Phoca monackus. Pkoca c api te inauriculato , den-
tihus inciforibus utriufque maxilla quatuor ; palmis
indivifts , plantis exunguiculatis y pi lis nigricantibus
jiccitate fur réel is molliufculis. Hermann.
G É N É R A L I T É S .
C et animal, décrit en premier lieu par le pro- ,
fefleur Hermann, de Strasbourg, dans un ouvrage
périodique imprimé à Berlin , & dans fes
Obfervations de zoologie publiées après fa mort
par M. J. L. H'ammer, habite la mer Méditerranée
, mais plus particulièrement l'Adriatique.
Sa taille eft affez communément de cfix à douze
pieds; il eft d'un brun-noirâtre & a le ventre
blanc. Sa tête eft dépourvue d'auricules ; il n’ a
que quatre dents inciiives à chaque mâchoire.
Comme les autres phoques, il a une tête qui
relîemble à celle d'un chien , & il s'en rapproene
encore par la douceur & l ’expreffion du regafd.
Il eft fufceptible d'être apprivoifé & d’attachement
pour fon maître.
Comme eux aufli, il vit de poiflon qu'il mange
toujours dans l’eau, & il peut fermer fes narines
quand il plonge, au moyen d’une efpèce de valvule.
En' loi ƒ, il eft mort un phoque femelle de
ce.tte efpèce à Strasbourg ; elle avoit été prife ,
$vec fon' p etit, fur une des î'es Ioniennes. Le
cadavre de la mère fut acquis par la v i l l e &
la peau empaillée, ainfi que le fquelette,-font
partie de fon cabinet public d'Hiftoire naturelle.
Les vifeères de la poitrine & du ventre, ainfi .que
les yeux, furent livrés à l’amphithéâtre d'anatomie
de la Faculté de médecine, & ont fourni à
M. J. F. Lobftein, chef des travaux anatomiques
de cette Faculté, la matière d’obfervations cu-
rieufes (i) :
La longueur de cet individu, depuis le bout du
mufeau jufqu'à la pointe de la queue, étoit de
fix pieds fept pouces.
Sa plus grande circonférence, celle autour des
épaules, étoit de quatre pieds cinq pouces.
Sa plus petite circonférence, immédiatement
au-deflfus des pieds de derrière, de vingt-cinq
pouces.
Ses pieds de devant étoient longs de treize
pouces ; ceux de derrière , de dix pouces & demi.
La largeur de ces mêmes pieds étoit de dix-
fept pouces, les doigts étant dans un médiocre
degré d’écàrtement.
La longueur de la queue étoit de cinq pouces
& demi.
Le cou avoit deux pieds & demi de circonférence,
Les détails anatomiques que nous avons à offrir
fur cette efpèce, ont tous rapport à cet individu.
( 0 Voy?{ lç ‘Bulletin de la.Société médicale d3 Émulation
de Paris, pour le mb,is de mai 1817.
F O N C T I O N P R E M I È R E .
L o c o m o t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
Squelet'tologie.
I. Le fquelette en général. Il avoit fix pieds fept
pouces depuis l'extrémité des mâchoires jufqu’à
la pointe du coccyx. (J . F. Lobftein.)
3. Les os de la tête en général. La tête étoit longue
de onze pouces trois lignes. {Idem.)
Chez l'adulte, les os frontaux font unis entre
eux, & avec lçs pariétaux; une crête longue 8c
fourchue indique l’endroit où les deux premiers
de ces os font primitivement féparés.
Les pariétaux & l’occipital font également - offi-
fiésentr'eux; une crête lambdpïde, extrêmement
i forte , haute de fept à huit lignes , occupe la
place d'e la futuréde ce nom.
Au milieu de l’ occipital, au lieu d'une crête
failiante & longitudinale, il exifte une cannelure
allez profonde. {Idem.)
4. Les os du crâne en général. Il n'exifte .aucune
future apparente entre les os de cette partie de la
tête. On n'en remarque feulement qu'entre les os
de la face.
On en obferve une aufli qui fépare les os du
front des os propres du nez Ce de ceux de la mâchoire
fupérieure.
Dans l’individu difféqué par M. Lobftein, la
plus grande largeur du crâne, comprife entre les
deux tubérofités fituées derrière le méat auditif
externe, étoit de fix pouces.
Le diamètre du trou optique étoit de deux
lignes feulement; celui du trou ovalaire, de cinq
lignes; & celui du trou déchiré poftérieur, de
trois lignes. {Idem.)
I I . La face.en général. Sa plus grande largeur,
mefurée entre les deux os de la pommette, étoit
de fix pouces & un quart.
Les orbites , extraordinairement grandes,
avoient deux pouces onze lignes dans leur axe,
& deux pouces fept lignes de diamètre cranf-
verfal.
Le diamètre longitudinal des foffes nafales
étoit de vingt-trois lignes ; le tranfverfal de neut
lignes pour chacune d’elles.
Le diamètre du trou fous-orbitaire étoit de
quatre lignes. {Idem.)
Les trous incififs antérieurs font des fentes
extraordinairement étroites.
20. La mâchoire inférieure. Elle offre, à fa fur-
face externe, plnfieurs petites ouvertures irrégulières,
& deux trous principaux fur les côtés de U
* fymphyfe du menton.
L’orifice
L’orifice qui donne nui Tance au canal dentaire
eft fort petit.
21. Les dents incifives. Elles font au nombre de
quatre à chaque mâchoire; leur couronne eft
pointue; les fupérieures font plus fortes que les
inférieures.
22. Les dents canines. Il y en a deux .à chaque
mâchoire.
23 & 24. Les dents molaires. On en compte fix
à chaque mâchoire ; elles font tricufpidées & dif-
pofées de manière à offrir une pointe forte & longue
entre deux petites éminences.
16. Les os de l'épine en général. On trouve,
dans cette efpècè, vingt-fept vertèbres depuis
la tête jufqu’au facrum. Chacune d'elles eft formée
d’un corps & de deux lames parfaitement
réunis 8i foudés enfemble chez l'animal adulte,
mais féparés dans le jeune âge (1 ).
28. Les vertèbres cervicales en général. Elles font
au nombre de fept.
Leurs apophyfes tranfverfes font en général
très-larges; toutes ces apojjhyfes, mais plus particulièrement
celles de la cinquième & de la
fixième, .donnent elles-mêmes naiffance poftérieu-
rement à une apophyfe fecondaire, qui, recourbée
légèrement en haut, change la furface plane
de l'apophÿfe tranfverfe en une gouttière, fervant
fans doute à loger les nerfs cervicaux à leur paf-
fage fur les côtés du cou.
29. Les vertèbres cervicales en particulier. Les
trous dont font percées les apophyfes tranfverfes
de l’atlas, pour le paflage de l'artère vertébrale,
font creufés au centre d’une fofle extrêmement
confidérable.
L'apophÿfe tranfverfe de la fécondé vertèbre eft
fort courte; fon apophyfe épineufe eft très-large.
Cette même apophyfe épineufe elt bien petite
dans les troifième & quatrième vertèbres; celle
des fixième & feptième eft bifurquée à fon extrémité,
luivant M. Treviranus, difpofition que
n'a Imet, point M. Lobftein.
L’apophÿfe tranfverfe de la feptième vertèbre .
de cette région eft fimplé, & n’offre point ie caractère
qui diflingue celles qui la précèdent.
Quant aux apophyfes articulaires cervicales,
elles font longues & départent de beaucoup les
lames des vertèbres, ce qui met une grande dif-
tance entre ces lames & autant d’endroits où la
moelle de l’épine n’eft couverte que de fes membranes.
30. Les vertèbres du dos en général. Elles font
au nombre de quinze.
Les apophyfes épineufes des fept premières
font très-fortes & pofées perpendiculairement fur
Cf) Treviranus, dans Albcrs, Beytroege %ur Anatomie ftnd
Physiologie der Thiere. H eft 1. Bremen , 1802, in A°.
Syft. Anat. Tome I l f .
les lames des vertèbres ; celles delà huitième &
de la neuvième font plus courtes; celles des
dixième & onzième le font encore plus, mais
elles grandiffent de nouveau depuis la douzième
jufqu’à la quinzième. En Comme, ces apophyfes
ne font pas plus confidérables que dans la région
cervicale.
Les apophyfes articulaires font bien plus courtes
& bien plus rapprochées les unes des autres
que dans cette dernière région; à compter de la
neuvième vertèbre dorfale, elles femblent même
,fe confondre avec le bord fupérieur des lames
des vertèbres, & ne redeviennent un peu apparentes
qu’à là onzième.
• Lés apophyfes tranfverfes, très-confidérab'es
dans les premières vertèbres dorfales, diminuent
enfuite par degrés jufqu’à la treizième, où elles
font très petites.
' 3 ! • Les vertèbres dorfales en particulier. Les onzième,
douzième & treizième vertèbres de cette
région fe diftinguent par deux apophyfes particulières;
l ’une montante, placée derrière l ’aoo-
phyfe oblique; l’autredefeendante, fituéederrière
la fjffette par laquelle l ’apophÿfe tranfverfe de la
vertèbre s’articule avec la tubérofité de la côte.
Dans les quatorzième & quinzième vertèbres,
les apophyfes defeendantes dont nous parlons ne
font plus que de très-petites éminences.
Les lames des vertèbres dorfales poftérieures
font très-étroites, relativement à la grande hauteur
du corps de ces os; il en réfulte qu’ il exifte
entr’ tlles un intervalle très-large.
32 & 33. Les vertèbres des lombes. Leur nombre
eft de cinq.
Leurs lames font très-écartées les unes des autres
par la raifon que nous venons d’indiquer en
traitant des vertèbres dorfales.
Leurs apophyfes obliques fupérieures & montantes
font très-longues; les inférieures, au contraire,
fort courtes, ne conftituent que de petits
piolongemens ftyloïies très-pointus. Suivant M.
J. F. Lobftein, les unes & les autres ne paroi fient
pas fervir à l’articulation , difpofition qui doit
déterminer une bien grande liberté de mouve-
mens dans la portion lombaire de la colonne vertébrale
du phoque à ventre blanc.
Les apophyfes épineufes de.ces vertèbres lorm-
baires ont d’ailleurs peu de hauteur; & leurs apophyfes
tranfverfes font longues & inefipées en
avant.
3 y. Vo s facrum. Dans le phoque adulte, les
pièces qui le compofent font parfaitement réunies
& fondées enfemble,“ comme cela fe remarque
chez l’homme. Ces pièces paroiflfent être généralement
au nombre de trois; mais il en exiftl* une
quatrième, q ui, quoique non foudée avec le far-
crum, paroît devoir cependant en faire.partie,
tant parce qu’elle reflemble aux pièces qui la pré