
Il y a de ces. bois dont les perches ont plus de
quatre pieds de longueur.
Les rennes mâles fauvages qui n'ont été ni
chuff.s ni contraints j & qui fe nourriffent largement
de lichen, ont un bois fouvent prodigieux ;
i; s'étend en arrière prefque fur leur croupe, &
en avant au-delà du mufèau. {Buffon.)
Nous avons déjà dit que les rennes femelles,
avoient des bois comme K s mâles ; feulement,
dans celles-là, elles font plus minces & plus
déliées. Les mâles jettent leur bois immédiatement
après le rut, c’eft-à-dire, à la fin de novembre.
(Hvjf.-erg.) Les femelles le confervent
jufqu'à ce quelles aient mis bas, <k fi elles ne
produifent point,/elles le perdent en hiver.
Il en eft de s cornes du renne comme de celles
du cerf; plus l'animal devient vieux, & plus elles
le chargent d’aodouiilers. ( Camper. )
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r e s p i r a t i o n . e t l a v o i x .
902. Le fac thyroïdien. C ’eft une poche mem-
hraneufe & fort large, placée fous la peau du cou
& qui prend fon origine entre l'os hyoïde & le
carrrlage thyroïde , par un canal conique qui va
en s’ élargiffant & fe change en un faC foutenu par:
deux mu-fol es plats, minces, larges, alongés, qui
naiftent du bas de l’os hyoïde, defeendent de
chaque côté de ce fac jufqu'au milieu, où leurs
fibres fe féparent & s’épanouiftent en une membrane
charnue. -
L'orificei du canal eft fitué fous Ta bafe même
de l'épi glo tte, & il admet Facilement le bout du
doigt. ( Camper.)
Lorfque l’animal fait fortir avec force l’air des
poumons, cette poche s’enfle & forme une tumeur
fous le cou; les deux mufcles fervent à la I
v ider, en la comprimant.
906. La trachée-artere. Elle eft extrêmement |
large. ( Camper. )
916 & 917* Ljes poumons. Ils font très-grands.
( Idem. ) Le gauche a trois lobes & le droit
quatre, & chacun de ces lobes eft compofé de
lobules analogues à ceux des reins du veau. (Nie.
Stinon (1 ). )
942. La voix, fes particularités. Elle reflemble
à celle dit daim, mais eft moins forte, quoique
plus rauque. ( Le cofhte de Mellin. )
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n q u a t r i è m e ,
977. La glande parotide & le conduit de Sténon. j
Ce conduit a une marche analogue à celle qu*il
fuit dans le boeuf. (Nie, Sténon.)
S E C T I O. N C INQUI EME .
9S8. L'oefophage. Sa membrane charnue eft
u-ompoiée de- deux plans de fibres obliques, à
direction oppofée. ( Idem.)
S e c t i o n s i x i è m e . •
9.96. Les eftomacs en général. Us ont la plus
grande conformité avec ceux des cerfs & autres
animaux de ce-tre efpèce , en forte que le renne
doit ruminer comme eux, malgré l'aff-rtlon contraire
- de quelques au teins , comme Tornæus
Schoeffer, Regnard , Hulden , &c. , qui a déjà été
combattue par Ray, Buffon ., Camper & autres.
S e c t i o n s e p t i è m e .
1012. Le canal intefinal en général. Il eft exactement
fembUble à celui du daim. ( Idem. )
S e c t i o n n e u v i è m e .
1046 & 1047. Le fo ie , fes lobes. Le foie paroît
entier; on obferve feulement deux in ci fûtes ,
il’une au-deflus du rein, & l’ autre dans le milieu
du vifeère. {Nie. Sténon. )
1054. La véficule du fiel. Elle manque. ( Camper.)
F O N C T I O N S I X I ÈME .
L e s s é c-r é t i o n s .
S e c t i o n s e c o n d é .
IO94. Les capfules rénales en général. Elles ont
la forme d’ une graine de haricot & le volume
d’une olive. Une cavité en occupe le centre. (Nie.
'Sténon. )
Iioi . Les reins en général. Ils font oblongs &
arrondis ( idem ) ; leur furface eft lifte & fans
divifions. ( Camper. )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1129. Les fécrétions particulières a certains animaux.
Dans lé temps du rut, les rennes rr.âl-s
laiflent exhaler une odeur de bouc très défa-
gréable. ( Le comte de Mellin. )
La peau qui attache les deux ergots des pieds
de devant & de derrière eft parfemée de milliers
de g l'an du le s , qui produifent probablement une
matière oléaginetife, propre à garantir les parties
de l’aétion de la neige. (Camper.)
Les pieds préfentent encore, fous la peau,
à l’endroit où les deux ergots font joints enfem-
b îe, une gaine profonde, de la largeur d’un tuyau
de
(1) A3 a mcdica & phil. Hafnienf.vol. I , pag. 27A.
déplumé à écrire, & parvenant jufqu a 1 articulation
des ergots avec les os du metatarfe oc au
métacarpe. Ces gaines font garpi.es intérieurement
de longs p o i l s & renferment une humeur jaune,
onitü ufe & d’une odeur forte, (/dent.)
F O S C l i O N S E P T I È M E '
L a g é n é r a .t / o n . * .
rennes vivent de boutons & de feuilles d arbres,
plutôt que d’herbes. Én hiver, ils creufent la
neige avec leur bois, fuivant les uns, ayec leurs
pieSsi, fuivant les âutrés , polir brouter i la fur-
facè dé la terre un lichen très abondant en Laponie,
& qui a même reçu fon noni dé cèt'iè particularité.
On le nomme lichen des rennes i c eft la
cludonia rh a n g ife rm a 'âei b otani ftes îdédémes.
i,iq i. Lufyifon des amours. Le .remis eft ,en rut
vers l.V fin de lé ptembre '( Bu fon ) ou au comnien-
cerneni d’oétobre, & rentre dans fon état naturel
vers la .fin de novembre. ( Le c.omt'dé Mellin,)
Les mâles pourfuivent long-temps les femelles
avant c ’en jouir. En s’approchant d’elles, tb les
carefiènt de ia langue, hauffent da têfe & rayent
comme le daim. Ils gonflent en même temps leurs
gtofles lèvri s & les font tremblottèr contre les
gencives.' {Idem. )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1516. Lé fuon du renne. Il porte la livrée,
comme celui du cerf.
1318. La vie. Sa durée eft de quinze à feize
ans. ( Hojfoerg. )
E S P È C E T R O I S I È M E .
S e c t i o n p r e m i e r e .. L ’ o r i g n a l o u é l a n , Cervus alces, Linnæas.
1 139. Les tefticules en général. Ils font ttes-.pe.tits
& ne pavoifteiit point hors du corps. ( Camper. )
1163 . Le prépuce. I eft. dépourvu de poils , fort :
ridé en dedans, ^ couvert d’une croûte pierre ufe. •
(Idem.)
S e c t i o n q u a t r i è m e .
L i conception & fes particularités. Le comte
de Mellin a vu une femelle âgée de .cinq moiv au ?
plus, (ouffrir les approches du mâle & mettre la ,
l’année fuivant--, un faon très-bien organise bc v
t ès-fort. l e même obfervateur affure que i a.cou-
plement n’a jamais lieu que pendant la r.tiit, &
qu’il s’opère lentement.
1154. L i geftation. Elle dure huit mois. (Schoef:) ]
" S e c t i o n c i n q u i è m e .
1257. Le nombre des foetus. Il n eft .que d un à
chaque portée. ( Idem. )
~ F O N C T I O N H U I T I È M E .
L a l a c t a t i o n .
l$l j. Le la it en général. Prtfque tous ceux qui
ont donné l’ hiftoire du renne prétendent que (on
lait ne fournit-point de beurre; le comte de Mellin
ayant fait traire des femelles qu on gardoit a j
Schwe.lt, trouva leur lait excellent & ayant la
faveur de là noix : il en a obtenu un très bon*
beurre, blarfc comme celui de brebis.
F O N C T I O N N E U V I ÈM E .
L a n u .t s, i T 10 N.
S e c t i o n p r e m i è r e .
15 ig Les ali mens en général. En Çtê , IeS’
Syfi. Ânai. Tonie. IlLL
'é l a n , Buffon, X I I , v i i , & Suppl. V I I ,
L X X X .
Ctrvus alces. C. curnibus acaulibuspalrnatis3 ca-
run culâ gutturali. Linn. Syft. nat. edit. X i l l , g®11*
.29, {p«c- =■■
Cervus ulces.C. cornilus acaulibus palmaùs, Oc.
Erxleben, Syft. Régn. qiiim. gen'. 50, ffe c . i .
G É N É R A L I T É S .
CET animal Jiabice le nord des deux Cor,tin
ns; en Europe on le nomme vulgairement e/k
ou elend, & dans le Canada on l’a «pelle orignal.
Grand comme un cheval & quelquefois plus, il a
les jambes élevées & le niulèau renflé; une pf-
pèce de goitre lui pend fous la gorge.; Ion poil,
toujours très-roide , eft d.un cendré plus ou
moins foncé. ■ 1 •, , ,.
Les élans fréquentent, par petites troupes, les
teires balles & les forêts humides. Lorfqu’ i’S
courent . leurs (a’oots frappent les uns contré les
autres & font entendre le mêms bruit qüè ceux
des rennes.
L’élan eft remarquable par ia longueur du p o il,
la grandeur des oreilles , la petiteffe de la queue ,
& la forme de l’oeil dont le grand angle eft très-
fendu ; la bouche tft auffi beaucoup,plus ouverte
que dans les autres animaux ruminans. ( Perrault
a beaucoup de'forcëdans tesijambes,
& d’un coup de pied de devant il peut tuer
un homme ou unloup, & même cafter un arbre.
On le dit très-fujet aux accès d'épilepfie. ( Olaüs
Mugnus. )
( l.) Mémoires pourferyir à 1‘kijloire naturelle des Animaux .
partie 1, page 178 ôr fuiv,
R r