
feule que Ton poffèie parfaite en Europe , 8c qui
a été envoyée récemment de Sumatra à Londres ,
par fir Stamfort Raffles, fir Everard Heine a reconnu
que le marteau eft attaché aux côtés du
tympan par une fubftance ofl'eufe qui s’étend au
travers de l’efpace qui les fépare.
Le manche de cet offelet fe projette vers le
centre du cercle fur lequel la membrane du tympan
eft tendue.
843. I f enclume. C et offelet tient aufli aux parois
de la caille du tympan, par un prolongement
olfeux.
Il n’eft point ankylofé avec l’étrier. ( Everard
Home. )
844. Vétrier, Il eft oppofé au trou ovale, mais
fans li^ifon avec lui, £ Idem. )
8yé. Les conduits deml-ràrculaires. Sir Everard
Home les a découverts, mais ils font extrêmement
peu développés, 8c fort étroits.
F O N C T I O N N E U V I È M E ,
L A N U T RIT I ON.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1326. La dentition. Les défenfes de lait du
dugong reff.-i$blent à-.celles de felephant 8c du
nirsvhal. Elles font de même beaucoup moins
polies en dehors, que ne le font les défenfes permanentes
. On remarque une efpèce de coupe creufe
à leur bafe, deftinée probablement à loger la
pointe de la défenfe permanente, & à lui donner
en avant la mène dire&ion que celle des défenfes
de lait, & qui eft différente de la direction
primitive des défenfes perm nentes.
Jufqu’ à fir Everard Home, en avoir pris les
défenfes de lait du dugong pour fes défenfes
permanentes, parce qu?on n’avoit pas encore exa-
miné un individu adulte.
F AM IL L E DE S C É T A C É S .
Supplément à l'article de la B A L E I N E
F R A N C H E . (1).
F O N C T I O N TROI S I ÈME . '
L es s e n s a t i o n s E t l a c t i o n n e r v e u s e ,
S e c t i o n s e p t i e m h .
go f Les mufcles de /’oeil en général. Un oeil
de baleine franche , difféqué récemment par
M.J . A. Ranfome, lui a offert une particularité
de ftruéture bien remarquable (2). En écartant
une portion de la fclérotique » de ni miere a mettre
à nu un hémifphère de la choroïde , cet ànato-
mifte ouvrit un large finus renfermant un vaiff au
fanguin qui fe prolongeoit en avant dans la direct,
tion de l’ iris. Puis il remarqua de chaque coté
cprrefpondant au long diamètre de l’oe il, deux
ouverturrs en forme d’ entonnoir, étendues au
travers de la’ fubftance de la fclérotique, 8c fs
terminant à fa jonction avec la cornes. Hunter
avoit confidéré ces trous comme deftines au paffags
■ de vaiffeaux j mais^ d'après M. Ranfome, ils renferment
deux mufcles, que l*on pourroit appeler
\ arçuqteurs de la cornéeen raifon de leur apparenc0
& de leur office. Ils proviennent d'un grandmufcle
I rétraftelir, & du côté d'un fourreau folide, qui
renfeime le nerf optiques 8c ce rétraéteur & (on
fourreau font inférés dans la furface poftérieure
de la fclérotique. Après avoir traverfe les trous
dont il vient d’être queftion , ces mufcles dégene^
rent chacun eivun tendon qui va fe ternrner à
chaque extrémité du long diamètre 4e la cornée,
laquelle eft elliptique.
fi) Voyer pages 4^9 fuiÿântej de ce volume.
- (2) Mémoire lu & la Société royale de Londres, le 9
mais 1820.
SECONDE CLASSE.
O i s e a u x .
A n i m a u x vertébrés , à fa n g chaud, ovipares & refpirant par des poumons.
G É N É R A L I T É S . ,
IJll réfulte affez clairement des descriptions que
l’on a pu lire précédemment, que les mammifères
offrent tant de différences dans leur conformation
& dans leur'manière de vivre, qu’ il devient
très-difficile d’en généralifer l’hiftoire anatomique,
& que l’on eft obligé d’entrer dans un grand nombre
de détails fur chaque efpèce en particulier.
Il s’ en faut de beaucoup qu’il en foit de même des
oifeaux > ils ont certainement bien plus de rapports
les uns avec les autres : de toutes les claffes d'animaux,
celle qui eft formée par eux eft la plus marquée}
c’ eft celle dont les efpèces fe reffemblent le
plus,& qui eft féparéede toutes les autres par un
plus grand intervalle : auffi peut-on aifément abréger
l ’hiftoire particulière des genres 8c des efpèces
qui la compofent. Rien n’empêche, quand on
parle d’eux, de fe livrer à des confédérations plus
vaftes,plus étendues que quand il s’agit des mammifères.
Tous les oifeaux fe reffemblent, en cela qu’ ils
ont chacun deux pieds, deux ailes, un bec d’ une
fubftance cornée 8c un corps couvert de plumes.
Leurs germes naiffent toujours non développés, 8c
renfermés, fous forme liquide, dans une coquille
calcaire.
L’organifation comparée de ces êtres fait voir
qu’ils diffèrent de tous les autres animaux, préci-
fément par les mêmes caractères qui établiffent
extr’euxles plus grands rapports.
Tous les oifeaux prefque peuvent voler, c*eft-à-
dire, fe foutenir fufpendus dans l ’air, s’y diriger à
volonté, & à peu près de la même manière que les
poiffons nagent dans l’eau : ils peuvent aufli fe
mouvoir fur la terre, 8c même à la furface des
liquides. Leur ftruCture eft propre à ces diverfes
fortes de mouvemens.
Leurs membres thoraciques, deftinés à les foutenir
dans le vol, ne peuvent en aucune manière
fervir ni à la dation, ni à la préhenfion. Leur
conformation, tout-à-fait particulière, a mérité à
ces membres un nom fpécial aufli, celui àf ailes.
Ces ailes font très-alongées, fupportent de
longues plumes, roides, élaftiques, difpofées en
éventail, ôcjqui fuivent le mouvement des os.
Syfi. Anat. Tom. I I I .
On appelle pennes, les grandes plumes qui gar-
niffent les ailes 8c la queue. Les plus longues, qui
font ordinairement au nombre de dix au bout de
l’aile, font défignées par le nom de primaires, tandis
qu’on zppeWefecondaires, celles-qui font moins
longues 8c placées plus près du corps} le nombre
de celles-ci varie. Des plumes moins fortes encore,
8c attachées à l’humérus, font dites fcapulaires; 8c
enfin, l’os qui repréfente le pouce, porte encore
quelques pennes nommées bâtardes.
En général aufli, dans la defeription des oifeaux,
on nomme rémiges, les pennes des ailes qui
fervent, pour ainfi dire, de rames, 8c. reStrices, '
celles de la queue, que l’on a comparées à un
gouvernail. On appelle encore teâlrices, les petites
pennes moins longues, qui recouvrent la bafe des
rémiges 8c des reètrices. •
Tout oifeau eft couvert de plumes, efpèce de
tégument la plus propre à le garantir des rapides
variations de température auxquelles fes mouvemens
l’expofent.
On obferve aufli dans l’intérieur du corps de
ces animaux, des réfervoirs d’ air, qui font dif-
perfés çà 8clà, 8c qui même tiennent, dans plu-
fieurs o s , la place de la moelle; ces1 cavités aériennes
doivent augmenter d’une manière remarquable
la légèreté Spécifique des oifeaux.
En un mot, il n’y a , pour ainfi dire, aucune
fonction dans l’exercice de laquelle les oifeaux ne
fe diftinguent des mammifères, des reptiles 8c des
poiffons, 8c qui ne les rapproche les uns des
autres.
Cherchons donc d’abord à les claffer entr’eu x ,
8c nous apprécierons enfuiteles petites différences
qui peuvent caraâérifer tel ou tel genre, 8c pour
cela, nous pafferons en revue les diverfes claffes
d’organes qui conftituent leur économie, abfolu-
ment dans le même ordre que celui que nous
avons fuivi dans l’étude des mammifères.
Deux points de la conformation des oifeaux
ont conduit à une méthode avantageufe de clafli-
fication. D’une part, les lieux où ils vivent, 8c la
manière dont ils marchent, font,' pour ainfi dire ,
indiqués d’ avance par la forme de leurs pattes ; de
l’autre,la nature des alimensdont ils fe nourriffent
Yyy