canard en particulier, par une faillie aigue & car- j
tilagineufe en arrière. J
Dans l’aig’e , le pélican & le canard, la glotte S
eft difpofée en fente.
Dans le cafoar, elle eft ovale.
Dans le pigeon, elle paroîc grande & un peu
triangulaire.
Dans la poule, elle a la figure dun parallélogramme
très-alongé.
Elle offre celle d’une lofange dans le cormo-
Dans le chardonneret, le verdier, le linot & le
ferin, elle eft ovale, avec de légères ouvertures
fur les côtés. , A
Dans le roffignol, elle eft difpofee de meme ?
feulement fes bords font moips échancrés & plus
unis.
903. Le corps thyroïde. C et organe n exifte
point chez les oifeaux.
906. La tracjiée-artère en général. La longueur de
ce canal eft, en général, dans la claffe d animaux
dont nous nous occupons, proportionnée à celle
du cou & variée avec-elle ( 1 ) .
Dans quelques efpèces cependant, elle excede
plus ou moins cette mefure, & , ce qu’ il ÿ a de
remarquable, cela n’ a lieu communément que
chez les mâles. _ . , , » ..
Le gouan (penelôpe crijtaca , Lmn. ) , le marail
( penelope marail) , le hocco. ( crax alector, Linn.),
l’oifeau à pierre (craxpauxi, Linn.) , le parraqua
( phafianus parraqua, Latham), la demoifelle de
Numidie (ardeavirgo, Linn.), la grue (ardea grus,
Linn.), le cygne à bec noir (anas cygnus, Gmel.),
le canard à pattes demi-palmées {anus femi-pal-
mata, Latham)-, font dans le cas dont lU ’agit ici.
Pour cela, dans tous ces oifeaux , te hocco feul
excepté, elle fe replie fous le fternum ou dans une
cavité de cet o s , avant de pénétrer dans la poitrine.
, , I 1 ,
C e repli eft très-court dans le marail (3) s la trachée
artère ne fait, en effet, qu’une petite anfe
fur le haut du fternum, avant d’entrer dans la
poitrine (4). , . T
Dans le parraqua, il eft beaucoup plus long. La
trachée-artère du mâle defcend, en effet, fous la
peau, jufque vers l’abdomen , & remonte enfuite
pour entrer dans le thorax (5)*
(1) Perrault, anciens Mémoires de VAcadémie des fciences,
tome III, part. 3 , pag. 2*3 & fyiv.
(2) Ainfi que l’a démontré Daubenton , 1 etendue du cou
des oifeaux n’eft pas toujours en raifon direfte du nombre
des vertèbres cervicales , & cela eft G vrai , que le cou du
vtygne , qui a vingt-trois vertèbres , n’eft point au lu long
que celui du flammant, qui n’en a que dix-fepc. (31 General fynopfis o f B ird s , by Latham.
M Suivant Bajon, Mémoires fu r Cayenne , tome 1 ,
pae. 3g2 , cette conformation de la trachée-artere eft-com-
Lune au mâle Sc à la femelle , ce qui eft contraire à la regie
générale. T ~ (5) Bajon, Mémoires fur Cayenne, tome l , page 077.
Dans le gouan, la trachée-artère eft encore plus
alongée que dans l’oifeau précédent. Elle defcend
en arrière fous la peau, jufque bien loin du bord
poftérieur du fternum, remonte alors & revient,
pour fe recourber encore & remonter vers U
fourchette, par où elle va > comme a 1 ordinaire,
gagner les poumons. ' '
- Dans l’oifeau à pierre ( i ) , la trachee-artère eft
plus longue que dans aucun autre oifeau connu.
Elle defcend en dehors, le long du côté droit,
jufque derrière le fternum ; fe recourbe vers le
côté gauche & revient fur fes pas pour penetrer
dans le thorax par la fourchette ( i ) .
Dans le canard à pieds demi-palmés , la trachée-
artère préfente également' plufieurs replis, qui1
ont lieu, comme dans les précédentes efpèces,
à l’extérieur du fternum (3), .
Dans le cygne, la grue & la demoifelle de Numidie,
la trachée-artère s’enfonce & fe replie I
dans une cavité du même os.
Dans le cygne, en particulier, ta trachée-artère,
defcendue dans le fternum, fait un coude,
fe relève, s’appuie fur les clavicules, & , de-là,
par une fécondé inflexion , «irrive aux pou-
mons ^ )^ * ■ ■ . ■ ■ r * ' * .
Willughby (y) & d’autres obfervateurs plus
modernes (6 ), prétendent que le coude fait par
ce canal dans l’ intérieur de l’os eft une particularité
de conformation propre au cygne fauvage,
& qui ne fe trouve point la même dans le cygne
"domeftique.
La irachée-artère de la demoifelle de Numidie I
eft engagée par une double circonvolution dans
unè profonde cannelure creulée dans le haut du
fternum (7). . «
Dans la grue, la trachée-artère, perçant le I
fternum, entre profondément dans l intérieur de
cet o s , y forme trois contours en manière de
trompette (8) , & en reffort par la même ouverture
pour aller aux poumons (9). C ’ eft aux circonvolutions
de cet organe & au re'tentiffement
qui s’y fait, qu’on doit attribuer la voix forte de
cet oifeau (10).. .
(T) Le crax pauxi des ornkhologiftes a été ainfi appelé
vulgairement, parce qu’il porte , fui la bafe du bec , un tubercule
ovale prefqu’auili gros que fa tête , d’une couleur
d’un bleu clair , & d'une dureté pierreuft.
'1 ) Daubenton, Mémoires de l'Académie des fciences , année
1761 , page 376. — Voyt-[ aujfi les Tranfaüions linnéen-
nés de Londres , tome IV, page 90.
'(3) Latham, l e . „ , , "
. (4) Bartholin, cygni Anat.. ejufque cantus. Hafmæ, 1O80.
— Aldrovandi , t. c.
1 | S L . c.
(6j Cuvier ,■-Règne animal, tome 1, page 029.
(7) Mémoires pour fervir à 4’h ijl. des A n im a u x , cpm. Il* <
parc. 2 , pag. 12 & fui vantes. . ,
(8) Duverney, Hifioire de l'Académie des fc ien c e s , depuis 1
1666 jufqu’à 1686, tome II , page 6.
(o) 'Willughby, Ornithol. , pag. 200.
(10) Belon , Nat. dps O ifea u x , pag. 187. v ' Dans
Dans lô hocco ( crax aleSlor), l’infl xion de la
trachée-artère a lie.i dès le bas du cou ; elle eft
courte, & ce canal c prend, immédiatement
après* fon chemin direêt pour entrer dans la
poitrine.
Dans le cafoar de la NouVelle-Hollande , la
trachée - artère eft accommodée à la longueur
du cou précifément, & ne décrit aucun des cir- -
cuits que nous venons de fignaler dans différentes
efpèces d’oifeaüx (1).
Telles font les principales particularités que
préfente la trachée-artère des oifeaux, fous le
rapport de fa longueur. C e ne font point les
feules qui puilTent la faire diftingiter de celle
des mammifères.
On fe -rappellera, en effet, que, dans ceux-ci
comme dans l'homme, la trachée-artère & les
bronches font des canaux cylindri ^ues ou demi-
cydniriqaës, ayant toujours un diamètre à peu
près'égal tant qu’ ils ne fe divifent point.
Il n’en eft pas dé même dans tous les oi féaux,>
quoique cela ait lieu dansia plupart.
Quelques efpèces, en effet, & plus particulièrement
parmi les oifeaux nageurs, prélencent une
ou plulLurs dilatations plus ou moins fenfibles,
dans le trajer de l’un ou de l’autre de ces canaux.
Dans l’albatroifè ( dtomedea exulans, Linn ) ,
dont la"voix pâlie pour être aufli forte que celle
de l’âne (1) , la trachée-artère préfente, en commerçant,
la forme d'un entonnoir? d’abord affez
dilatée, elle va en le rétrécilfant, jufqu’ à la d if•
t ince de quelques pouces (3).
Dans le hocco, ce canal s’élargit fimpkm?nt à
l’endroit de fon inflexion.
La trachée aitèredu garrot (anas clangula, Linn.)
éprouve, vers fon tiers inférieur, une dilatation
confiHérable, de fourme ovale, au delà de laquelle
elle conferve un plus grand diamètre qu’aupara-
vant.
On obferve la mê ne particularité dans plufieurs
autres efpèces du genre canard.
Dans le garrot, co nme dans la double macreufe,
donc il va être queftion , les mufcLs (lerno-tra-
chéens s’ infèrent préeilément fur la di acation.
Dans le kamichi ‘(palamedea bïfpinofa) , M. de
Humboldt a trouve^.un renflement analogue à
célui du garrot.
Dans la double macreufe (anas fufca, Linn.) ,
la trachée-artère prefente, dans fon commence-
cement, une première dilatation de forme ovale ;
puis une fécondé vers fon tiers inférieur, arrondie
en avant & plate en arrière, en fourni de dtf-
que’circulaire ou de lentil.e, & à parois entièrement
folides.
(1) Do Fréraery, Specimen eooldg. de cafuario Nova Hol-
uindia, pag. 7 1.
(2) Cuvier , Règne animal, come I , psgc 5 18._ —-■ Pallas ,
Spicileg. %ool., fa le. 5 , pag. 3 i.
(3) Cuvior, Leçons d"Anat. compar., tome IV, page 3 18.
*>yft> Anat. Tofne 111.
C e canal préfente également deux dilatations
dans le harle vulgaire (mergus merganfer, Linn. ) ,
mais elles font moins confinérâbles , plus aiongées
& plus rapprochées l’une de l’ atitte.
’ Le harle huppé (mergus ferraior), au contraire ,
n’en préfente qu'une feule, très-grande, ds figure
ov ale, & répondant à la fin de la moitié fupé-
rieure de la trachée-artère.
Mais la trachée-artère eft cylindrique dans tous
les oifeaux chanteurs, dans les oifeaux de rivage
qui ont la voix grêle ou fiûtée, dans les femelles
des palmipèdes, & dans beaucoup d’oifeaux de
proie t i de gallinacés. Cependant fa bafe n’ eft
point conftamment circulaire dans ce cas ; très-
fouvent, le canal eft aplati d’avant en arrière, &r,
vers le bas, il.l’ eft prefque toujours un peu fur
les côté«.
Dans le dindon, le héron, le butor, le cormoran*
l’oifé au royal le fou , la trachée-artère re-
préDnte un cône très alongé, dont la partie la
plus large eft du côté de la bouche.
907. Les anneaux cartilagineux de la trachée*
artère. Ils font généralement complets ,' larges ,
aplatis , rapprochés les uns des autres, ce qui fait
de la trachée-artère un tube complet , dont le
diamètre ne varie point, & dont toutes les parties
font folides. Cette difpofition fe voit très-bien
dans l’autruche (1) , dans le goéland (2) , dans le
paon (3 ), dans l’oie & le canard (4) , dans le héron
( f ) , dans la demoifelle de Numidie(6). Se recouvrant
mutuellement dans une partie de leur
étendue, ils préfentent, en avant ÜC en arrière,
deux échancrures qui partagent leur cercle en
d.ux moitiés latérales.
G’eft par ces échincrures qu’ ils s’engrènent 8é
f - recouvrent réciproquement , en forte qu’t'.nè
d.s moitiés de chaque anneau piffè en dehors des
deux cercles voifins, tandis que l’autre fe elHFs
fous ces anneaux. Par ce moyen, la trachée ar*
tère peut, éprouver toutes fortes de torfions, &
être facilement fléchie de différens côtés, fans
changer de diamètre.
Les anneaux de la trachée-artère font le pins
fouvent d’une égale largeur dans tout leur contour;
mais, dans les efpèces qui ont h trachée-
artère peu duélile, & où ils font très-rapprochés*!
ils font ordinairement plus larges d’ ua côté que
de l’autre, & cela alternativement, de manière
que fi l’un^dimiiiüe à gauche, le fuivant y fera
plus large Sc diminuera à droite, & ainfi ds- fuite.
Dans Ivs aigles , Iss fept premiers anneaux de la
trachée-artère ne font point tout-à-fait entiers.
Dans la cigogne , dans l’ oifeau royal, daos l’au-
( 1 ) V a l ü f n i c r i , Notomia d d lo Stru^p , p a g . 2 / j g .
( 2 ) A n d c r f o n , Befchrtib. von Groenland, p a g . i 5 i .
(3) Grew , Cofmol. fa c r ., pag. 25.
( 4) H a l l e r , Element, p h y fio l., tom. I I I , p a g . 1 45.'
(5) Blaf. , Anat. anim., pag. 146.
(6} Mémoires pour fervir à Vhifioire des Animaux.
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