êffentiellement carnivores ; dans leur état naturel
ils vivent de p roie } en domefticité ils ne mangent
prefque jamais que de la viande.
. Comme les chiens, pour s’exciter à vomir, iis
avalent quelquefois des feuilles de certaines plantes
graminées.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1323. Lesperiodes de la vie. A quinze ou dix-
huit moisj léchât a pris toutfonaccroiffement; il
eft en état d’engendrer avant Tige d’ un an , &
peut s'accoupler pendant toute fa vie., qui ne
s'étend guère au-delà de neuf ou dix ans.
ESPÈCE SECONDE.
L e l i o n .
.Félis leo. Linn. Syft. Nat. edit. XIII. gen. 13 ,
fp. 1.
F élis leo , caudâ elongatâ, corpore helvolo. Erxle-
ben , Syft. Regn. anim. gen. 4 4 , fp. 1.
G É N É R A L I T É S .
L e L io n eft le plus fort & le plus courageux de
tous les animaux qui vivent de proie. C'eft l'effroi
des voyageurs & le fléau des provinces qu'il habite
: heureufement l ’efpèce n’en eft point très-
nombreufe ; il paroît même qu’elle diminue tous
les jours. ( Bujfon.) Autrefois répandu dans les
trois parties de l ’ancien monde , il paroît aujourd’hui
prefque confiné dans l’Afrique & quelques
parties voifînes de l’Afie. ( Cuvier. )
Le lion n’a point une taille exceffive comme
l’éléphant ou le rhinocéros; fa force mufculaire
fe marque au dehors par les fauts & les bonds
prodigieux qu’il fait aifément, par le mouvement
brufque de fa queue, qui eft affez forte pour ter-
raffer un homme, par la facilité avec laquelle il
fait mouvoir la peau de.fa fa ce , &c. ( Bujfon. )
Les lions de-la plus grande taille ont environ
huit ou neuf pieds de longueur. ( Bujfon. ) Un
jeune lion, difféqué par les membres de l’Académie
des Sciences, avoit fept pieds & demi, depuis
l ’extrémité du mufle jufqu’ au commencement
de la queue , & quatre pieds & demi de hauteur,
depuis le dos jufqu'à terre. La queue, dans les
grands individus, a feule quatre pieds de. longueur.
( Buffon. ) Dans toutes fes dimenfions , la
lionne eft d’environ un quart plus petite que le
lion.
Comme le lion a les plus grands rapports d’or-
ganifation avec le chat, je ne ferai qu'indiquer
les différences qui peuvent fervir à les caraété-
rifer.
FONCTION PREMIÈRE.
L o c o m o t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e ,
Squelettologie.
î? Les os en général. Ariftote a dit que les os da
lion étoient fans moelle & fans cavité, & que leur
dureté, comparable à celle du caillou, étoit fi
grande qu’ils faifoient feu par le frottement. C'eft
une erreur qui fut relevée par Epicure, dès le
temps du philofophe de Stagyre, & que Kolbea
cependant adoptée. Elle peut, au refte, fervir à
appuyer un fait que l’obfervation confirme, c’eft
l’extrême folidité & la pefanteur des os du lion.
3 4. Les os de la tête & du crâne en général. La
protubérance occipitale externe fe prolonge tellement,
que la tête femble triangulaire en arrière.
Le front eft encore plus aplati que dans léchât,
entre les éminences poft-orbitaires : le mufeau eft
auffi moins court.
A proportion de la fa c e , la lionne a le crâne
plus court que le lion ; M. Cuvier eft porté à pen-
1er que c’eft un attribut général dans les femelles
du genre des chats.
Les bords des -orbites font moins arrondis que
dans le chat, & font interrompus dans un efpace
beaucoup plus long.
Il y a une crête fa gitto-occipitaie marquée.
18. Les cornets inférieurs du ne^. Leur ftruâure
eft loin d’être auffi compliquée que dans le chien
8c dans le chat. Ils font Amplement bifurqués &
ne préfentent qu’un double rouleau, comme chez
les ruminans.
20. La mâchoire inférieure. Dans le lion & les
autres chats, en raifon du petit nombre des dents,
molaires , cette mâchoire, ainfi que la fupérieure,
eft plus couite 8c plus forte par conféquent. Cependant,
chez le lion, les branches de la mâchoire
font moins inclinées en arrière que dans le char,
& les apophyfes de l’angle de cet os font plus recourbées
en dedans.
21. Les dents en général. Elles offrent abfolument
la même difpofition que dans le chat; les canines
ne defcendent point plus bas en dehors que la
bafe de l’os maxillaire inférieur : elles s’arrêtent
au milieu de la hauteur de cet os , quand la bouche
eft fermée, tandis que, chtz le tigre, elles font
affez longues pour dcfcendre au-deffous des côtés
du menton.
22. Les dents incifives. Les inférieures latérales
font échancrées ; les fupérieures font à trois pointes.
( Cuvier. )
16. La colonne vertébrale en général. Elle eft formée
Je fept vertèbres verticales, treize dorfales,
fix lombaires 8c vingt-trois caudales.
Les vertèbres du cou font tellement liées entre 1
elles par des ligamens puiffans, que les anciens
naturaliftes avoient penfé que le lion n’avoit qu un
feul os dans cette partie. Scaliger, le premier {Exer-
cit. 208 ) , a relevé cette erreur d’après fes propres
obfervations.
D au b en ton c om p te v in g t - c in q v e r t è b r e s c a u dales.
F O N C T I O N S E C O N D E .
L a c i r c u l a t i o n .
S e c t i o n p r e m i e r s .
247. La valvule d'Eufiachi. Elle m a n q u e . ( Cuvier.
)
2yy 8c 2 y6. La valvule tricufpide. Le lobe qui
regarde l’orifice de l’artère pulmonaire eft plus
large 8c attaché de très-près à la paroi convexe
du ventricule, de forte qu’ il peut fermer, lorfque
la valvule s’ouvre, la portion du ventricule qui
conduit vers l’artère.
Les fibres tendineufes de cette valvule vont fe
fixer prefque toutes à un mamelon charnu implanté
dans la face concave du ventricule.
166. Le ventricule gauche. Sa furface interne eft
prefque liffe { C u v i e r les faifeeaux charnus y
font fort peu marqués.
270. La valvule mitrale. Elle envoie fes cordes
tendineufes fe fixer fur deux gros tubercules prefque
liffes, difpofés de .manière à ne toucher ni à
ladoifon du coeur ni à la furface oppofée, mais
à refter entre-deux.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
291. L'artère brachio-céphalique. Elle fe comporte
comme dans le chien {voy. pag. 109, n . 291)
& dans le chat.
423,424 & 42y. Les artères facrée antérieure,
hypogajlriques & iliaques externes. { Voy. ce que nous
- en avons dit pour le chien, p. 169, n°. 423, & c .)
S e c t i o n s i x i è m e .
548. Le canal thorachique. Dans un lion difféqué
par M. Cuvier, il commençoit au-deflus du
rein gauche, vis-à-vis de fa partie antérieure,
par une grofle ampoule irrégulière.
F O N C T I O N T R O I S I È M E .
L es s ens a ti on s e t l 'a c t i o n n e r ve u s e .
S e c t i o n p r e m i è r e .
590. Le conarium ou la glande pinéale. Il eft petit
& diaphane. {Perrault,)
S e c t i o n s e p t i è m e .
798. La conjonHive. Elle eft noire. {Perrault. )
799. La membrane clignotante eft fort étendue.
( Idem. )
818. Le tapis. Il eft d’ un jaune doré pâle.
821. L'iris eft de couleur jaune ifabelle. ( Perrault.
)
827. Le cryftallin. Il eft aplati. Sa convexité la
plus marqu.ée eft en devant. ( Perrault. )
S e c t i o n h u i t i è m e .
833. L'oreille externe en général. Elle eft courte
8c redreffée. L ’ouverture du cornet acouftique eft
tournée en devant.
Les oreilles font prefqu’entièrement cachées
dans- le long poil qui couronne le front. ( Daubenton.
)
S e c t i o n o n z i è m e .
879. La peau. Elle eft attachée par quantité de
fibres dures St tendineufes, quinaiffentaesmufcles
& pénètrent le pannicule charnu. ( Perrault. )
883. Les poils. Le pelage du lion eft d’un jaune
fauve, qui s’éclaircit fur les flancs & fous le ventre.
L’extrémité de la queue eft garnie d’un flocon
de poils plus longs ; ceux qui entourent le cou &
les côtés de la tê te , dans le mâle, font très- longs ,
très-roides, & .conftitucnt ce qu’on appelle la
crinière. Cette dernière difpofition ne fe rencontre
point dans la lionne. Les lionceaux n'ont point
non plusMe crinière y leur poil eft laineux ; ils ont
un grand nombre de petites bandes brunes fur un
fond gris , mêlé de roux. ( Lacépède. )
884. Les griffes. { Voye\ la defeription du chat,
page 1273 n°. 67. ) Elles font moins grandes 8c
moins fortes dans la lionne.
Leur couleur eft blanchâtre. -
F O N C T I O N Q U A T R IÈ M E .
L a r e s p i r a t i o n e t l a v o i x .
9c6. La trjehée-artère. Elle eft compofée le plus
ordinairement de trente anneaux, à peu près d’égale
forme , larges, ayant le milieu bombé, s’a-
minciffant fur les bords, 8c placés de manière qu’ il
y en a toujours un de recouvert par les deux voifins.
Ils tiennent entr’ eux par un tiffu cellulaire ligamenteux
qui paffe d’un anneau à l’autre extérieurement
, 1® remplit l’intervalle de leur partie bombée
l eurs bords font déchirés, 8c donnent encore
inlertionà des fibres cellulaires très-fortes qui vont
fe perdre dans la membrane interne de la trachée-
artère.