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3 74 SolLpèdes.
rieur du mufcle. grand obüquej & fè change,
près du reliicule, en une aponévrofe qui enveloppe
cet organe. La portion charnue du mufcle
eu plus longue dans le taureau que dans s le
cheval.
,I.I37- La tunique vaginale. Elle fe continue
véritablement avec le péritoine , & communique
librement avec lui par un petit canal.
11 39 1 140. Les teflicules en général. Ils font
ovoïd es, & leur volume excède de la moitié
celui d un gros oeuf de poule. Leur lace, interne,
par laquelle ils fe correfpondent, eft légèrement-
aplatie;
- 1143. Le corps d'Hygkmore. C ’eft un .petit canal
blanc & oblong , qui eft fitué dans la fubftance
même du reftiaîle, à l'extrémité poftérieure de
fon bord fupérieur. Il reçoit la liqur ur prolifère à
mefure qu’elle eft fécrétée, & fe propage au
dehors par plufieurs petits conduits qui fe réunifient
en un feul.
U44. L ’épididyme. Il a le volume & la longueur
du doigta Le v ai (Te au qui le compofe a des
parois jaunâtres & eft replié fur lui-même en plufieurs
petits paquets.
1 145 & 1146. Le canal déférent. Son diamètre,
dans fa partie*la plus étroite, égale celui d’une
plurtie d’oie ordinaire j fes parois font moins
blanches que dans le bélier & dans le taureau ;
elles font fort epaiffes & offrent un tiffu fpon-
gieux. Sa cavité , qui eft prefqu’imperceptible
dans les deux animaux que -je viens de nommer,
eft ici très-prononcée.
En partant de l’épididyme , il offre quelques
inflexions qui s’effacent irffenfiblemeqt, remonte
enfuite le long du bord poftérieur du cordon,
confervanç un diamètre uniforme de à . peu près
égal 5 mais il groflit un peu en approchant de
l’anneau de mufcle grand oblique, par lequel il
pafle dans l’abdomen. Une fois parvenu dans le
baflin, il augmente tout-à-fait de groffeur, au
point d’acquérir le calibre d’un inteftin grêle.
Sa cavité préfente alors une grande quantité de
cellules, communiquant entr’elles par de petits
orifices. Ces cellules renferment une matière mu-
queufe analogue à de la gelée : on v o it , au milieu
d’elles, la continuation de la cavité du conduit,
dont les parois femblent ici formées par un ré-
feau de fils, blancs, à travers les mailles duquel
fuinte la matière gélatineufe de s cellules.
Les deux canaux déférens cheminent enfuite
très-rapprochés l’un de l’autre le long de la partie
interne des deux véficules féminales.
Parvenus au col de la veflïe, "ils diminuent de
groffeur & paffent dans la gouttière de la grande
ptoftate, pour fe terminer dans l’urètre même, à
côté de l’orifice-des conduits éjaculateurs.
1149 j I IJ°» 1 1JI- Sc 1153. Les véficules féminales
en général. Oblongues, légèrement aplaties,
longues de cinq à fix travers de doigt,'larges
d’un pouce & demi environ , fur fix lignes d’épaif-
-feur, elles font placées dans le fond du baffin,
fur les-partiesSupérieure & p.oflêrieure de la veffie
urinaire. Elles font écartées l’une de l’autre en
avant, mais elles fe réunifient à angle aigu en
arrière.
Leur furface-extérieure n’ eft, point aulîi bof-
felée que celle'des véficules féminales de l’homme;
leur cavité eft unie, fimple, & non partagée en
cellules. -
Elles diminuent de volume à mefure qu’elles
approchent de l’ urètre & y. abouti fient, en tra-
verfant la proftate &. en dégénérant chacune en
un canal d’abord de la groffeur du petit doigt, &
enfuite beaucoup plus étroit. Chacun de ces canaux
éjaculateurs s’ouvre ifolément dans l'urètre
au-deffus du canal déférent correfpondaor.
Outre ces .deux véficules, il en exifte dans le
cheval une troifième qui manque dans l’homme
& dans les autres mammifères. Bourgelat &
plufieurs autres hippotomiftes l'ont défignée fous
le nom de véficule mitoyenne.
C ’eft une efpèee de canal membraneux qui fe
trouve dans l’intervalle des deux conduits déférens
, qui a cinq à fix pouces de longueur, le calibre
d’ ifhe plume d’o ie , Ac dont la partie antérieure
, couchée fur le fond de la veffie urinaire ,
eft un. peu év-afée & 'repréfente une véritable
poche.
Le fond de cette-.véficule eft partagé en deux
cellules par une cloifon.
En arrière, ce canal fe bifurque, & chacune
de fes branches , après un trajet de quatre lignes,
s’ouvre dans l’urètre., au-déffous du canal déférent
correfpondant.1
A l'endroit même d e la bifurcation eft une
petite véficule ovalaire du volume d’un.pois , &
qui communique avec une des deux branches feulement.
Cette véficule & les deux branches font
enveloppées d’ un réfeau vafculaire très-compliqué.
Elle renferme une matière quelquefois jaunâtre,
mais le plus Oïdinairement femblable au
fperme.
Il y 4. La verge en général, fa forme , fadireélion.
Cet-organe a environ un pied de longueur depuis
la bifurcation du corps caverneux jufqu’ à l’ extrémité
du gland ; mais dans l’ére&ion il acquiert un
volume confidérable.
La verge du cheval, comme celle de tous les
autres mammifères, eft enveloppée dans un fourreau,
prolongement de la peau de l’abdomen , qui
n’augmente point de dimenfion avec le corps de
la verge elle-même , & qui eft terminé par une
efpèee de bourrelet.
Sur ce même fourreau , à un demi-pouce environ
du bourrelet qui forme le prépuce, & du côté
du ferotum , font deux mamelons coniques, placés
Solipèdej,
,1’un à-côté de l’autre , & d’environ dix lignes de-
diamètre; à leur centre eft un orifice très-étroit
& peu profond. Depuis Daubenton on a regardé
ces organes comme les mamelles du cheva.l (1) ;
Bourgelat femble porté à les regarder comme des
affcmblages de glandes fébacées. Ce qu’il y a de
certain, c’eft qu’on ne les oblerve pas dans le plus
grand nombre des' chevaux , jeûnes ou vieux, &
qu’ils fe flétri fient avec l’âge. Ariftote avoit déjà
'fait quelques oblervations à ce fujet (1).
Quant au corps de la verge lui-même, il fort du
fourreau dans line grande partie de fon étendue
pendant l’éreélion. Il eft cylindrique.
1155 Les mufcles ifehio- caverneux ou érefteurs. Ils
n’offrent rien de particulier.
I l f 6. Lés mufcles bulbo- caverneux ou accélérateurs.
lis lotit confondus en un feul corps charnu ,
compofé de fibres tranfverfajes, fans ligne médiane.
Ils ne recouvrent pas feulement le bulbe,
'mais ils forment à l’urètre une forte d’enveloppe
qui s’ étend jufqu’auprès du gland , & détermine
la progrelfion du fperme dans ce canal.
1 157. Les mufcles tranfverfes ou ifehio-bulbeux.
Beaucoup pluspetits que les précéd.ns, ils occupent
l’intervalle des deux tubérofités des ifehions.
Ils recouvrent les petites proftates & s’étendent
jufqu’à la grande , en enveloppant le canal de
l ’urètre. Ils agiffent fur les canaux éjaculateurs &
fur les proftates.
Le mufcle releveur de la verge , qu’on obferve
chez- beaucoup de finges , ïur l’éléphant, lé"
lièvre, & c . , n’exifte point dans le cheval.
I j f o , I i y p , 1160 & 1 ié i . Le corps caverneux.
B.n’offie point de cloifon moyenne , comme celui
de la verge de l’homme. Sa face inférieure eft
creufée d’ une profonde rainure dans laquelle eft
logé le canal de l’urètre", dans la moitié dé fa circonférence.
Son extrémité antérieure eft retenue
dans une arcaie que préfente le centre du gland 5
elle eft pointue, & fur fes côtés font deux échancrures
qui reçoivent le bourrelet du gland.
■ 'Son ligament fufpenfeur eft double & confidérable.
Il eft fortifié par des fibres tei.dineufes
détachées des mufcles courts abduéteurs de la
jambe.
; D’autres ligamens concourent encore à le fixer;
on les nomme urétro-coccygiens. Partant delà partie
inférieure des premières vertèbres de la queue,
embraffant le reéhim ; fe réunifiant en partie au-
delà du bulbe de l’urètre , & marchant enfuite
tout le long de ce canal au dehors des mufcles
bulbo-caverneux, ils s’engagent fous ces mêmes
mufcles vers la région moyenne de l’organe, fe
.(0 Hiftoire naturellede Buffon , édic. in-4°. de i ^53 ,
pages 319 8c fuivances.
(2) Equi mammas non habent, nifi qui matri firhiles pro-
diere. De part. Anim. , lib. IV, cap. 9.
croifent de nouveau & Vécartert l’yn de l’autre,
l’un gagnant le bouirelet qui forme le prépuce,
& l’ autre la couronne du gland. Un des ufages
de ces ligamens eft de 'fervir de frein au prépuce
qu’ils maintiennent dans une pofition confiante.
1 161. Le canal de Vurètre. Sa longueur eft d’environ
deux pieds dans un cheval de taiile ordinaire.
Il perce le gland & s’avance au-delà de lui dans
une étendue de quatre ou cinq lignes. ( Bourgelat,)
S m diamètre intérieur ,■ qui eft également de
quatre ou cinq lignes, eft uniforme partout. Au
niveau de fon bulbe , on voit fur deux lignes, au
nombre de dix ou de douze de chaque cô té , les
orifices des canaux excréteurs des petites proftates,
qui s’ouvrent chacun au centre d’un petit mamelon.
Plus près de la vefiie, font les ouvertures
des véficules féminales, des canaux déférens, de
la véficule mitoyenne, & celles des canaux de la
grande proftate, aufli au nombre de dix ou douze,
mais larges & difpofées fans ordre.
1163. Le gland, le prépuce & leurs glandes. Le
gland eft cylindrique comme la verge ; fon extré-
mité feulement eft renflée & arrondie, en forme
de champignon; elle préfente une efpèee de bourrelet
, plus large en haut & en avant -, où l’on voit
comme deux éminences diftinétes , féparées par
une rainure profonde. C e bourrelet diminue in-
fenfiblement vers la partie inférieure , où même il
eft échancré; là , il envoie de.chaque côté en
avant une petite pointe moufle, & en arrière une
éminence reçue dans les échancrures pratiquées
près de la pointe du corps caverneux.
Ce bourrelet eft creufé intérieurement par une
foffenaviculaire, au milieu de laquelle eft une faillie
pyramidale formée par l’expanfion de l’urètre, qui
paffe dans l’ échancrure du bourrelet.
Entre cette éminence & la foffe, en arrière,
eft l’ arcade qui reçoit l’extrémité du corps caverneux
, comme il a été dit.
Dins la partie fupérieure de cette même foffe
naviculaire eft une autre cavité d’un pouce environ
de circonférence, dont l’entrée eft ovalaire
& J e fond étroit. Elle eft prefque toujours remplie
d’ une matière graffe, épaiffe, & il s’y forme quelquefois
des concrétions qui compriment l’ urètre
& -nuifent à l’émiflïon de l’urine.
Le tiffu du gland eft évidemment fpongieux.
Ce gland èft entouré par une membrane mu-
queufe qui fe continue avec celle de l’intérieur du
prépuce & eft fouvent marquetée de taches noires
ou blanchâtres. Elle forme une grande quantité
de rides tranfverfales qui s’effacent pendant l’érection.
Elle eft enduite fans ceffe par une humeur
fébacée abondante que verfent à fa furface de
nombreufes cryptes folliculeufes, & qui fe def-'
fèche fous l’apparence d’écailles ou de pellicules.
1 16 7 , 1168 , 1169 & 1170. Les proftates, les
glandes de Cowper & celles de Littré. Les proftates
font confidérables & au nombre de trois; deux