
Syft. nat. X , 1 , page 55 , n* a. — Syft. nat.
X I I , I , p. ï i , »• a.
G É N É R A L I T É S .
JL’U n a u e ft o rig in a ire des c lim a t s les p lu s ch a u d s .
11 habite principalement fur.des arbres, dont les
feuilles lui fervent de nourriture dans les terres
méridionales du nouveau Continent. (Buffon 3
Erxkbcn, Boddaert, 6>c.) Suivant Buffon, on ne le
trouve point dans l’ancien ; mais Erxleben & Bod-
daert penfent que ce (avant naturaiffte s’eft trompe ;
ils rapportent, ainfi que Seba, que l ’efpèce de cet
animal eft répandue dans Pile de Ceylan.
L’ünau ne peut fupporter le froid ni la pluie.
( Mr*. de Buffon & Daubenton ). Il dort plus lorsqu'il
fait moins chaud. ( M. Daubcnton ). C ’eft fur
le déclin du jour & dans la nuit qu’il fe meut &
qu’il s’anime le plus. ( Buffon. y Cet animal eft
entièrement dépourvu de queue. ( Mr*. Buffon ,
jpaubcnton 3 Erxkbcn , &c. )
Suivant Erxleben, l’unau n’eft guère plus grand
que l’écureuil; mais il paroit que cet auteur n’a vu
que de très-jeunes Sujets, M. de la Borde, ci-devant
médecin à Cayenne, dit que cet animal pèfe environ
vingt-cinq livres. M. Daubenton en a examine principalement
deux', l ’un adulte, & l’aùtre beaucoup
plus jeune» Ce dernier .étoit une femelle. La plupart
des détails anatomiques contenus dans cet article
appartiennent^ cet individu. Prefque toutes les épy-
phyfes de fon fquélette, les os du fternum , ceux
dû.carpe, &c. etoient cartilagineux. Il avoit neuf
pou ces dix lignes de longueur depuis le bout du
mufeau jufqua Panus. La circonférence de fon_
çcrps étoit de cinq pouces quatre lignes fou* les
bras , & de fept pouces au-deffus des hanches.
L’unau adulte étoit à-peu-près de la grandeur du
blaireau ; mais il étoit moins élevé fur fes extrémités.
Il avoit un pied cinq pouces & demi de longueur
depuis le bout du mufeau jufqu’à l'anus. La
circonférence de fon corps étoit de huit pouces &
demi dans la région du cou , de dix pouces dix
lignes fous les bras , & d’un pied un pouce quatre
lignes au-deffus des hanches. La tête non décharnée
étoit longue de trois pouces quatre lignes depuis le
bout du mufeau jufqu’à l’occiput. Sa circonférence
étoit de neuf pouces & demi entre les yeux ôc les
oreilles , de cinq pouces quatre lignes au-deflous
des v eu x , ôc de quatre pouce» au bout du mufeau.
Il y avoit un pouce quatre lignes de diftance
entre l’extrémité au nez & l’angle interne de l’oe il,
& un pouce fept lignçs & demie d’intervalle entre
les angles internes des yeux. L ’extrémité fupérieure
étoit longue de cinq pouces dix lignes depuis le
coude jufqu’au poignet, &. de quatre pouces neuf
lignes depuis le poignet j ufqu’au bout des ongles.
L-extrémité inférieure avoit cinq pouces cinq lignes
d.e longueur depuis le genou j ufqu’au talon , &
tquxtft pouces huit lignes depuis le talon jüfqu’au
fommet des ongles. Les plus grands ongles étoient
longs d’un pouce fept lignes ôc demie, ol ils avoient
trois lignes ôc demie de largeur à leur bafe;
F O N C T I O N P R E M I E R E .
O S S I F I C A T I O N.
S e c t i o n p r e m i è r e .
3 , 4 , 5 , 8 , 1 1 , 17 & ao. Les os de la tête en
général. La tê te eft à -p e u -p r è s ron d e ; le fro n t ÔC le
lom m e t d e la tê te fo n t principa lement très-con ve xe s.
( Mrs. dt Buffon s Daubcnton 6* Erxleben ).
L ’os frontal a une très-grande étendue. L ’extrémité'
dé la mâchoire fupérieure eft très - épaiffe ,
principalement fur les côtés. Les os propres du
nez ont peu de longueur. Le rebord des orbitres eft
interrompu en arrière fur deux feptièmes parties de
fâ circonférence. Dans lé jeune unau qui a fervi de
lujet pour cette defeription-, Papophyfe zygomatique
de Tôs de la pommette n’étoit pas adhérente à celle
dé l’os temporal ; il y avoit deux lignes d’intervalle
entre les extrémités de ces apophyfes ; de forte que
l’arcade zygomatique n’étoit pas entière. Les branches
de la mâchoire inférieure étoient très-courtes.
L’apophÿfe cor'onoïde de cet os étoit peu faillante.
Atî-deffous de Papophyfe condyloïde on trouvoit
\ une-troifième apophyfe-, qui étoit large , mince ÔC
i dirigée en arrière. ( M. Daubenton. )
21 , 2 2 , 23 ôc 24. Les dents. Les auteurs ne
s’accordent point fur le nombre des dents ; Erxleben
dit qu’on en trouve vingt-quatre , fix de chaque
côté aux deux mâchoires. Le jeune individu que
M. Daubenton a décrit, en avoit feulement dïx-
huit, dix à la mâchoire fupérieure , ôc huit à l'inférieure.
L ’unau n’a point de dents incifives. M. Dau-
bentoa regarde la première dent de chaque côté
des deux mâchoires .comme une canine ; mais ces
dents reffemblent tellement aux molaires que
Buffon ôc quelques autres naturaiiftes ne les ont
pas diftinguées M. Daubenton dit que ces dents
l'ont pointues de même que les molaires, ôc que
ces dernières né fe touchent que par leurs côtés,
lorfque la bouche eft clofe : au contraire , fui-
vant Erxleben, les canines font obtufes , éloignées
des autres dents, ôc fttuées de manière que
les inférieures font oppofées aux fupérieures par
le fommet.
26 , 2 7 , 30, 31 , 52, 34, 35 Ôc 36. £*? °f
de l’épine en général. La colonne épinière étoit
compofée de vingt - trois vertèbres dans la région
du dos, de qua'tre dans les lombes, _de quatre
dans le facrum , & de huit dans le coccyx. ‘Les
apophyfes de ces vertèbresn’étoient pas encore formées";
on ne trouvoit même aucun veftige des
apophyfes épineufes. dés dernières vertèbres dor-
fales , des vertèbres' des wmbes ôc de celles de l’os
* t o u© & du coccyx
La
La fécondé & la troifième .vertèbre coccy-
gienne paroiffoient devoir adhérer aux os n chions,
lorfque l'oflification eft terminée.
4 1 ,4 2 ôc 44. Les côtes en général. Elles étoient
au nombre de vingt-trois de chaque cote , douze
vraies ôc onze fauftes.
49 & 50. Les os des extrémités en général.
Les extrémités ' fupérieures font beaucoup plus
longuerque les inférieures. ( Erxleben. ) Voye[ ci-
defl’us Généralités.
52 ÔC 53. Les clavicules & les omoplates. L ’unau
a des clavicules.
La bafe ôc le côté fupérieur de l'omoplate ne
forment pas enfemble un angle » mais un arc de
cercle. ( M. Daubenton. )
55» 57 > 5 8 ,6 5 , 6 6 , 6 7 ,‘68 , 6q , 7 2 , 74»
7 5 ,7 6 , 7 7 8 2 , 83 , 8 4 ,8 5 Ôc 86. Les os du
bras , de l'avant-bras , du métacarpe y de la jambe ,
du métatarfe t & des doigts des mdins 6» des pieds
■ en général. Les os du bras Ôc de l ’avant-bras font
très-minces ôc aplatis de devant en arrière dans
leur partie inférieure.
Les deux os de la jambe font très-éloignés l'un
de l’autre dans leur région- moyenne.
On trouve quatre os dans le métacarpe ôc
cinq dans le métatarfe. L ’os interne 6t l ’externe
font plus courts ôc ihoins volumineux que ceux du
milieu.
L ’unau a trois doigts à chaque pied, ôc feulement
deux à chaque main. (M rs Buffon y Daubenton
, Erxleben , ôcc. ) ; les doigts n’ont chacun que .
deux phalanges. ( M. Daubcnton. )
F O N C T I O N D E U X I E M E .
I r r i t a b i l i t é .
141. Les mufclés en général. Ils font très-forts.
{Buffon.)
225. Particularités relatives à la marche & aux
môuvemcns. Tous les mouveiriens de l ’Unau font
tiès-lents ôc très - lourds ï il fe traîne au lieu de
marcher. Ses extrémités ne font guères propres à
le foutenir'debout, ni à le porter d’un lieu dans un
autre. Elles paroiffent principalement deftinées à
i’jpçrocher aux objets qu’il peut atteindre. Lori-
qu’il eft en repos , le poignet ôc le talon font appuyés
fur la terre, l’avant-bras eft dirigé obliquement
en devant, le coude eft peu élevé , la jambe
eft pliée en angle droit fur iacuiffe; de forte que'
la partie inférieure de la croupe fe trouve toujours
plus bas que le genou : aulîi la démarche de
cet animal eft-elle très-gênée; elle paroît reffem-
bler à celle des chauves-fouris. Pour faire,un pas ,
l’unau ne porte pas l’extrémité fupérieure en avant ;
comme la plupart des quadrupèdes ; il fait feulement
gliffer la main , lans étendre les doigts ; les
ongles relient fléchis en arrière » & la main n en:
appuyée que fur leur convexité & fur le poignet ,
fans que la paume touche la terre. Ce mouvement
de l’ extrémité fupérieure ou antérieure ne fe fait
pas directement en avant, mais un peu obliquement
en dehors. La jambe & le pied font diriges
encore plus en dehors, de forte que le pied fuit un
arc de cercle lorfque 1 animal le porte en avant.
Pendant ce mouvement, les .ongles font étendus en
arrière comme ceux des mains, & le pied eft feulement
appuyé fur leur convexité & fur le talon,
fans que fa plante touche la terre. Cette démarche
ne peut être prompte ni facile ; aufli 1 unau par oit-il
fe mouvoir leulement lorfqu’il y eft oblige pour
fatisfaiie fes befoins. ( M " BuJ/bn & Daubenton. )
Il ne peut parcourir qu’ une toife en une heure.
(Buffon.)
Cet animal gravit & fe fufpend beaucoup plus
facilement en s’accrochant avec fes ongles, qu’il ne
marche fur la terre. Il femble fe plaire dans la fltua—
tion oh fes mains & fes pieds font ainfi accroches
& oh fon corps eft pendant. Pour fe repofer , il fe
fufpend à d em ie n fe dreffant fut fes feffes, & ea
accrochant fes mains & fes pieds à une petite hauteur,
pour foutenir fon corps dans une direélion
verticale. Lorfque l’unau n’a pas un point d'appui
pour accrocher fes mains, il ne peut tenir fon corps
droit. Si on l’oblige à s’alfeoir, fes extrémités pofté-
rieures ou inférieures fe dirigent en dehors de chaqus
côté , de forte qu’elles font fur pne même ligne.
;( M. Daubenton. )
L ’unau fe fert de fes mains pour porter fes air-'
mens à fa boucher mais les deux doigts de chaque
main s’étendent & fe fléchiffent enfemble fans s’éloigner
l’un de l ’autre, & comme s'ils n’en for-
moient qu’un. L’animal faifit & enleve les objets
en approchant l’extrémité des ongles du poignet.
( M " Buffim & Daubenton. )
126. Virritabilité. Lorfqu’on arrache le coeur
& les vifeères à l ’unau , il ne meurt pas auffx-tôt.
Pifon ( 1 ) , qui a fait cette cruelle expérience, dit
que le coeur féparé du corps, a battu vivement
pendant une demi-heure, & que l’animal remuoit
toujours les extrémités, comme s’il eût été feulement
afloupi.
F O N C T I O N T R O I S I E M E S
C i r c u l a t i o n .
S E C T I O S S F R ÇM I E X E & T R O I S I EME , ’
235, 236, 238 & 289. Le coeur; fa fituation 5
(1) Hijl. Braf. p. î ’ 2. t a Ar.r. ne I I I . G.