les trois précédentes, borde, du côté droit, l ’en- j
trée de la veine cave antérieure droite. En avant,
les deux valvules de la veiné cave poftérieure fe
réunifient fur une forte colonne charnue, dont les
ramifications tapiflent & foutiennent, à droite 8c
en bas, les parois de l'oreillette.
248. L a fo j f e o v a le . Elle n’eft point oppofée
aufii directement que dans les mammifères à l’orifice
de la veine cave poftérieure.
250. L e s ou v er tu re s d e s v e in e s c a v e s . L’embouchure
de la veine cave antérieure droite eft pratiquée
dans la partie droite 8c antérieure de l’oreillette.
Celle de la veine cave antérieure gauche eft à
la partie gauche la plus reculée de cette même
région du coeur, 8c très-près de l’orifice auriculo-
ventriculaire (1).
Enfin, celle de la veine cave poftérieure, beaucoup
plus large que les deux autres, occupe la
face fupérieure de l’oreillette.
2y 2. L e v e n t r icu le d r o it o u p u lm o n a ir e en g én é ra l.
Ce ventricule enveloppe le gauche à droite & en
deflous, fans fe prolonger jufqu’à la pointe du
coeur.
2^3. L a f o rm e & l ' étend u e d e c e t te c a v ité . La
forme du ventricule droit des oifeaux eft très-
comparable à celle qu’ il a dans les mammifères.
Sa capacité n’eft pas, généralement, plus grande
que celle du gauche, quelquefois même, elle eft
plus petite 5 c ’eft ce qui a lieu dans l’autruche en
particulier.
2 54. S e s p a r o i s . Elles ont deux à trois fois
moins d’épaifieur que celles du ventricule gauche.
Elles font unies & fans colonnes charnues dif-
tin&es dans leur furface convexe.
255. S e s f a i f c e a u x ch a r n u s . On n’obferve dans
le ventricule droit des oifeiux, ni poutres ni mamelons
charnus. Seulement, fur fa face concave,
on remarque quelques colonnes peu marquées,
mais bien féparées 8c interceptant des finus affez
profonds le long de la courbe de réunion de cette
furface avec la furface convexe.
2 ( 6. L a v a lv u le a u r ic u lo - v e n tr ic ü la ir e d r o it e ou
t r icu fp id e . Bien différente de ce qu’elle eft dans les
mammifères, cette valvule eft toute charnue 8c
femble formée par la paroi concave du ventricule
qui auroit été redoublée dans la cavité. En confié -
quence, elle n’entoure l’orifice auriculaire que le
long de cette paroi.
Son bord libre eft réuni, dans un court efpace,
à la paroi oppofée.
Les fibres qui la compofent ont une direction
(1) Une difpofition analogue s’obferve chez les mammifères,
qui, comme l’éléphant & le porc-épic, ont deux
veines caves antérieures.
tranfverfale, 8r doivent, parleur contraction, qui
a lieu fans doute en même temps que celle du
ventricule, appliquer exactement la valvule fur
cette dernière paroi, & fermer l’ orifice de l’oreillette
de manière à empêcher entièrement le reflux
du fang dans l’intérieur de fa cavité, au moment
où le ventricule le chalfe dans l’artère pulmonaire.
M. Biumenbach, qui a très-bien décrit cette
valvule mufculeufe fur le coeur de Y a rd ea cine-
rea ( 1 ) , penfe qu’elle doit imprimer au fang la
force néce'flairepour traverfer les poumons, qui,
dans la claffe d’animaux que nous examinons, fe
dilatent difficilement.
Quelques anatomiftes anciens, Lovrer (2) &
Schrader (3) entr’ autres, ont indiqué au refte, il
| y a déjà long-temps, cette fingullere difpofition.
259. T J o r e ille t te g a u c h e , f a f o r m e , f a p ofition .
Cette oreillette eft beaucoup moins étendue que
la droite, ce qui eft furtout remarquable dans le
cormoran.
260. S o n a p p en d ic e . II eft moins marqué encore
que celui de l’oreillette droite.
262. S e s f a i f c e a u x c h a r n u s . Us font très-épais &
très-ramifiés.
264. L e s ou v er tu re s d es v e in e s p u lm o n a ir e s . Elles
font féparées de la cavité de l’oreillette par une
demi-cloifon mufculeufe, de forte que le fang eft
porté directement vers l ’embouchure du ventricule
correfpondànt.
265. L ’o r ific e a u r icu lo -v e n t r ic u la ir e g a u ch e . La
zone qui l’entoure eft entièrement mufculeufe.
26 6 . L e v e n tr icu le g a u ch e o u a o rtiq u e en g én é ra l ;
f a f o rm e , f a p o f it io n . Nous avons déjà indiqué la
pofition abfolue & la pofition relative de cette
partie du coeur. Sa forme eft la même que celle
du vifcère.
1 ,6 - j. V é t e n d u e d e fa c a v i t é . En général, elle
n’eft: point plus petite que celle du ventricule
droit. ( V o y e i n°. 253.)
268. S e s p a r o i s . Elles excèdent deux ou trois
fois, en épaifleur, celles du ventricule pulmo-
naire—
269. S e s f a i f c e a u x ch a r n u s . Ce ventricule a de
très-fortes colonnes charnues dirigées de la pointe
à la bafe ; mais il préfente rarement des mamelons
& n’ offre jamais de poutres charnues.
270. L a v a lv u le m i t r a le . Elle eft parfaitement
femblable à celle des mammifères & eft partagée
de même' en deux portions.
(1) J. F. Biumenbach Specimen Phyfiologia comparâta
inter animait a calidi Janguinis vivipara & ovipara. Coeuing. ,
178g , pag- i 3.
(2) De Corde. Amftel., 1669, pag. 60.
(y) Obfervat. anat. med,, pag. a 16.
Son bord libre, comme déchiré, envoie aux
parois du ventricule une foule de filets tendineux.
Ceux-ci, dans l’autruche, fe réunifient fur plusieurs
mamelons. Il n’y en a qu’ un feul dans la
grue, 8c il ne reçoitJes fils que d’ pne moitié feulement
de la valvule. ( C u v ie r , y
276 . L e s m o u v em en s du coeu r. Ils font les memes
dans les oifeaux que dans les mammifères ; mais
leur rapidité eft beaucoup plus grande, principalement
dans les petites efpèces.
S e c t i o n s e c o n d e .
277. L ’ a r tè r e p u lm o n a ir e en g é n é r a l. Les arteres
pulmonaires des oifeaux ne font pas aufii girofles,
relativement aux artères du corps, que dans les
mammifères. Leurs principales divilions ont même
un plus petit diamètre que les artères fous-cla-
vièrts.
278. S o n tr o n c . Il eft extrêmement court.
279. L e c o n d u it a r té r ie l. Il eft double & a lieu
bien au-delà de la naiffance de l’aorte poftérieure.
De chaque branche de l’artère pulmonaire, en
effet, on voit fortir un long conduit de communication,
qui, après s’être porté en arrière, va
s’ouvrir, au-delà de la pointe du coeur, dans
l’artère aorte poftérieure.
280. L a B ifu r ca tio n de V a rtè re p u lm o n a ir e . Le pédicule
qui repréfente le tronc de ce vaiffeau, eft
tellement raccourci, que les deux branches de
l’artère pulmonaire femblent, au premier coup
d’oeil, fortir ifolément du ventricule. Celui-ci
n’offre cependant intérieurement qu’un feul orifice.
284. L e s v e in e s p u lm o n a ir e s en g én é ra l. Elles
n’offrent rien de particulier; leur diamètre égale
celui des artères du même nom.
288. L e u r en trée dans V o r e i lle t te g au che . ( V W M
n°. 264, )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
289. L ’ a rtè re a o r te en g én é ra l. Prefque dès fa
naiffance, le tronc de l’aorte fe divife en trois
branches principales que l’on pourroit regarder
comme trois aortes , car elles femblent naître du
ventricule lui-même, fans qu’ il y ait, pour ainfi
dire, de pédicule commun.
Celle qui eft à droite fe dirige en arrière 8c
conftitue l’aorte poftérieure ou deficendante, qui
fe porte à droite, 8c fe courbe enfuite pour venir
à peu près dans la ligne médiane du corps.
La moyenne eft la fous-clavière droite.
La gauche eft la fous-clavière du même côté.
Au moment de fa divifîon poftérieure , l’aorte
ne donne point, cpmme chez les mammifères, de
branches hypogaftriques 8c iliaques externes ;
mais, après s’être enfoncée un peu dans le baffin,
elle fe partage en deux gros troncs, qui font proprement
les artères fémorales ou crurales.
291 & 292. L e s a r tè r e s fo u s - c la v iè r e s d ro ite &
g a u ch e . Elles fe portent en dehors l’une 8c l’autre,
& fournifîent chacune une grofiè branche qui
s’avance vers le cou , envoie à 1 oefophage, & au
jabot, en particulier, un rameau confidérable, &
fe divifent bientôt après en deux autres, la carotide
primitive & la vertébrale.
Enfuite les artères fous-clavières fourniffent un
petit rameau, analogue, par fon origine, à la thyroïdienne
inférieure, & qui fe rend à la trachée-
Continuant alors à fe porter en dehors, oües
donnent, en arrière, chacune une branche ana- „
logue à la mammaire interne, & fe divifent pref-
qu’ auflitôt en axillaire 8c en deux autres troncs
confidérables.
L’un de ceux-ci eft l’analogue de la mammaire
externe. Il fe diftribue principalement dans le
; tnufcle grand peCtoral.
L’autre eft l’artère fcapulaire commune. Il en
naît une fécondé thoracique.
293 & 294. L e s a r tè r e s ca r o tid e s p r im i t iv e s . Elles
! s’avancent fur les côtés de l ’oefophage. Elles fe
gliffent fous les mufdes de la face antérieûre du
cou , qui les cachent jufqu'au quart fupérieur de
cette région. Près de la tê te , elles fe partagent en
deux branches chacune , la carotide externe 8c la
carotide interne.
295 8c 334. L e s a r tè r e s ca r o tid e s e x te r n e & in te
rn e . Leur diftribution , dans les oifeaux , eft la
même que chez l’homme 8c les mammifères en
général.
237. L ’a rtè re m am m a ir e in te rn e , ( V o y . nos. 291
8c 292.)
362. L *ar tè re v e r té b ra le en , g é n é r a l. Elle donne
naiffance à l’artère cervicale afcendante qui monte
le long des parties latérales du cou -, 8c fe diftribue
aux mufcles de cette partie, au jabot 8c à l’oefo-
phage. |
Elle fournit aufii un petit rameau analogue a
l’artère fcapulaire tranfverfe des mammifères.
385. V a rtè re f c a p u la i r e t r a n fv e r f e . { V o y . n°. 362.)
387. L ’ a rtè re a fc en d a n te du c o u . ( V ?y. n°. 362.)
389. L ’a rtère th y r o ïd ie n n e in fé r ie u r e . ( V o y e%
nos. 291 8c 292. )
390. L 'a r t è r e th o ra c iq u e . ( J^ o y . nos. 291 8c 292. )
394. L e s artè re s in te r c e f ta le s . Leur nombre varie
fuivant les efpèces d’oifeaux fur lefquelles on les
examine; mais, pour la diftribution, elles font
exactement comparables à celles des mammifères.
39f. L ’ a r tè r e a x i l la i r e . Elle defcend , comme
l’artère brachiale des mammifères, le long de la
face interne 8c enfuite fur la face antérieure de la