1 urne comparativement à celui du corps de ranimai
V Uaubcncon. )
F O N C T I O N S E P T I È M E .
L a G i ï t  t i A T I O 2t.
IIJI. Saifon des amours, &c, Ariftote & la plupart
des Anciens ont dit que les chameaux étoient
en état d engendrer dès l'âge de trois ans; mais
ce tait parott douteux, car à trois ans ils n'ont
pas encore pris la moitié de leur accroiffemenr
( Arnault de Not/eville, Salent, Buffon. )
L époque du rut eft l'hiver pour les chameaux,
Je printemps pour les dromadaires. Il fe forme
alors fur 1 extrémité fupérieure & poftérieure de
leur tete , derrière les oreilles, deux élévations
lous-cutanees, des pores defquelles s'écoule
pendant toute la durée de cette époque, une hu-
meur particulière. Le mâle eft auffi alors très-fuf-
ceptible de colère j il fait entendre une efpèce
de mugiffement rauque, un râlement fo r t, & il
poulie hors de fa gueule une veflie rougeâtre &
dégoûtante, plus volumineufe que le poing.
S EX T I O N P R E M I E R E .
I l 34* Lefcrotum. Il manque.
I I 39- Les Ufticules en général. Ils font ferrés
lous la peau des aînés. Leur figure eft celle d'un
ovoïde aplati. On voit dans leur intérieur les vef-
nges d un axe tendineux ( Daubenton) , qui n'eft
probablement que le corps d'Hyghmore.
( iL r a 4) L ‘épididyme- 11 eft d’ un fort volume.
II4P- Le canal'déférent. Il conferve le même
diamètre dans toute fon étendue; avant d'arriver
a 1 “ ferre. &:, dans la longueur de cinq à fix pou-
c e s ,! l eft réuni par une membrane à celui du
cote oppofe. ( Idem.)
r T]1 ’ t V veficules féminalcs. Elles forment une
feule maffe très-compaéte , & renferment quel-
ques petites cavités d'où fuinte une humeur.
{Daubenton. ) On fait que les ruminans en général
n om point.de véficules féminales : il eft vraifem-
réfèrv °*lle ^ aukenton a pris les proftatés pour ces
1154. La verge en général. Comme celle du
taureau, elle eft très-longue & très-mince ( 1 ) ;
dans I ereétion, elle eft dirigée en avant, comme
cnez tous les mammifères; mais dans l'état ordinaire,
le fourreau fe retire en arrière & l’urine
. J l } EnC?re ,Ue ! ' chamcaa loir extrêmement grand , fi
W S T ” ’ qU‘ 1 r°nr Ic “ >>“ » crois-pieds de
ï P “S K°/ ?“ lc Pctil doi*nufi , tome I , page t- ( Vo^y aôge i ’Oléa-
j eft jetée entre les membres poftérieurs , en forte
cjue les males & les femelles piflent de la même
manière. ( Buffon. ) .
I l j6 . Les mufcles bulbo-caverneux. Ils font dou-
blés; ils recouvrent un feul bulbe, qui enve-
, loppe lui-même une portion de l'urètre, 8c leurs
fibres antérieures vont fe fixer au corps caver-
neux. (Cuvier.')
1 163. Le gland & le prépuce. Le prépuce eft faill
e à peu près comme celui du cheval j fon ori-
, fice, tourné en arrière, eft très-étroicj la membrane
muqueufe qui le tapifle en dedans eft noire.
Le gland eft alongé, conique & terminé par un
appendice de fubftance dure, qui fe recourbe
tranfverfalement de gauche à droite, préfente
fon tranchant en avant, & fa pointe à droite.
La courbure de l’efpèce de crochet qu'il forme
eft maintenue par un frein qui tire en bas l’extrémité
du gland & gui vient de l'urètre, dont l'ouverture
fe trouve a quelques lignes du fommet du
gland, & eft dirigée en arrière. La membrane
muqueufe du gland eft noire. (Daubenton, Cuvier.)
1 167. Les proftatés 6* les glandes de Cowper. Les
proftatés, au nombre de deux, ont le volume
d’un oeuf de poule. Elles ont une vafte cavité centrale,
ou viennent aboutir, par de larges orifices,
d'autres cavités plus petites.
Les glandes de Cowper ont la forme & la
groffeur d un oeuf de pigeon. Leur furface extérieure
eft unie j leur trail, affez ferme j elles n'ont
qu'un canal excréteur, dont la terminaifon eft
dans le bulbe de l'urètre.
II77. V o s de la verge. Il manque.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1200. Le gland du clitoris. Il a environ une ligne
' de longueur 5il eft pointu & recourbé en bas,
comme le gland de la verge du mâle. (Daubenton.)
1201. Le prépuce du clitoris. Son orifice eft
fitué fur le bord de la vulve, & n'a pas plus de
diamètre j, mais il forme une grande cavité profonde
d'un pouce quatre lignes, au bas de laquelle
eft fixé le clitoris, qui n’en eft entièrement
détaché que par fon gland. (Idem.)
1204. Le méat urinaire. Il fe trouve à trois
pouces de diftance du bord de la vulve. Il y a au-
dela dé cet orifice une ride longitudinale, ou
une forte de crête longue & large d'un pouce.
( Idem. )
1213., Le vagin en général. A trois pouces de
diftance du bord de la vulve, il eft entouré de
rides beaucoup plus petites, dont quelques-unes
fe prolongent dans fi cavité. Le refte de ce canal
eft libre, jufqu'auprès de l'ouverture de la matrice.
(Idem.)
1224. L ’orifice
Rumlnanst
1224. Vorifice de l'utérus. Il eft très-large, car
il n’3® marqué que par des rides tranfverfales &
florrantes, au nombre de deux ou trois en haut,
& de* huit à neuf en bas, où elles occupent une
longueur affezconfidérable. (Idem.)
1234. Les cornes de l'utérus. Elles font tres-
courtes & recourbées en dehors. (Idem.)
1240. Les trompes deFallope. Leur orifice eft
placé fur le côté externe des cornes de l'utérus,
tout près de leur extrémité. Elles-mêmes font dans
les cornes une faillie d'une ligne.
S e c t i o n q u a t r i e m e.
12^3. L3accouplement, la conception. L’accouplement
a lieu furtout la nuit (1 ). La femelle fe couche
fur fes jambes, comme quand on doit la charger}
le mâle, aflis derrière comme un chien, touche
la terre de fes deux pieds de devant} il paroît
froid pendant l'accouplement, & plus indolent
qu'aucun autre animal (2).
I2f4. La geftation, fa durée. La femelle du chameau
porte pendant près d’une année entière.
S e c t i o n c i n q u i è m e .-
12,57. Le nombre des foetus. Il n’y a qu’ un petit
à chaque portée. (Buffon.)
F O N C T I O N H U I T I È M E .
L a l a c t a t i o n .
1302. La laSlation en général. Le petit chameau
tète pendant un an. ( Buffon. )
1304. Le nombre des mamelles. Il y en a quatre.
1305. Leurpofition. Elles font inguinales.
1317. Le lait. La femelle fournit du lait pendant
plus de temps que la vache 5 celait eft fort
doux & fort nourriflant.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a n u t r i t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
1318. Les alimens en général. Les chameaux fe
nourriflent habituellement des herbes fèches &
épineufes qui croifient dans les déferts.
(1) Shaw, Voyage ,■ tome I, page 3ài.'
(2) Niebuhr , Defcript. de l’Arabie , page 144*
Syft. Anat. Tome III.
z 5j
S E C O N D G E N R E .
L a m a , Auchenia, Illiger.
P as de cornes; des dents canines très-courtes; des doigts
■ féparés ; le dos dépourvu de loupes graiffeufes.
ESPÈCE PREMIÈRE.
LÉ LAMA OU GU AN ACO , Auchenia llama.
Le l a m a . Buffon,Suppl. V I , XXVII.
Camelus llama. C. dorfo l&vi, topho peSlorali,
Linnæus, Syft. nat. edit. X I I I , gen. 2,7, fpec. 3.
Camelur llama. C. &c. Erxleben, Syft. Regn.
anim. gen. 2 y , fpec. 3.
ESPÈCE SECONDE.
L a VIGOGNE OU PACO , Auchenia vicunna.
Le p a c o . Buffon, Suppl. V I > XXVIII.
Camelus paco. C. topkis nullis, corpore lanato,
Linnæus, ibid. , gen. 1 7 , fpèc. 4.
Camelus pacos. C. &c. Erxleben , ibid. , gen. 25^
fpec. 4.
Camelus vicunna. Ci &c. Linnæus , &c.
G É N É R A L I T É S .
C es animaux appartiennent uniquement à l’A mérique,
& affeétent même de certaines terres,
hors de l’étendue defquelles on ne les trouve pas.
Ils habitent les régions les plus élevées du globe
terreftre, dans la chaîne de montagnes qui s’étend
depuis la Nouvelle-Efpagne jufqu’aux Terrés
Magellaniques. ( Buffon. ) C e font les feules bêtes
de charge qu’on ait trouvées domeftiques âu
Pérou, au Mexique & au C h ili, lors de la conquête
du Nouveau-Monde.
Leur accroiflement eft aflez prompt & leur vie
n’eft pas bien longue 5 ils font en état de produire
à trois ans, en pleine vigueur jufqu'à douze, &
ils commencent enfuite à dépérir, en forte qu’à
quinze ils font entièrement ufés. (Buffon.) Mo-
lina fixe cependant le terme de leur vie à trente
ans. Ils font doux & flegmatiques. Ils mangent
pendant le jour feulement, & emploient la nuit
à ruminer.
Le lama eft haut d’environ quatre pieds, &
fon corps, y compris lè cou & la tê te , en a cinq
ou fix de longueur; le cou feul en a près de trois.
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