légèreté des mouVemens du cerf eft paffée en proverbe.
Lorfqu’il eft pourfuivi, il franchit aifé-
rnent une haie & mène un palis d'une toife de
hauteùr. Il nage auflï parfaitement bien; on a vu
des cerfs traverfer de très-grandes rivières &
même des bras de mer de plusieurs lieues d’étendue.
(Bufou.)
f o n c t i o n s e c o n d e .
L a c i r c u l a t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
234. Le coeur en général. II renferme deux os
qui,, par leur pofition & leur figure, font fem-
biables à ceux qu’ on rencontre dans le coeur du
boeuf. Ces plaques olïcufes font plus petites
dans la biche. ( Daubenton. )
F O N C T I O N T ROI S I ÈME .
L es s e ns a t i o n s et l 'a c t io n n e rve use .
yy6. La fenfibilité-en général. Le cerf paroît
avoir 1 oeil bon/Todorat .e-xquis & i’oreille excellente.
Lorfqu’ il a mangé, il cherche à fe repofer
pour ruminer a loifir. Dans lè temps du rut, il eft
fi tranfporté qu’il ne s’effraie ni ne s’inquiète de
rien ; il eft alors très-fuceptible de fureur.
(Buffon.)
S e c t i o n p r e m i è r e .
557 55^* Le cerveau en général, fon poids 3 &c.
L’encéphale pèfe.la deux cent quatre-vingt-dixième
partie du poids total du corps. Sa plus grande largeur
eft à celle de la moelle alongée prife à fa
bafe : : ; : 2. (Cuvier.’)
S e c t i o n s e p t i è m e .
78f. Les yeux en général. Ils font éloignés l’ un
de 1 autre.
800. Les glandes lacrymales. Elles font au nombre
de deux 5 l'une répond à celle de l’homme 5
I autre eft celle que les anatomiftes ont nommée
glande de Hardérus. Celle-ci eft placée à la partie
interne & inferieure de l’oibice; fa furface eft
parcourue par un grand nombre de vaiffeaux fan-
guins ramifiés & anaftomofes entr’eux un grand
nombre de fois. Elle reçoit auffi plufieurs filets
nerveux très-apparens. Son conduit excréteur
part de fon angle antérieur & va s’ouviir en
avant J e la troifième paupière, dans un repli de la
membrane muqueufe. Cette glande eft compofée
de plufieurs lobules, que Samuel Nebcl (1)
regarde comme des véficules, & qu’ il affure.avoir
diftendues en infufflant de Taij: par le conduit
excréteur.
801 . Le larmier. Au-deffous de l'angle antérieur
de chaque oeil du cerf, eft une cavité profonde
de plus d’ un pouce, & ouverte au dehors par une
fente large d’environ deux lignes, du côté de
M H & longue d’ un pouce : elle eft dirigée en
ligne droite du côté de lacommiffnre des lèvres.
La membrane qui tapiffe cette cavité eft très-fine
& pliffée dans le fond ï elle renferme une forte
de fédiment noirâtre, gras & léger. On don"e à
ces cavités le nom de larmiers, & à la matière
qu’elles contiennent, celui de larme oû bê^oard du
cerf. Les latmiers exiftent dans tous L-s cerfs &
dans toutes Es biches j mais ils ne font pas egalement
remplis, & fouvent ils ne contiennent
prefque rien. ( Daubenton.) J. J. Wepfer (1) a
découvert dans les parois du larmier deux p-tits
faiiceaux charnus, l’un venant de l'orbite, l'autre
de la racine du nez, & fixés tous dtux par des
fibres tendintufesaux deux lèvres de l’ouverture,
comme s’ils étoient deftinés à les écarter. Il a
décrit également un mufcle demi-ôrbiculaire qui
environne le côté de la. Ente qui eft tourné vers
le petit angle de l’oeil. Enfin, fuivant le même
ana[ômifte,le fond de la cavité eft occupé par un
corps glanduleux, ferme & réfiftant.
Dans les cerfs piivés&r vivans . l’ouverture du
larmier fe rétrécit & fe refferre quand on y introduit
le doigt ou un ftylet. ( We/fer.) '
J 802. Les conduits lacrymaux.
803. Le fac lacrymal.
804.. Le conduit nafal.
Ils exiftent comriie dans l’homme.
818. Le tapis. Il eft d’un bleu argenté, changeant
en violer.
822. La pupille. Elle eft oblongue tranfver-
falement.
S e c t i o n h u i t Te me .
83 5. L'oreille externe en général,* fa forme. Elle
eft prefque droite, relevée & fort longue. Dans
les vieux cerfs & dans les biches âgées, elle eft
bordée de noir. (Daubenton.)
S e c t i o n o n z i è m e .
883. Les poils. Le pelage du cerf eft fauve-brun
en é té , avec uneJigne dorfale noirâtre, & de
chaque coté une rangée de petites taches fauve-
pâle le long de fépine; en hiver * il eft d'un gris-
brun uniforme j la croupe & la queue font fauve-
(1) Lachryma cervi, Ephem. Nat. Curiof., dec. 2, aim. 6,
obf. 118, pag. 243.
(i) D e Glandulâ lachrymali Harderianâ, &c . , Ephem.
Nat. Curie!'. , dec. 3, aun. 3, obf. 164, pag. 291.
pâle en tous temps. Le très-vieux cerf noircit, &
les poils-de fon cou s’alongent & fe hériffent.
De chaque côté du chanfrein, près de l’ouverture
du laimief, le poil eft difpo.fé en épi,
comme celui qui eft fur le front du cheval. Il y a
fur la face extérieure de h partie fupérieure du
canon des jambes de derrière, un petit bouquet
de poil, auquel on a donné le nom de brojfe.
( Daubenton. )
Le faon a , comme le marcaffin, en miffant &
même dans le ventre de la mère, une livrée qu’il
perd a i’ â ;e d’environ neuf mois.
88 f. Les cornes. Les mâles feuls portent les
carnes que Ton appelle bois : elles font entièrement
foiides, & ne font plus des étuis d’une fubf-
tance particu.ière, qui enveloppent des chevilles
offeufes, comme dans les boeufs, les chèvres, &c.
L’os frontal préfente Amplement dans lè faon, au
1 eu de ces chevilles, deux protubérances qui commencent
à paroîtreà lage defix mois; bientôt ces
protubérances croiffènt, s’alongenc & deviennent
cylindriques j on les appelle alors couronnes j elles
font terminées par une face concave^fur laquelle
pofè, plus tard, l’extrémité du boL.
Celui-ci, dans fon état parfait, eft un véritable
os , & par fon tiffu , & par lés élément ; fa
partie extérieure eft dure, compacte, fibreufe;
l’interne eft fpongietife, très folide, fans grands
vides, fans cavité médullaire & fans finus. Sa bafe
adhère & fait corps avec l’os frontal, de manière
qu’à certaines époques on ne pouiroit point
déterminer dans leur tiffu intérieur de limite entre
l'un & l'autre} mais la peau qui recouvre le front
ne va point au-delà de la couronne; un bourrelet
oifeux & dentelé l ’arrête, & il n’y a fur ce
bourrelet & fur je r.efte du bois, ni peau ni pé-
riofte. O.n y voit feulement des filions plus ou
moins profonds, qui font les vefiiges des vailfeaux
qu'i* r impoient à fa furface lorfqu’ il étoit
encore mou. ( Cuvier. )
Ce bois, ainfi dur & nu, ne demeure jamais
qu’une année fur la tête du cerf. Lorfque fa chute
eft prochaine, on voit, en le .feiant longitudinalement,
une marque de féparation rougeâtre
entre lui & la proéminence de l'os frontal qui le
porte. Cette marque devient de plus en plus forte,
& l’adhérence fe détruit. Alors le choc le plus
léger fait tomber l’ un & l’autre de ces bois a deux
ou trois jours de diftance au plus.
A cette époque, la protubérancereffemble à un
os rompu ou fcié en travers. La peau du front la
recouvre bientôt : 8c lorfque le bois repouffe, on
voit s’elever un tubercule qui eft & qui demeure
couvert par une produétion de cette peau, iul-
qu’à ce qu'il ait acquis fon parfait accroiffement.
Peniant tout ce temps, ce tubercule eft mou &
cartilagineux. Sous la peau rampent des vaiffeaux
fouvent gros comme le petit doigt, qui pénètrent
dans tous les Cens la tnaffe du cartilage. Celle-ci
s’ oflifie petit à petit, en même temps que le
bourrelet de fa bafe, entre les dentelures duquel
paffent les vaiffeaux, fe développe & s’agrandit,
ce qui refferre les vaiffeaux & enfin les oblitère.
Alors la peau & le périofte du bois fe deflechent,
meurent & tombent, & l’os, fe trouvant à nu,
ne tarde pas à tomber lui-même pour renaître de
nouveau, & toujours plus confîdérable. (Idem. )
Le premier bois que porte le cerf ne le forme
qu’ à fafccondeannée; il n’a qu’une fimple t'ge fur
chaque couronne, fans aucune branche.
A la troifième année, le bois pouffe toujours
cylindrique, & chaque perche jette deux ou trois
branches que l ’on appelle corps ou andouillers.
Le bois de la quatrième^année porte trois an-
douiüers d’un côté & trois ou quatre de l’autre,
^ car le nombre n’eft pas fixe.
A cinq ans, le jeune cerf peut porter de huit a
douze andouillers.
A mëfure que l’animal avance en âgé , le bois
eft plus haut & plus ouvert, c’eft-à-dire que les
perches font plus éloignées l'une de l’autre; les
andouillers font plus longs, plus gros & plus nombreux;
le boii entier eft en fomme plus volumineux.
Cependant à tout âge il arrive dans ces
parties des variétés qui dépendent de la nourriture
que trouve le cerf & du climat fous lequel
il vit.
On appelle maître andouiller celui qui eft le
plus voifin de le couronne; il fort du c ô téan té -s
rieur de la perche, s’étend en avant & fe recourbe
un peu en haut & en dehors ; fur chaque perche ,
il y a deux autres andouillers qui ont à peu près
la même direction; mais le*fécond eft ordinairement
plus près du premier que du troifième, &
celui-ci eft prefqu’à égale diftance de la bafe &
du fo rmiet du bois. C e fommet eft bifurqué dans
les jeunes cerfs; mais, plus tard, l’endroit de la
bifurcation s’élargit comme la paume de la
main en quelque forte, & voilà pourquoi on le
nomme empaumure en terme de vénerie. Chaque
perche fe termine alors au-deffus de l’empaumure
par des andouillers dont les principaux font dirigés
obliquement en dedans, & les autres en avant:
il y en a aufli qui penchent en arrière & quelquefois
en dehors. Dans les bois qui portent vingt-
quatre andouillers, il doit s’en trouver neuf fur
l’empaumure de l’une des perches au moins. Il arrive
quelquefois, mais très-rarement, qu'il fe
forme une fécondé empaumure à l’extrémité du
troifième andouiller. ( Daubenton. )
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r e s p i r a t i o n e t l a v o i x .
890. Le cartilage thyroïde. Les cornes antérieures
font fort longues & les poftérieures prefque nulles.
( Cuvier. )
Qq. 2 ^