
Dès le commencement des bronches ils deviennent
irréguliers, & ils difparoifl'ent de bonne
heure*
D; s fibres mufculaires très-apparentes recouvrent
à peu près la moitié fupérieure de chaque
anneau. Dans les bronches, ces fibres, au lieu de
recouvrir les cerceaux, font recouvertes par eux
& en contaèl immédiat avec la membrane mu-
queufe.
918. Les lobes des poumons. Le droit en a quatre
& le gauche trois ; Perrault en a trouvé fix à
droite 8c trois à gauche dans un lion, 8c dans
une lionne, trois de chaque côté 8c un au milieu.
942. La voix. Elle a une intenfité effrayante;
on lui donne le.nom de rugiffement. On l'entend
à des diftances prodigieufes, & elle reffemble au
bruit du tonnerre. Quand lé lion eft en colère, il
a un antre cri court & réitéré fubitement. Il rugit
cinq ou fix fois par jou r, Si plus louvent quand
il doit tomber de la pluie.
F O N C T I O N C IN Q UI È M E .
L A DIGESTION.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
98S. L'oefophage. La membrane' muqueufe, dans
la moitié pcftérîeure de ce conduit, préfente des
plis tranfverfaux multipliés, tiès-rapprochés les
uns des autres, & n’occupant point toute la circonférence
du canal : ordinairement deux ou trois
fe réunifient à angle très-aigu pour compléter le
tour.
La même difpofîtion a été rencontrée dans le
tigre & dans le lynx.
S e c t i o n s i x i è m e .
996. L'efîomac. Dans un lion diflequé par les
membres de l’Académie desSciences, il avoit dix-
huit pouces de longueur fur fix de largeur > il
tournoie un peu à droite & fe relevoit au pylore.
Sur fa partie fupérieure, on voyoit deux boffes
inégales. {Perrault.) Sa membrane interne forme
de nombreüfes circonvolutions, 8c des replis analogues
à ceux de la caillette .des ruminans. (Dau-
benton.) La couche mufculaire eft très-épaiffe.
( Cuvier. ).
L’eftomac du lion eft plus alongé que celui de
la plupart des autres animaux. ^Daubenton.)
S e c t i o n s e p t i ème .
1012. Le canal inteftinaï en général. Dans un
lion de cinq pieds cinq pouces de longueur, il
avoit entre vingt-deux & vingt-trois pieds de longueur
; l’intcftio grêle avoit plus de dix-huit pieds
à lui feul, & le cæcum n avoit que dix-huit
pouces.
1024. L'appendice du cæcum. Il avoit trois pouces 1
de longueur. ( Perrault:)
1027. L'anus. Les deux véficules placées près de I
lui, comme dans les chiens 8c les chats, renfer- I
ment un liquide laiteux, inodore.
S e c t i o n h u i t i è m e .
1032. L?s épiploons. L’épiploon gaftro-hépa- I
tique, compofé de deux feuillets rapprochés, fe I
porte de la bafe du foie à l’eftomac , en formant, I
dans ce trajet, un fac conique, fufpendu dans I
l’intervalle de l’eftomac 8c du* foie. Arrivé à la I
petite courbure du premier, fes deux lames s’é- I
carrent. enveloppent d’ un côté la portion) re- I
courbée de l’eftomac, Se de l’autre toute la portion I
gauche de ce vifeère. Elles lui adhèrent dans fis
deux faces & fe détachent de toute la grande I
courbure, pour former le feuillet inférieur de I
l’épiploon. C ’ eft entre les l imes dé ce feuillet que I
fe diftribuent les vaiffeâux d_- l'épiploon & les vaif- I
féaux courts dê la raté. Toute la partie gauche I
du même feuillet, qui tient à ce côté de i’eüo- I
mac, p a fié à la rate 6c l’atteint après lin court I
trajet. Sa lame inférieure, prolongée dans cet I
intervalle plus que la fupérieure, forme litie forte I
d’épiploon gaftro-fplénjque, qui ne reçoit que I
quelques ramifications de vaifilaux fanguins, tan- I
dis que les vaiffeâux courts marchent plus directe-
ment en fuivant la fupérieure.
Après s’être prolongé fort loin dans l ’abdomen, I
le feuillet inférieur fe replie fur lui-même pour I
former le feuillet fupérieur. Cela n’a lieu du côté I
de la rate qu’après avoir enveloppé ce vifeère :
alors les deux lames fe rapprochent, puis s’écartent
bientôt après; l’une fupérieure & gauche va re- I
couvrir le rein 6c tout l ’hypochondre gauche, &
fournit à l’oefvphage les r* plis qui le fixent au I
diaphragme; l’autre fé replie de gauche à droite, I
paffe fur l’eftomac fans y adhérer, recouvre le tronc I
cæliaque, les ganglions lymphatiques qui l’en- I
tourent, tapifle fupérieurement la cavité de l’épi- I
ploon gaftro-hépatique 8c vâ gagner lé foie.
Du côté droit, les deux lames du féuiilet füpé- I
rieur renferment une grande partie du pancréas; I
après, cela la lârfié fupérièufe fê Continue avec le I
méfentère. Le même feuiilet enveloppe de fes I
deux lames le commencement du duodénum, I
tandis que le refte de cet intéftin eft . vraiment I
entre les lames du méfentère, avec une portion du I
pancréas qui l’accompagne.
Il n’ y a point d’épiploon colique* {Cuvier.)
Perrault dit que les épiploons ne forment point
une membrane continue, maïs qu’ils font faits
d’un tiffu aréolaire analogue à .de la gaze.
S e c t i o n n e u v i è m e .
*046. Le foie en général. Il a fept lobes {Perrault)
on cinq lobes, trois à droite 8c deux à
gauche. ( Daubenton.) lle ft d’ un rouge-noiratre,
tant au dehors qu’au dedans.
[ 1064. Le conduit cholédoque. Il forme une groffe
ampoule à fonentrée dans lin te ftin ,& reçoit fuc-
Æeflivement 8c ifolémgnt les deux branches du
; canal pancréatique.
t iç6y. La bile. Elle eft noirâtre. ( Daubenton. )
f o n c t i o n s e p t i è m e .
L a g é n é r a t i o n .
Se c t i ons p r e m i è r e et s e c o n d e *
Voyei ce que nous avons dit des parties génitales
du chat & de la chatte, page 131, n°*. 1139
là 1246.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
[ 1254. La gefiation. La lionne porte cent huit
jours, au moins autant qu’on en peut juger par
[l'obfervation de celles qui ont conçu 8c mis bas
en captivité, comme cela a eu lieu à Florence, à
[Naples, en Angleterre, 8c récemment à Paris.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
12.C7. Le nombre des foetus. Il eft de deux ou trois
[par portée, au!moins chez la lionne qui a produit
[a Paris. {Lacépéde.) Celle de. Naples donna le jour
| à cinq petits d’une feule fois. ( Willugby. ) Ariftote
ta écrit qu’elle donnoit cinq ou fix petits à fa pre-
[nvère portée, quatre ou çinq à la fécondé, trois
Lou quatre à la%ro:fiè.me, un ou deux à la cin-
[qtiième.
F O N C T I O N H U I T I È M E .
L a Z AC TA T I O N.
1304. Les mamelles. La lionne en a quatre, &
I toutes les quatre font fîtuées fur l'abdomen.
F O N C T I O N N E U V I ÈM E .
L a N u t r i t i o n .
[ 1318. Les alimens. Les lions ne vivent que de
I chair, & préfèrent les proies vivantes à toute
|autre nourriture. Ils font très-effentiellemënt carnivores,
& vivent du produit de leur chafîè tant
[ qu’ils font en liberté; les gazelles 8c les finges
font particulièrement leurs vi&imes. Ils fupportent
s long-temps la faim; ils boivent peu; deux pintes
! d’eau par jour fuffifent à ceux de la Ménagerie de
Paris; ils boivent en lapant, comme les chiens,
mais leur langue fe recourbe en deffous«1
q u a t r i è m e g e n r e .
Ç iV jE T T E , Viverra9 Lipnæus.
Çorp$ élevé fur jambes y ongles à demi xétraHUes i
mufeau pointu,
E S P È C E P R E M I È R E .
L e z i b e t .
L f. z i b e t . Buffon, Hift. nat. IX. pi. XXXI.
Pag- m ■
P i verra zibetha. P . caudâ annul at dorfo cinereo
nrgrçque undatim ftriato-, Linnaeus , Syft. Nat. edit.
Gmel. gen. 14 , fp. 20.
Piverra fibetha. Piv. càudâ3 &c. Erxleb. Syft.
Regn.- anim. gen. 43, fp. 10.
E S P È C E S E C O N D E .
L a c i v e t t e .
L a c i v e t t e . Buff. Hift. nat. IX. pi. XXXIV.
Piverra [ibçtha* Erxleben, loc. cit.
Piverra civet ta. P , caudâ fifperius maculata y ver-
fus apiçem fufc'â, jukâ cafianeâ, dorfo cinereo fufcoqut
maculato. Linn. Edit. Gmel.
G É N É R A L I T É S .
Le z i b e t eft un animal d’Afie, des Indes orientales
& de l’Arabie, célèbre depuis long-temps
fous le nom de chat mufqué, & confondu par la
plupart des voyageurs 8c des zoologiftes avec la
civette véritable. Buffon nous paroît être le premier
qui ait fait deux efpèces diftinéles de ces
animaux.
Pendant long-temps on a élevé en Hollande ,
où Fon faifoit commerce de leur parfum, des
zibets 8c des civettes.
Le parfum eft fi fort qu’ il fe communiqué à
toutes les parties du corps de l’animal; le poil eu
eft imbu & la peau pénétrée au point que l’odeur
s’en conferve long-temps après la mort, & qu&
pendant la vie on ne peut en foutenir la violence.
(Buffon.) .
Lorfqu’on a échauffé le zibet pu la civette en
les irritant, cette odeur s’exalteencore.davantage.
Ce font du refte des animaux naturellement
farouches 8ç même un peu féroces. {Buffon.)
Une civette difféquéepar Daubenton avoit deux
pieds deux pouces huit lignes de longueur ; celle
des inteftins étoit de huit pieds un pouce dèux.
lignes. Le train de devant avoit onze ponces de