
p rin cip al. C elui-ci d o nn e dans u n canal e x c ré te u r
d ’un grand diam ètre.
La première portion des glandes de Cowper eft
occupée par une cavité affez confidérable, qui
reçoit, comme les proftates, par de larges orifices
3 l’humeur contenue dans des cavités plus
petites, auxquelles viennent aboutir d’autres cavités
plus petites encore. La cavité principale
Couvre dans un canal excréteur.
1 170. Leurs conduits excréteurs. Ceux des proftates
de chaque côté marchent adolTés l’Un à
l’autre , & souvient féparément dans l’urètre à
côté du veru montanum.
Le canal principal des glandes de Ccwper
vient de leur grande portion. Il eft formé de deux
branches, qui répondent chacune à une des deux
cavités, dont cette portion eft creu fée ; il rampe
quelque "temps dans l’épaiffeur des jaarois de
l’urètre, avant de s’ouvrir, comme à l’ordinaire,
dans fa partie bulbeufe.
1171. Le veru montanum. Il eft occupé par un
profond cul-de-fac. ( Cuvier. )
1177. L'os de la verge. Il manque.
S e CT IO N TROI S I EME .
1187, I I 88, 11898? I 190. L is parties génita-
tes externes de la femelle en général. La vulve différé
fënfiblemmt pour là forme & la fituation , de ce
qui a lieu chez, la plupart des quadrupèdes. Elle eft
placée prefqu’au milieu du ventre , à plus de deux
pieds de l’endroit qu’ elle occupe chez les autres
animaux. ( Arifiote| Perrault, -St. )
Il n’y a point de. pénil.
•L‘extrémité inférieure de la vulve, légèrement
redreffée, porte l’ urine fort en arrière du corps.
( Camper. )
119y. Le clitoris en gênerai. Il s’étend , fous le
Vagin , depuis le pubis jufqu’à la vulve. (Perrault.}
Son diamètre éroit de deux pouces dans l'élé-
Fhant de Vërfailles ou il étok fi apparent, qu’on
avoit toujours régir dé comme la vergé d’un mâle,.
& qu’on n’a été détrompé que par la diffeâion.
( Idem. ) Pendant l’émiffion de l’uiine, il entre en
ére&ion, fort de la vulve & defeend prefqu’à
terre r il paroît alors légèrement fourchu. (Perrault
3 Camper, &iç. }
12.01. L urètre en général. Il s’ouvre dans le vagin,
près de l’orifice de 1-utérus'. (Perrault.}
121 y. Le vagin en général,. Il s’étend en arrière
depuis la vulve jufqu’au pubis, au contraire de la
direction que cette partie a en avant dans les autres
animaux > il forme un coude, vers le milieu de fa
longueur, au niveau du pubis, :de fo-rte-que fa
féconds moitié fe prolonge en avant. ( Perrault. )
1217. Sa face interne/Elle eft fort lifte.
1222. L ’utérus en général. Il eft divifé en deux
cornes.
1223. Son col. Il eft fimple & ovalaire. Il avoit
un pied & demi de longueur fur dix pouces de largeur
dans l’éléphant de Verfailles. ( Perrault.}
1224» Son orifice. Ses lèvres font, dans le vagin,
une faillie de deux pouces : il femble fermé pat
deux valvules fignoïdes, difpofées de façon à empêcher
l ’urine d’ entrer dans l’utérus, en raifon de
la pofition du méat urinaire, & du coude que
forme le vagin. (Idem.}
1234. Les cornes de P utérus. Leurs orifices font
entourés par un grand appendice de la membrane
interne, qui a la forme d’ une frange ou d’ un pavillon.
Elles, fonr réunies dans l’efpace de plus d’un
pied de longueur, vers le col de l’organe. (Idem.)
1240. Les trompes utérines. Elles n’ a voient que
deux pouces detendue. (Perrault..}
1244. Leur pavillon. Il avoit quatre pouces de
diamètre. (Idem. )
1246. Les ovaires. Usavoier.tpeude volume, (Jaf.)
S e c t i o n q u a t r i è m e ,
12^4. La gefiation, fa durée. Elle eft d’environ
neuf mois chez les élépbans de l'île de Ceylan ,
félon M. Marcellus Bies , cité par Buffon. Mais
prefque tous Us voyageurs a {Furent que la femelle
de l’éléphant porte deux ans.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
H yy. Le nombre des foetus. Il n’y en a qu’un 2
chaque portée, lequel, au moment de fa naifiance,
a des dents & eft déjà plus gros qu’un fanglier.
Cependant les défenfes ne font pas encore apparentes,
(Arifiotey Buffon.}
F O N C T I O N H U I T I È M E .
L a l a c t a t i o n .
1302- La lactation en général. Ariftote & pl'u-
fieurs Anciens ont écrit que le petit éléphant .tète
avec la gueule & non pas avec la trompe. Buffon
leur a reproché cette affertion comme une erreur;
mais il a reconnu plus tard que lui-même s’étoit
trompé, car le petit éléphant tète par la gueule
comme les autres animaux.
Il paroît que l’allaitement dure un ou deux ans.
’ 1 > 1 3 ° 4 & 1305Y Les mamelles en. général,
leur nombre 3 leur pofuiàn. La femelle de l’éléphant
a deux mamelles, placées fur la poitrine. Leurs
mamelons font très-petits & difproportionnés au
voLume de l'animal..
F O N C T I O N N E U V I È M E . .
L a n u t r i t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e ,
1318. Lesalimens en général, leur nature, le choix
quen fait l ’animal. L’éléphant aime furtout les
plantes odoriférantes; il mange les fruits , les
leurs, les feuilles & jufqu’au jeune bois des orangers
Il recherche beaucoup les cocotiers, les bananiers
t les fagoutiers; il en mange même le tronc
& les racines. On fent bien d’ailleurs que pour
.remplirTes vaftes cavités digeftives, cet animal doit
manger continuellement. Du refte, fon goût pour
la-propreté eft extrême ; il fecoue avec foin tout
ce qu’il porte à fa bouche, pour qu’il n’y refte ni
infeétes, ni pouflière. Il aime auffi beaucoup le
vin, les liqueurs fpiritueufes , j’eau-de-vie, l’arac.
Quand on' veut entretenir ies éléphans domef-
tiques dans leur pleine vigueur, il faut leur
donner chaque jour cent livres de riz cuit dafis
l’eau avec du beurre & du futre. ( Pyrard.)
Ceux qu’ on élevoit dernièrement à Paris, con-
fommoienc chacun douze bottes de foin par
jour. Leur boiffon ordinaire eft de l’eau, qu’ ils
avalent toujours trouble & qu’ils portent dans
leur gu .ule par le moyen de leur trompe. Les élé-
phans l'auvages font de grands dégâts dans les
plantations de cannes à fucre.
S e c t i o n s e c o n d e ."
1321. Le tiffu .cellulaire & la grdiffe. Le tiffu
adipeux de la plante des pieds forme une couche
d’une épaifteur & d’ une mollefte remarquables. Il
eft compofé d’une multitude de petits pelotons
difpo.fés de manière à gliffer facilement les uns
fur les autres & à céder à toutes les impreffions
extérieures, comme le font les plumes renfermées
dans un oreiller. 11 femble que ce foit un couffin
pour empêcher la léfion des parties deftinées à
transmettre au (ol le poids de ce coloffe animé.
Duvernoi eft le feul qui dife avoir trouvé de
la graille autour des parties de la génération du
mâle. Camper dit poficivement qu’ il n’en a point
obfervé dans l’individu qu’il a diflequé.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
I ^l^rLes diverfes périodes de l ’accroiffement. L ’éléphant
qui vient de naître n’a guère que trente-
cinq pouces de hauteur. Dans fa première année,
il grandit de onze pouces; dans-la fécondé, de
huit ; dans la troiftème , de fix ; dans la quatrième
& la cinquième, de cinq; & enfuice de trois &
de deux pouces & demi. Enfin , il reçoit fon entier
développement dans l’efpace de dix-huit à
yingt-quatre ans : & comme c’ eft une règle générale
parmi les quadrupèdes vivipares, que la durée
de la vie eft fix à fept fois plus longue que leur
croiffance , il s’ enfuit que l’éléphant ne doit guère
vivre plus de cent vingt ans.
S E C O N D G E N R E .
R h i n o c é r o s , Rhinocéros y Linnæus.
Trois fabçts a tous les pieds ; une ou deux cornes^
fur le ne
ESPÈCE PREMIÈRE.
L e r h i n o c é r o s d e s I n d e s .
L e rh i n o c é r o s . Buffon, X I , 174, pi. VIT.
Rhinoceros unicornis. R. cornu unico. Linnæus,
Syft. nat. edit. XIII, gen. 26 , fpec. 1. — Erxle-
ben, Syft. Regn. anim. gen. 22,fpeo. I.
Rhinoceros indiens. Cuvier.
ESPÈCE SECONDE.
L e r h i n o c é r o s d ’A f r i q u e .
L e r h i no c é r o s . Buffon, Suppl. V I , v i .
Rhinocéros bicornis. R. corhuous duobus. Linnæus
y ibidem.
Rhinocéros africanus. Cuvier.
G É N É R A L I T É S .
A près l’éléphant, le rhinocéros eft le pluspüif-
fant des animaux quadrupèdes ; il a au moins
douze pieds de longueur depuis l’extrémité d«
mufeau jufqu’ à l’ origine de la queue, fix à fept
pieds de hauteur, & la circonférence du corps à
peu près égale à la longueur. Il approche donc
de l’éléphant pour le volume & pour la maffe, 8c
s’il paroît bien plus petit, c’ eft que fes jambes
font beaucoup plus courtes. (Buffon.)
Ses os du nezj très-épais & réunis en une forte
de voûte , portent une corne folide, adhérente à
la peau & d’une fubftance fibreufe.
Il eft d’un naturel féroce & ftupide : fans être
carnaffier, il eft cependant intraitable.: Il faut
même qu’ il foit enclin, à des excès de fureur que
rien ne peut calmer ; celui qu’Emmanuel, roi de
Portugal, envoya au Pape en 1 yr3, fit périr le
bâtiment fur lequel on le tranfporcoit (Philof.
Tranfaft. n°. 470), & celui qu’on voyait à Paris du
temps de Buffon s’eft noyé de même en allant en