
F O N C T I O N T R O I S I È M E .
IdES S E N S A T IO N S E T L * A C T IO N N E R V E U SE .
S e c t i o n p r e m i è r e .
y c8. Poids de Vencéphale. La proportion de la
maffe du cerveau avec le refte du corps varie dans
le chat de y j à 7^ . ( Cuvier. )
y ^9. Proportion du cerveau comparé au cervelet.
Celui-ci eft à l’autre : : 1 : 6. ( Cuvier. )
Le rapport d'étendue du cerveau, pris dans fa
plus grande largeur, & de la moelle vertébrale
mefurée au-deffous du pont de Varoli , eft : : 8:22.
( Idem. )
S e c t i o n s e p t i è m e .
784. La vue en général. Les chats ont la vue
très-bonne pendant la nuit, où ils diftinguent les
objets pour ainfi dire mieux que dans le jour.
Cette faculté tient à une difpofition particulière
de l’iris, que nous ferons connoître tout-à-l’heure.
800. Les glandes lacrymales. On trouve dans le
chat, comme dans le chien, une glande de Har-
derus.
818. Le tapis. Il eft d’un jaune doré, pâle ou
couleur de topaze. ( Haller. )
813. Le globe de l'oeil. Il eft prefque régulièrement
fphérique. ( Haller. )
814. La cornée transparente. Elle eft très-con-
vexe & compofée d’un grand nombre de lames.
Elle devient opaque dans l’alcool. ( Haller. )
820 & 821. Le corps ciliaire, Viris. L’iris eft
convexe. Les procès ciliaires adhèrent au cryf-
taliin & au corps vitré. ( Haller. ) L’iris eft rouge
dans les chats blancs.
822. La pupille. Elle eft ronde pendant fa dilatation
} mais lorsqu'elle eft rétrécie , elle fe rapproche
de la ligne verticale, après avoir paffé par
différentes lofanges toujours plus étroites, félon
que la lumière a eu des degrés progreflïfs de vivacité.
Il rélulte de-là que, pendant le jou r, il y a
eontra&ion continuelle de l’iris du chat, & qu’elle
n’eft dans fon état naturel que pendant le crépuf-
cule ou la nuit, qui font en effet les époques où
ces animaux diftinguent le mieux les objets.
825. L'humeur aqueufe. Elle eft fort abondante.
( Haller.')
S e c t i o n h u i t i è m e .
83.3. Voreille'externe. La conque & fon tube
forment un cornet redreffé, pointu , ferme, peu
é le v é , & dont l’ouverture eft dirigée en avant &
en dehors. Cependant, Suivant les voyageurs, il
y a dans la province de Pe-Chy-Ly à la Chine,
des chats domeftiques à oreilles pendantes.
Quelquefois le cornet acouftique eft terminé
par un pinceau de poils.
838. Le conduit àuditif externe. Il fe dirige hori-
zontalement en dedans.
839. La membrane du tympan. Elle eft prefque
verticale & tournée en avant.
840. La cavité du tympan. La lame offeufe contournée
qui forme le tympan, eft divifée en deux
portions par une future particulière > la portion
poftérieure eft cochléiforme.
On obferve une arête offeufe qui , du bord
poftérieur & inférieur de la caiffe , va au promontoire
, & partage cette cavité en deux portions
inégales qui ne communiquent entr’elles que par
un trou. C'eft dans l’antérieure & externe que
font les offelets & là fenêtre ovale j dans la pofté-
rieure, qui eft la plus grande , on trouve la fenêtre
ronde.
841. Les ojfelets de 1' oreille. Ils font analogues à
ceux du chien.
848. La trompe d'EuJlacki. C ’eft plutôt une fente
étroite qu’ un véritable canal j elle reffemble à un
efpace vide refté dans la future qui unit l’os de
la caiffe au rocher. ( Cuvier. )
849. La fenêtre ronde ou cochléaire. Elle eft du
double plus grande que la fenêtre ovale ou vefti-
bulaire. C ’eft le contraire de ce qu’on obferve
dans l’homme.
S e c t i o n n e u v i è m e .
86j . L'odorat en général. Il eft moins parfait
dans les chats que dans les chiens 3 ils ne pôur-
fuivent pas, comme celui-ci , les animaux qu'ils
ne voient plus. Ils aiment les parfums. ( Bujfon.)
868. Le ne[. Il eft faillant, nu & rude au tou-«
cher.
872 .L e s cavités du ne^. Les lînus frontaux font
beaucoup moins étendus en arrière que dans le
chien.
Les fin us maxillaires femblent ne point exifter.
Les finus fphénoïdaux font aplatis, en forte que
leur cavité eft encore affez fpacieufe.
873. Les carnets inférieurs. Ils ont une ftruéture
très-compliquée. La lame par laquelle ils font attachés
, fe bifurque 5 chaque branche en fait autant
; & , après une dichotomie multipliée, les
dernières lames, devenues parallèles, forment un
grand nombre de petits canaux que l’ air eft oblige
de traverfer, &que revêt la membrane pituitaire.
( Cuvier. )
S e c t i o n d i x i è m e .
87p. La langue. Elle eft longue & mobile. Ses
tégumens
tégumens ont un afpeft tout particulier. Les bords
de l’organe font garnis de papilles coniques , petites
& molles, & de papilles fongi formes, comme
dans la plupart des autres mammifères 3 mais fon
centre porte deux autres efpèces de papille§ : les
unes, arrondies, deviennent pénicilliformes par
la macération} les autres, coniques, pointues,
font revêtues chacune d’un étui de fubftance co r née,
terminé en pointe & recourbé en arrière.
Ce font ces étuis qui rendent fi rude la langue
des chats, qui écorchent en léchant. Ces deux
dernières efpèces de papilles font en égal nombre
, & entre-mêlées régulièrement en quinconce,
i ( Cuvier.)
Tout-à-fait en arrière de la langue on aperçoit
quelquefois des papilles .fongiformes longuement
pédicellées. ( Cuvier. )
Leur réunion vers l’épiglotte forme une petite
voûte contre laquelle l’ air doit heurter avec
force. (Cuvier.) Les ligamens qui repréfentent
les cordes locales ne font ni libre s, ni tranchans :
leurs ftries font régulières ; un léger fillon les fé-
pare des plis antérieurs, en forte qu’il n’y a point
de ventricules.
918. Les lobes des poumons. Le poumon droit
en a quatre & le gauche deux. ( Daubenton. )
941. Phénomènes de la re/pi ration. Un murmure
fourd & continu, une efpèce de ronflement vers
le larynx eft le ligne du contentement, de l’af-
feétion, & quelquefois des defirs chez les chats.
Quand ils font effrayés ou en colère , ils font
entendre une forte de fifflement faux, & ils répandent
fouvent alors une odeur de mufc.
S e c t i o n o n z i è m e .
876. Le toucher eft peu parfait j les organes qui
pourroient l’exercer ont une très-petite étendue j
d’ailleurs l'extrémité des doigts , prefque toujours
relevée, ne peut y fervir.
883. Les poils. Us font courts, luftrés , d’une
teinte uniforme pour les chats fauvages 5 mais ils
offrent de nombreufes variétés fous le rapport
des dimenfions & des couleurs dans les chats
domeftiques.
C ’eft ainfi que le chat d*Angora (felis angorenfis,
Erxleb. ) a les poils foyeux & très-longs j que le
chat d'Efpagne (felis hifpanicus, Erxleb. ) a la
fourrure de trois couleurs, rouge, blanche & noire 3
que celui des Chartreux eft d’un beau gris uni~
forme 3 qu’il y a des chats tout-à-fait noirs, d’ autres
tout-à-ffait blancs, & c .
884* Les ongles. Us portent dans les chats le
nom de griffes. Us font courbés, fort durs, très-
pointus & tranchans fur leur bord inférieur, qui
eft concave. ( J^oye^ n°. 67. )
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L A R E S P I R A T IO N E T LA VOIX.
942. La voix , fes nuances , fes particularités. La
voix du chat porte le nom de miaulement ; elle
eft forte, & furtout dans la faifon des amours ; on
l’entend alors de loin , & il n’eft perfonne qui ne
la connoiffe.
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
944. Les lèvres. U y a#de chaque côté dumufeau
quelques poils longs, droits & fermes, à peu
près comme les foies du cochon. Le plus ordinairement
ils font blancs & longs d’environ trois
pouces. U eft probable que ce font des organes
de ta&ion, qui fuppléent en quelque façon à
l'imperfeétion des autres organes deftinés à cette
: fonction dans le chat.
9y4. Le palais. On remarque fur cette partie
fept ou huit filions. Les premiers le traverfent
prefqu’èn ligne droite , & les autres font convexes
en devant. Sur ces filions font placées des
papilles coniques affez fermes & ferrées les unes
contre les autres.
^ 890. Le cartilage thyroïde. II eft formé de deux
ailes très-obliques & étroites. Ses grandes cornes
font féparées de lui & conftituent deux cartilages
à part 5 l'intervalle crico-thyroïdien eft fort
grand.
892. Les cartilages aryténoïdes. Ils font rhom-
boïdaux ; aucun noyau cartilagineux ifolé ne fur-
monte leur fommet.
S??- Vépiglotte a fa pointe recourbée en arrière.
898. La glotte. Les replis épiglotti-aryténoï
djens ne font point contigus aux côtés de l’épiglotte
: un fillon large & profond les en fépare
de chaque côté. Leur épatffeur eft confidérable.
Syft. Anat. Tom. III.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
973 .L a luette. Elle manque.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
97 7, 978 & 979. Les glandes filiyaires. Les
parotides ont la même difpofitioft* que dans le
chien. ^
Les fublinguaîes manquent.w
Les molaires forment une maffe ovoïde fituée
au niveau des dents molaires inférieures.
S e c t i o n s i x i è m e .
996. L'eflomac en'général. U eft prefqu’en entier
R