
noïde eft plus confiderable, de même que la foffe
qui , fur la face externe des branches, eft deftinée
à loger le mufcle mafféter.
Les blanches le continuent dans la même direction
que le corps de l'o s , en forte que l'orifice
du canal dentaire paroît appartenir à celui-ci.
Le col des condyles eft prefque nul 5 eux-mêmes
font très-alongés tranfverfalement & placés dans
un même plan & dans une même direction.
L'angle de la mâchoire forme une faillie aufli
avancée que la leur, & donne attache à l'extrémité
du mufcle digaftrique.
2 1 , 2 2 , 23 & 24. Les dents en général. Elles
font au nombre de vingt-huit ou trente 5 (avoir :
fix incifives en haut & fix en bas 5 deux canines
en haut & deux en bas ; fix ou huit molaires en
flFaut & fix feulement en bas.
Le bord tranchant des incifives fupérieures
moyennes eft tricufpidé : la couronne des inférieures
eft moins cunéiforme & plus arrondie que
dans les fupérieures.
Les canines, exaétement.coniques, font relevées
d'une arête en dehors.
La première molaire fupérieure, aufli petite que
les incifives, eft tranchante & n'a qu'une feule
pointe 5 celle qui la fuit, quatre ou cinq fois plus
volumineufe, a trois pointes, dont la moyenne
eft deux fois plus élevée que les latérales 5 la
troifième, plus groffe encore, eft également tri-
cufpidée j fa pointe antérieure eft la plus biffe 3
la moyenne eft triangulaire & tranchante ; la dernière,
moins élevée qu'elle, mais plus que la première,
eft quadrilatère & tranchante aufli 5 cette
même dent porte en avant & en dedans un petit
talon à un feul tubercule 5 la quatrième enfin eft
tuberculeufe, petite & tranfverlale : elle n'a point
de correfpondante à la mâchoire inférieure.
Les molaires inférieures font toutes tranchantes
& fans talon 3 l'intervalle qui les fépare des canines
eft plus grand qu'en haut 5 les deux antérieures
de chaque côté font tricufpidées, à pointe
moyenne triangulaire à plus forte 5 la poftérieure
eft bicufpidée, à pointes égales.
La blancheur de l’émail eft aufli marquée que
dans le chien.
16. La colonne vertébrale en général. Dans un chat
de deux pied trois pouces de longueur totale, la
région cervicale a trois pouces d'étendue j la
dorfale en a cinq & demi, la lombaire quatre &
demi, le facrum un, & la queue fait le refte.
27. Les vertèbres en général. On en compte fept
au c o u , treize au dos, fept aux lombes, vingt-
deux à la queue, en tout quarante-neuf. Dauben- -
ton donne vingt-trois vertèbres à la queue.
32. Les vertèbres des lombes. Leurs apophyfes
épineufes & tranfverfes font dirigées vers la tête ;
les apophyfes articulaires poftérieures font encadrées,
comme dans les chiens.
3y. Vos facrum. Il reffemble en tout à celui du
chien. ( Voye^ page 105, n°. 3 y.)
38. Les os des ijles. Ils font fort étroits & fort
longs, furtout dans leur moitié qui eft fituée au-
deffus de la cavité cotyloïde, & dont les deux
faces font également planes.
Le trou fous-pubien eft ovale exa&ement &
fort grand.
La fymphyfe des pubis eft remarquable pour fon
étendue, q u i, dans un chat de moyenne taille,
égale celle de la fymphy fe des pubis chez l’homme :
l'arcade du même nom eft très-évafée.
La tubérofité de l’ifchipn eft dirigée en arrière
& en dehors.
39. Le thorax en général. Il eft très-alongé , comprimé
de droite à gauche, fort étroit en avant,
plus large poftérieurement.
40. Lefiernum. Il eft très-étroit, très-long &
compofé de fept pièces. Son extrémité antérieure
forme une pointe prolongée.
41. Les côtes font au nombre de treize de chaque
côté , neuf vertébro-fternales & quatre -alternâtes.
yo. Le membre antérieur en général. Voici les
proportions relatives de fes diverfes parties. Sa
longueur totale étant de dix pouces, l'humérus a
trois pouces quatre lignes, l'avant-bras quatre pouces
deux lignes, le carpe cinq lignes, le métacarpe
un pouce une ligne, & les doigts un pouce.
52. Les os claviculaires, Ils font encore moins
marqués que dans les chiens.
53. Vomoplate. Son épine eft fort mince, à peu
près verticale, tranchante, féparant les folfes fus
& fous-épineufes, qui font égales en furface à
peu près, & terminée par un court, acromion,
échancré fortement vers le bas, derrière lequel
eft une autre éminence qui fe porte eh arrière. 11
y a une fort petite apophyfe coracoïie.
L'omoplate des chats eft généralement plus
large que celle des chiens.
j j . L'humérus. Il eft analogue en tout à celui
du chien (voye$ pag. icdj, n°. j j ) , à l'exception
du trou irrégulier qui fait communiquer enfemble
les deux foffes de l'extrémité cubitale de l’o s , &
qui n’exifte point ic i , & d'une autre petite ouverture
particulière au-rdeflus de l'épitrochlée.
y 6. L ’avant-bras en général. Ses deux os font
courbés dans le fens de leur longueurs l’efpace
qui les fépare eft fort peu prononcé.
j 7 . Le cubitus. L’olécrane eft comprimé & fortement
porté en arrière. Son extrémité inférieure
a une échancrure très-prononcée, entre fes facettes
radiale & carpienne.
60. Le carpe en général. Le fcaphoide & le feiTU-
lunaire font réunis en un feul os. On obferve fur
I ], bord interne du carpe un offelet analogue, par '
I fa figure, au pififorme de l'homme, mais placé
J tout-à-fait à l'oppofé de lui. 1 Quant au pififorme lui-meme,. il elt fort alongé
I & femble conftituer une efpèce de talon au mem-
I bre antérieur.
Les os du métacarpe. Ils font au nombre de
B cinq-* Le premier eft moitié plus court que les
I I autres 3 mais il eft moins grêle que celui du chien,
I ! qui, au refte, eft prefqu'aufli court.
\ g- le s doigts en général. Ils font au nombre de
I cinq. L'extrémité du pouce ne dépaffe point celle
f du fécond os du métacarpe. Chacun des doigts a
J trois phalanges, à l'exception du pouce qui n'en
I I a que deux. v
La fécondé phalange a la forme d un prifme
m } triangulaire3 deux de fes faces font latérales, la 9 ; troifième eft inférieure. La face latérale interne
eft tordue fur elle-même, en forte que l’arête S dorfale eft oblique & pour ainfi dire échrancrée.
La troifième phalange ou la phalange unguéale -
* eft une efpèce de crochet, dont un b out, tourné
I! en avant, courbé, tranchant, forme une force de
capuchon dans lequel eft reçue la bafe de l'ongle,
m qui s'y trouve pour ainfi dire enchâtonnée 3 tandis
1 que l’autre bout, placé en arrière, s’élève pref-
ï que verticalement & n'eft articulé qu'à fa partie
S la plus baffe. Elle envoie fous l’articulation elle-
• 11 même deux appendices pour l'attache des muf-
■ clés propres à fléchir la phalange, & par confé- 3 quent à faire faillir l'ongle. 3 II faut remarquer en effet que, dans l'extenfion,
il cette phalange eft véritablement renverfée en
: deffus & en arrière fur le côté externe de la fe-
| conde, en forte que la pointe de l'ongle eft tour-
"A née vers le ciel.
| Cette pofition eft celle du repos. Il en réfulte
J le très-grand avantage que les pointes aiguës des
B ongles ne s'ufent point contre les corps durs pen-
M dant la marche. 1 II n’y a point d'effort mufculaire néceffaire pour
B opérer ce renverfement 3 il paroît être le produit
B d e l’élafticité d'un tiffu ligamenteux , jaunâtre ,
S ~ analogue à celui du ligament cervical des rumi-
I nans, & placé au-deffus & en arrière de l'ongle, I élafticité qui ne peut être vaincue que par l ’a&ion
des mufcles fléchiffeurs.
t 70. Le membre pofiérieur en général. Voici les pro-
J portions refpeètives de fes diverfes portions. Sa
* longueur totale étant d'un pied fix lignes, la
m cuiffe a quatre pouces huit lignes d’étendue, la
f l jambe quatre pouces huit lignes aufli, le tarfe un
B pouce deux lignes, le métatarfe un pouce., & les
.« orteils un pouce une ligne.
B 71. Le fémur. Il ne préfente aucune courbure.
I II eft beaucoup moins prifmatique que chez
7 j . Le péroné eft très-grêle & tout-à-fait détaché
du tib ia, auquel il ne touche que par fes deux
extrémités.
79. Z/e calcanéum eft très-prolongé en arrière.
Le premier os cunéiforme eu grêle & alongé 3 il
fe continue allez loin fous l’os du métatarfe, avec
lequel il s’unit.
82. Les os du métatarfe font au nombre de
quatre. |
I l'homme, & h ligne âpre eft peu prononcée ou
prefqu'invifible même.
84. Les orteils en général. Il y en a quatre. Les articulations
de leurs fécondé & troifième phalanges
font analogues pour la difpofition & le mé-
canifme à ce que nous avons décrit en parlant du
membre antérieur ( n°. 67 ).
86. Le gros orteil. Il manque entièrement.
S e c t i o n s e c o n d e .
Myologie.
141. Les mufcles en général. Ils préfentent dans
le chat la difpofition que nous avons indiquée
pour le chien, à quelques légères exceptions près
que nous ferons connoître fucceflivemenc.
183. Région thoracique latérale. Le grand dentelé
envoie des digitations à quatre des vertèbres cervicales.
208. Le mufcle brachial pofiérieur-. Il eft divifé en
cinq portions.
209. Les mufcles radiaux externes font au nombre
de deux, comme dans l'homme, &non pas d’un
feul, comme dans le chien.'
210. Face pofiérieure de 'Vavant-bras. Il y a un
mufcle extenfeur propre des troifième & quatrième
doigts. Le mufcle extenfeur propre de l’index ou
du fécond doigt s'étend jufqu'à la dernière phalange.
~ Il n'y a point de court extenfeur du pouce.
2 IJ. Région interne de la cuiffe. On ne retrouve
point ici la particularité que nous avons indiquée
pour le mufcle peétiné du chien. ( Voye^ pag. 108,
n°. 214. )
22J. Phénomènes de la contraction mufculaire.
Les chats marchent légèrement, prefque toujours
en filence, & fans faire aucun bruit. ( Bujfon. )
Quand ils font aflis, leurs quatre pieds font pour
l'ordinaire réunis, & ils ramènent leur queue autour
de leurs jambes de devant. Les chats d'Angora
, en marchant, portent conftamment leur
queue renverfée fur le dos, à la manière des écureuils.
Du refte, leur courfe eft extrêmement rapide
, & leur agilité étonnante. Ils fautent furtout
à une hauteur.vraiment prodigieufe.