
Pachydermes.
les deux latéraux font beaucoup plus courts que
les deux intermédiaires, & ne touchent point à
terre: ils ont cependant trois phalanges comme
eux , mais dans ceux-ci velles font & plus groffes
& plus longues, en forte que l'extrémité des
doigts latéraux fe trouve vis-à-vis l’-arficulation
des première & feconde -phalanges des doigts
moyens.
68. Le pouce, Il manque.
y i. Le fémur, h é grand trochanter eft fur-
monté dans-le milieu, par un tubercule fort apparent;
les -condyles de l'extrémité inférieure ne
font pas plus «élevés l'un que l’autre.
74* Le ribîa. La crête de cet os eft mince, Taillante,
recourbée en dehors. Son extrémité inférieure
eft carrée & non rétrécie d’avant en ar-
r iè^ , & elle ne préfente point d’articulation avec
ip lie le t péronien, comme -cela a lieu dans les ru-
minans.
7)* Le péroné. Il s’étend tout le long du tibia
& forme à fa hafe une forte de malléole, mais il
n a P°int de tête ; fa partie fupérreure eft au
contraire aplatie des deux côtés & très-mince ,
a 1 exception des bords qui font un peu plus:
épais, fur environ un tiers de la longueur de l’ os.
77» 78 , 80 & 81. Les os du tarfe. Ils font au
nombre de f=pr. Le fcaphoïde, l’aftragale, le cal-
caneum n’offrent rien de particulier. Le cuboïde
eft au-dcffus des deux derniers os du métatarfe :
les deux premiers font furmontés par les trois
cunéiformes.
82 & 83. Les os du métatarfe. Ils font plus lon^s
que ceux du métacarpe , & , comme eux, au nom- ;
bre de quatre.
Les orteils. Ils font au nombre de quatre
& offrent abfolument la même difpofînon que les
doigts. ( Voye[ n°. 67. )
8y. Le gros orteil. Un offele t, placé fous le
premier os cunéiforme, paroît en être le rudiment.
S e c t i o n s e c o n d e .
Myologie.
141. Les mufcles en général. De même que ceux
de la plupart des mammifères non clavicules, ils
ont de très-grands rapports avec ceux du cheval
& des ruminans. Comme nous décrirons ceux du
cheval dans un très-grand détail, nous n’ indiquerons
ici que les particularités propres au cochon.
Le mufcle fourcilier ou fronto-furcilier ( Chaujf. )
eft petit, & confondu en grande partie avec le
précédent & avec le mufcle orbiculaire des paupières.
r
147. Région nafole. Comme-celui de la taupe,
le boutoir du cochon eft muni de quatre mufcles,
niais moins longs & autrement difpofés.
Le fupérieur vient de l’os lacrymal en avant de 1 oeil. Son tendon fe porte fur le boutoir, mais
ne s approche point allez de Ton cotre (pondant
pour fe confondre avec lui.
Deux autres, fftuésTous le précédent,-defcen-
dcnt de 1 os maxillaire fupérieur, en avarît de l’arcade
, & font en partie réunis. Néanmoins leurs
tendons fe rendent féparément, l’un au côté,
raptre vers le bas du boutoir.
Un quatrième, très-petit, va obliquement de
1 os nafal vers l ’infertion du précédent, en paffant
fous les tendons des deux premiers.
Le boutoir & tous ces mufcles font en outre
enveloppés par ,des fibres charnues annulaires,
qui font une continuation du mufcle orbiculiire
des lèvres, & que quelques zootomiftes ont appelé
mufcle nafal.
153. Le mufcle furcili-aurien eft bifurqué -à fa
partie iupérieure, & fe porte endeffus & en
deffous de l’oreille.
iy8. Le mufclefierno-thyroïdien. Il eft double, à
càufe de la longueur du larynx.
160. Le mufcle digaftrique. Né de l’apophyfe
maftoïdepar un tendon très-fort , il eft renforcé
par une portion du mufcle ftylo-hyoïdien , & ne
s’avance guère au-delà de l’angle poftérieur de la
mâchoire.
186. Le mufcle cervico trachèlien Ou fplénius: Il
eft compôfé de trois portions, dont une s’infère
a la protubérance tranfverfaledel’occipital, l’autre
à i’apophyfe maftcïde, & la troifième à l ’apophyfe
tranfverfe de l’atloïde.
187* Un mufcle mafloïdo-huméral, long, épais,
aplati, tendineux à les extrémités, defcend , le
long delà face inférieure du cou, fur les apophyfes
tranfvcrfes cervicales & l’angle fcapùlo-huméral,
depuis l’apophyfe maftoïdê & la protubérance de
1 occipital, jufqu’à la partie antérieure & inférieure
du corps de l ’humérus, fans s'attacher en
aucune façon au fternum. M. Cuvier le regarde
comme compofé d’une partie du trapèze & du
fterno-maftoïdien, qui compofent ainfi le mufcle
commun de l’ encolure & du cou dans les écrits
des hippotomïftes.
144. Le mufcle occipito-frontal. Né de la partie
poftérieure de la tête, il fe porte en avant, defcend
entre les orbites & s ’avance fur le chanfrein.
Il eft très-mince. Ses fibres font écartées,
& femblent fe terminer en aponévrofes fur fes
bords.
209. Le mufcle extenfeur du métacarpe , ou l’analogue
de l extenfeur droit du canon chez les ruminans,
defcend de l’épitrochlée, paffe fur le cubitus,
& fe termine aux deux os moyens du métacarpe.
L analogue du mufcle abducteur du pouce , ou le
Pachydermes. s 3 7
mufcle cubito pré- métacarpien oblique, defcend obliquement
du cubitus à l’ os métacarpien interne &
en eft l’extenfeur.
L‘extenfeur commun des doigts, ou épitroklo-pré-
phalangien, eft formé de deux portions géminées.
213. Le mufcle moyen fejfier eû cylindroï le & fe
porte en ligne -droite le long du bord inférieur du
grand fefiïer, depuis l’angle de la hanche jufqu’à
la crête du trochanter.
21 y. Le mufclepeïïiné eft compofé de deux portions
accolées, dont l’une S’infère au bas du
petit trochanter.,'& l’autre au condyle interne du
fémur.
221. iL*analogue du mufcle fléchijfcttr du canon
des ruminans, ou le m ufcle tib io -p ré-m éta ta rfien 3 eft
compofé de deux portions charnues, entre lef-
quelles paffe L*extenfeur antérieur du pied, qui eft
ici formé de trois-portions.
Vextenfeur latéral, ou péronéo-pré-phalangien t ne
s’ attache qu’aux deux premières phalanges .des
doigts du milieu.
22t. Phénomènes de la contraËilité mufculaire.
Les jambes de devant ont fi peu de hauteur, qu il
femble que le cochon foie forcé de baiffer la tête :
pour s’appuyer fur fes pieds & que tout fon corps .
aille tomber.en avant : au fil cet animal ne faîtpa-
roître aucune,aifance dans fes mouvemens j il n’y jj
a point de foupleffe dans fes jambes ; à peine les f
plie-t-il pour les porter en avant, & fon allure ;
n’eft jamais prompte fans être contrainte. ( Dau- *
benton. ) I .es chaffturs favent que les jeunes fan- ;
gliers courent très-loin fans s’arrêter, & qu’on a
beaucoup de peine à les forcer.
F O N C T I O N S E C O N D E .
L a c i r c u l a t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
23.4. Le coeur en général. Il eft pofé obliquement
de haut en bas & ae devant en arrière} il varie
pour la figure, fuivant les fujets ; car il paroît plus
ou moins alongé, plus ou moins pointu.
Dans le fanglier dont nous avons parlé, & que
Daube-nton a difféqué, le coeur avoit cinq pouces
fix lignes de hauteur depuis la pointe jufqu’ à la
naiffance de l ’artère pulmonaire, fur un pied de
circonférence à la baie, tandis que, dans le verrat,
il n’offroit que quatre pouces de hauteur, fur
huit pouces quatre lignes de tour.
2U* Les colonnes charnues du ventricule''droit.
Elles font plus marquées à la paroi concave que
dans les ruminans : quelques-unes d’entr’elles fe
portent d’ une paroi à l’autre. C ’eft vers le fond,
à droite, qu’on en obferve le plus. Il y en a une
qui va de la bafe du grand mamelon de la paroi
concave, vers celle de la convexité aortique de la
paroi convexe.
2yô. La valvule tricufpide. Ses pointes font
mouffes. Elle n'envoie de cordes tendineufes qu’à
un feul gros mamelon placé fur la paroi concave.
Les fils qui répondent aux deux autres pointes
s’attachent immédiatement çà & là fur la face
convexe.
160. Les colonnes charnues du ventricule gauche.
Elles font en petit nombre, groffes & peu diftinc-
tes. Deux mamelons principaux, reffemblant à
deux monticules prefque liffes, & placés entre la
cloifon du coeur & la furface oppofée, reçoivent
les cordes qui fervent à fixer la valvule mitrale.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
289. L ‘artère ûorre.Prefqu’immédiatement après
fa naiffance, elle fe fépare en deux gros troncs ,
dont l’un , plus petîc - fe porte en avant & produit
les artères qui,.chez . hnmme, naiffent de
la croffe, tandis que l’autre, <Am diamètre une
fois plus grand, fe dirige en arrière.
F O N C T I O N T R O I S I ÈM E .
L e s s e n s a t i o n s e t l a c t i o n n e r v e u s e .
S e c t i o n p r e m i è r e .
y 58. Le poids de l'encéphale. Dans le fanglier > il
repréfente de celui de tout le corps, dans le
verrat, il varie de ^ à dans le cochon de
Sïam, il eft de ( Cuvier. )
Le poids du cervelet eft à celui du cerveau
I dans le fanglier, : : 1 : fjj ( Idem.)
Dans le cochon la largeur de la moelle alon-
gée, après le pont de Varoli, comparée à celle
du cerveau, eft : : y : 7. ( Idem.)
S e c t i o n s e p t i è m e .
78ç. Les yeux en général. Us ont un fort petit
volume.
■ 786. Les paupières en général. Il y en a trois.
Leur ouverture étoit de fix lignes dans le fanglier,
& de cinq lignes dans le verrat, que Dau-
benton a examinés.
800. La glande lacrymale. Elle exifte. Il y a
aufil une glande de Harderus, qui eft ovale, &
quia, dans le cochon de lait, l’odeur du mufe (1).
802. Les points lacrymaux. Ilsexiftent au nombre
de deux.
(1) Michaelis Bernhardi Valentini, de Glandulâ porcel-
lorum mofehatâ. Ephemerid. Acad. nar. Curiof. Dec. III,
ami. Y 8c Y I, pag. 95.