n®. 82.
(6) Collins (7) Albin, , l. c ., tab. 20 , fig. i. l. c . , I, n°. 82.
(8) Idem, ibidem, II, n°.87.
((91)0 )I dIdemem, ,ib idem , I , n®. 74. ibidem , 1 , n°. 78.
((1112)) IHdaermdé ,r i,b /i.d cem., ,p Iag, .n ®2.. 70. . ((113) Ephem. Nat. Curiof, Dec. II, ann. 2, obf. 3 r'. 4) Schrader, Infpeft. ovorum ut & obferv. anal. med.
dec( a1d. , Amftel., 1674. 5) Harder, L.c. »^obf. 19.
(16) Cuvier, /. c., tome IV , page 14.
(17) 'Idem, ibidem. (18) Idem , ibidem. (19) Mémoires pour fervir à F hifi. des Animaux, 1. c.
((22'0x)) ACnuavti.e rC ,y /g. nci., pag. 36.,
(22) Haller, Element, phyfiol., tom. V I, lib. xxiïi, $. i,
pag. 4g5.
(20) L. c. — Tom. I , oper., pag. 244 & 24p.
ou de l’autre des racines du conduit hépatique
une ou plufieurs branches qui vont s’ inférer au
fond ou au col de la véficule du fie l, où elles portent
une allez grande partie de la bile.
Dans le flammant , c’eft l’une des racines toute
entière du conduit hépatique qui s’ouvre dans le
réfervoir de la bile ( i) . *
On n’obferve qu’ un feul canal hépato-cyftique
dans la demoifelle de Numidie (2) , l’oie ( 3),
la corneille (4 ) , la foulque (y ) , le faucon (6),
& ce canal vient du foie lui-même le plus Couvent.
Il y a deux de ces canaux dans la fpatüle (7 ),
l’ibis (8 ), la cigogne (9 ) , le corbeau ( 10 ) , où
ils naiffent également dü foie.
Le nombre en eft indéterminé dans l’oifeau
royal (1 1 ) .
Le canal ou les canaux hépàtô-cyftiques s’infèrent
au fond de la véficule du fiel, chez le grand-
duc , l’aigle royal, la chouette, le flammant, la
Tpatule, la cigogne (12).
Ils viennent aboutir, au contraire, au col même
de ce réfervoir, ou dans fon voifinaee, chez la
pie , la corneille, le héron, la demoifelle de Numidie,
le 'vautour urubu (13) , la grue (14) , la
mouette (1 y) , & c ., & , dans toutes ces efpèces,
ils émanent du conduit hépatique.
Quant à l’ouverture du conduit hépatique lui-
mêine dans l’inteftin , elle fe trouve toujours très-
éloignée du pylore, & les oifeaux les plus carnaf-
fiefs ne font pas, fuivant M; Cuvier, exception
à cet égard : l'autruche feule offre un caractère
oppofé.
Ce conduit préfer te aufli quelques variétés (féciales
qu’ il eftbon de faire connoître.
Ainfi, dans l ’autruche, dont nous venons déjà
de parler, il eft formé de trois branches principales
enveloppées par le parenchyme du foie.
Dans le cafoar, il s’infère, avec les canaux
pancréatique 6c cyftique, dans une petite poche
adhérente au canal inteftinal, formée-des mêmes
meçnbranes que celui-ci, 8c débouchant dans fon
intérieur par un allez petit orifice. (- Cuvier.)
Dans le perroquet, qui manque de véficule biliaire,
il y a deux canaux hépatiques, qui ne fe 1 2 3 * 5 6 7 8 9 13 14 15
(1) Cuvier, l. c. * tom. IV, pag. 3o. —• Mémoires pour
fervir à 1‘hißoire des Animaux, P. I'll, pag. 4?« (2) Mémoires cités , P. I I , pag. 8.
(3) Aldrovandi, Ornithol., com. I ll , pag. 107. '
. (4) Peyer, 1 . c ., pag. 100.
(5) Idem , ibidem, pag. 104. ((76)) Idem, ibidem, pag. 107. Mémoires cités, P. I ll , tab. G.
((98)) Ibidem, tab. 14. Ibidem. (.10) Pey.er, L e , -, pag. loi & 106.
(11) Mémoires cités, P. III, pag. 2o4*
((1;a) Cuvier, té ., pag. 43. 3) Cuvier, I. c. (14) Haller, l. c. pag. 533.
(15) Fancon, l. c ., pag. 264.
O féaux.
réunifient p o in t, & s’infèrent chacun féparém ent
dans l’ inteftin. {Idem. )
Dans la cigogne, le canal hépatique fe joint
quelquefois à l’un des pancréatiques ; le tronc
commun qui en réfulte, s’infère dans rinteftin,
très-près du canal cyftique.
Dans le canard, le canal cyftique s’unit à l ’hépatique,
tout près de l’inttftin, 8c n’a, avec lui,
qu’une ouverture placée avant celles des canaux
pancréatiques.
Dans le cygne, lés deux canaux pancréatiques,,
le cyftique 8c l'hépatique s’ouvrent fur une éminence
fort éloignée au pylore. Leurs orifices ,
félon M. Cuvier, forment un carré 8c font placés
de manière que les deux pancréatiques font aux
deux angles oppofés.
Prefque conftamment l’jnfertion du canal hépatique,
chez les. oifeaux, eft précédée de celle
d’un ou de plufieurs conduits pancréatiques, 8c
Cuivie de celle du canal cyftique. Les aigles, le
hocco, le flammant font pourtant ici exception :
le canal hépatique, chez eux,, précédé, comme
à l’ordinaire, des canaux pancréatiques, s’infère
au-delà du conduit cyftique. L’aigle royal offre
encore, fous ce rapport, une difpofition fpéciale ;
fes deux canaux biliaires s’ouvrent dans l’inteftin
.avant le conduit pancréatique.
IOy4- La véficule du fiel en général, fa fituation.
Ce refervoir n’exifte point chez tous les oifeaux.
Il manque, en particulier, dans l’autruche ( 1 ) ,
le paon (2 ) , le perroquet (3)-, la coucou (4),
la gelinotte ( y ) , le pigeon (6 ) , le ramier (7),
& quelquefois dans la pintade (8) 8c la grue (9).
Dans les oifeaux, dont le foie eft profondément
divifé en deux lobes, la véficule du fiel eft
conftamment placée entr’eux , de forte cependant
qu’elle paroît ordinairement appartenir plutôt au
lobe droit qu’ au lobe gauche.
Dans quelques cas , elle femble flotter entre ces
deux lobes & n’y tient que par les conduits hé-
pato-eyftiques qu’elle en reçoit. C ’eft ce que l’on
obferve dans l’outarde ( 10 ) , le cormoran ( 1 1 ) ,
& l’orfraie (12) en particulier.
Son fond, au lieu d’être dirigé en bas, comme
(1) Cuvier, Vallifnieri-, /. c, «— Philofoph. Tranfadions*, n0s. 386 & 394. —- Mémoires pour fervir à l’hifioire des
Animaux, com. II, pag. 140.
(2.) C. Barcnolin, Ad. haffhienfia, tom. I l, obf, 114,
pag(. 289. 3) Collins, Cuvier,/, c.
(4) Cuvier, Collins, L c. (5) Cuvier , /. c. — Philofoph. Tranfadions ,‘ n0., 307.
(G) Olaus Borrich, A d. hajfnienfia, com. I , obf. 96,
pag. i85.
' ((8?)) CIduevmie,r ,/. c. ibidem. — Mémoires cités.
( 9 ) B a r t h o l i n , C e n t . I V , H i l l . 1 2 . ((1i 01)) Mémoires cités, P. I I , pag.-1 o5. ‘ -Ibidem , P. I , pag. 219.
(12) Aldrovandi, L c. P. I , pag. 22G,
6 4 3
dans Jes mattfmifèrës à marche horizontale, oit
en avant, comme dans ceux à marche verticale,
regarde obliquement en arrière.
Son volume, comparé à celui du fo ie , eft plus
grand que dans les mammifères en général. C ’eft:
ce qui eft furtout évident dans les oifeaux de l’ ordre
des rapaces.
ioy y. ha forme de la véficule du fiel. Elle varie
beaucoup $ ovale ou pyriforme , le plus communément,
elle eft fphérique dans l ’aigle royal 8c le-
grand-duc.
1062. Le conduit cyftique. Nous avons déjà dit
que ce conduit relte léparé de l'hépatique, dans
les oifeaux (1 ), & qu’il s’infère rarement avec lui
dans le duodénum.
La poule-fultane , en effet (2), & le canard (5)
font à peu près les feuls oifeaux où la réunion de
ces conduits ait lieu. Mais, dans le plus grand
nombre des animaux de cette claffe (4), 8c, en
particulier , dans le paon (y ) , le coq (6), le coq
d’Inde (7), l'outarde (8), le cafoar (9), la foulque
(10), la cigogne (11), l'ibis (12), la fpatule
(13), le flammant (14 ), la demoifelle de Numidie
(ry ) , l’oifeau royal (16), le pélican (17), le
héron (18 ), la grue ( 19 ) , l’aigle (20), le faucon
(2 1 ) , le corbeau (22), le vautour (23), le
conduit cyftique arrive ifolément à l’inteftin.
1064. Le conduit cholédoque. D’après ce qui a été
dit dans les paragraphes précédens, il devient évident
que le conduit cholédoque, qui réfulte,
chez l’homme , de la jondtion des conduits hépatique
& cyftique, manque chez prefque tous les
oifeaux.
1067. La bile , fa nature & fes effets. Comme
celle des mammifères , la bile aes oifeaux eft en
général verte & amère.
((2t)) Voyerci-dejfus, n®. io53. ( Mémoires cités, P. H I, tab. 12. (3) Haller, l. c. , com. V I, pag. 529. 4) Morgagni, Adverf. anat., Ill, — R edi, Degli ani-
mali viventi negli animais viventi. ((G5)) HBlaarfdiuesr,, /. c . , pag. 169. Apiarium , &c. , pag. 73.
((78)) Mémoires cités, P. I , tab,. 34- Ibidem, P. I I , pag. io5 , cab. 52.
(9) Ib id em pag. S'], (10) Peyer, l. c. 1 (( 1i 1a)) Ephem. Nat. Curiof, Dec. II, ann. 6 , obf. 109. Mémoires cités , P. I ll , cab. 1^.
(13) Ibidem, tab. 6.
((1104)) Ibidem , cab. 9.' (16) Ibidem , P. I l , pag. 8. Ibidem, P. III, cab. 29.
(17) Aldrovandi, com. I l l , pag. 5 i,
(18) Redi, Blafius , Z. c. (1-9) Caldefî, cab. 5, fig. 3.
(2o) Borrieh , Htrmet. Ægypt. fapient., pag 260.
(ut) Muraito, Vademecum anaiomicum , Tiguri, 1677,,
in-(1222), Ppaegy.e r3 66, , l. c . , pag. ïoo.
(23) Mémoi es cités, P. III, pag. 215.
Mm mm i