
manque le plus conftamment , ou il eft fi peu
marqué j qu’ il paroîc manquer.
942. La voix en général. Le putois a le cri plus
obfcur & moins éclatant que la fouine : il a un
grognement d ’un ton grave & colère, qu’ il ré pète
lorfqu’on l’irrite. ( Bujfon. )
La belette marche toujours en filence, & ne
donne jamais de cri qa’ on ne la frappe ; ce cri eft
aigre & enroué. ( Idem. )
F O N C T I O N C I N Q U I ÈME .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
. Le palais. Il eft traverfé par fix ou fept
filions dans le putois & le furet.
S e c t i o n s e c o n d e .
9)9- La langue en général. La langue du putois
ne diffère de celle de la fouine ( voye% pag. 144,
n°. 875) qu’en ce qu’on y voit plus diftinélément
les petites papilles qui couvrent fa partie antérieure,
& qui forment des files dirigées d’arrière
en avant & de dedans en dehors : fur fa partie
poftérieure font plufieurs follicules à calice de
différentes groffeurs.
S e c t i o n n e u v i e m e .
104(5. Le foie en général. Dans le putois il eft
d’ un rouge très-pâle au dehors & au dedans.
Dans le furet il eft d’ un rouge plus vermeil au
dehors & plus noirâtre au dedans; il eft auffi plus
ferme & plus épais à proportion que celui du putois.
Dans tous les deux, il reffemble à celui de
la fouine par le nombre & la figure des lobes.
_ 1054. La véficule du fiel. Elle eft alongée & ordinairement
vide.
1664. Le conduit cholédoque. Dans la belette, le
conduit hépatique s'unit de bonne heure au canal
cyftique, & le conduit cholédoque, qui en ré-
fu lte , eft fort long & s’infère près du pylore.
( Cuvier. ).
S e c t i o n d i x i è m e .
1068. La rate en général. Dans le furet, elle eft
plus épaiffe, plus compacte & plus vermeille au
dehors que chez le putois : elle eft terne en dedans.
La rate du putois eft beaucoup plus longue que
celle de la fouine.
F O N C T I O N S I X I È M E .
L es s é c r é t i o n s .
S e c t i o n s e c o n d e .
1 i c i . Les reins en général. Le rein droit eft plus
avancé que le gauche d’environ le quart de fà
longueur.
1116. La vejjie. Elle eft prefque ronde dans la
belette femelle. ( Daubenton. )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1129. Les fécrêtions particulières. Dans le putois
les véficules de l’anus ne diffèrent de celles de la
fouine qu’en ce qu’elles font plus groffes. La fubf-
tance qui les remplit a une couleur blanche, &
une odeur très-puante & fort pénétrante.
Elles font moins volumineufes dans le furet que
dans le putois. La matière qu’elles contiennent
eft jaunâtre & encore plus fétide.
L’odeur infeéte de cette fécrétion devient encore
beaucoup plus marquée lorfqu’on irrite l’animal.
F O N C T I O N S E P T I ÈM E.
L a g é n é r a t i o n .
1130. Les fexes en général. La femelle du furet
eft plus petite que le mâle 5 lorfqu’elle eft en chaleur
, elle le recherche ardemment, & l’on affure
qu’elle meurt fi elle ne trouve pas à fe fatisfaire.
( Gefner , Hift. anim. quadrup. pag. 763 5 Bujfon, )
1131. Saifon ou les fexes fe recherchent. Les putois
entrent en amour au printemps 5 les m â le s fe
battent fur les toits & fe difputenc la femelle 5 en-
fuite ils l’abandonnent & vont paffer l’été dans les
bois. ( Bujfon. )
La femelle du furet entre en chaleur deux fois
par an. ( Idem. )
S E Ç T I O N P REMI E RE .
1134. Lefcrotum. Il eft plus gros dans le putois
& dans le furet que dans la fouine. '
1139. Les tefiicules. Ceux du furet font plus gros
& plus arrondis que ceux du putois.
ACeux de la belette font prefque ronds & jaunâtres
en dedans.
1 149. Les véficules féminales. Elles manquent.
1163. Le gland. Dans le putois & le furet, il a
la même figure que l ’os du pénis.
1177. L ’os de la verge. Dans le putois difféqué
par Daubenton , il avoit un pouce neuf lignes de
longueur & environ une ligne de diamètre. Il n’cft
pas perce, dans fa partie inférieure, comme celui
de la fouine; cette paitie eft fimplement fillonnée
longitudinalement : fon extrémité eft crochue &
faire en forme de cuiller : l’extrémité qui tient à
la verge eft la plus grade.
Dans la belette, il eft creufé en gouttière &
courbé comme celui de la fouine > le bord du côté
; tauche delà gouttière eft plus faillint que le droit,
& forme un tubercule à fon extrémité, qui eft di-
[ rigée à gauche. ( Daubenton. )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1187. Les parties génitales externes de la femelle.
t Dans un furet femelle examiné par Daubenton,
1 ces parties reffembloient à celles de la fouine, fi
ce n’eft que l’endroit du clitoris n'étoit marqué
I que par l’enfoncement du prépuce; le vagin étoit
fort ample & avoit des parois dures & epaiffes ;
I fans doute parce que cette femelle avoit mis bas
depuis peu de temps.
Dans la b e le tte , la vulve eft très-petite; à
peine peut-on diftinguer la cavité du prépuce du
clitoris : il y a plufieurs rides longitudinales dans
f le vagin, & l’ orifice de l’urètre y forme un bourrelet
Taillant.
1213. Le col de l'utérus. La partie poftérieure de
ce col eft groffe & déborde dans le yagin, chez
| la belette. ( Daubenton. )
1224. Vorifice de l'utérus, II eft fi petit dans la
belette, qu’on peut à peine l’apercevoir.
1246. Les ovaires. Ils touchent à l’extrémité des I cornes de l’utérus dans la belette ; mais leur pe-
[ titeffe empêche d’y rien diftinguer. ( Daubenton. )
S e c t i o n q u a t r i è m e .
1254. La gtfiaiion. Elle dure fix femaines dans
i le furet. (Bujfon.)
S e c t i o n c i n q u i è m e .
1256. Les foetus en général. Ils naiffent les yeux
I fermés.
1257. Le nombre des foetus. Il eft ordinairement
de quatre ou de cinq dans la belette ; dans le furet,
les portées font ordinairement de cinq ou
fix, & quelquefois de fept1, huit & même neuf
petits ; dans le putois, elles font de trois ou quatre,
& quelquefois cinq.
12(50. Vallantoïde. Dans le furet , elle forme
une petite véficule oblongue, placée à l’endroit
où le cordon ombilical fe bifurque. ( Daubenton. )
1263. Le placenta. Chaque foetus, dans le furet,
a deux placenta ronds, placés fur une zone
circulaire qui embrafle le milieu du corps , comme
dans le chien & dans la fouine. Ils ont chacun
environ neuf ou dix lignes de diamètre, fur une
ligne d’épaiffeur dans le milieu. Leur furface extérieure
beaucoup plus épaiffe que le chorîon 8s que l’am-
nios, & renferme des ramifications du cordon
ombilical. ( Idem. )
eli grifâtre & l’intérieure eft rougeâtre. Par
l’un des côtés ils ne laiffent entr’eux que l’intervalle
d’une ligne; par l’autre, ils font féparés
1267. Le cordon ombilical. Il eft fort court, ne
>arcourant guère que l'efpace d’ une ligne, depuis
’ombilic du foetus jufqu’au premier placenta.
Avant d’y entrer, il fe divife en deux branches ,
dont l’une fe ramifie entre les deux placenta avant
d’arriver au fécond. ( Idem. )
d’un pouce. L.’efpèce de ceinture qui les réunit
paroît elle-même une forte de placenta ; elle eft
F O N C T I O N H U I T I È M E .
L a l a c t a t i o n .
1304. Le nombre des mamelles. Daubenton en a
trouvé fur le furet, fept fort peu apparentes.
Toutes étoient fur le ventre; trois à droite &
quatre à gauche.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a f u t r i t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
1318. Les alimens en général. Les trois animaux
que nous venons de décrire font beaucoup plus
carnafliers que la fouine & la martes ils vivent de
proie & chalfent particulièrement pendant la nuit.
Le putois coupe ou écrafe la tête a toutes les volailles
qu'il peut joindre, & enfuite il les tranf-
porte une à une & en fait magafin : s'il ne les
peut enlever en entier, il leur mange la cervelle
& enlève feulement les têtes. Il eft aufli fort avide
de miels il dévafte les nids de perdrix, d’alouettes
& de cailles 5 il fe jette même fur les lapins.
Mais l'ennemi né de ceux-ci eft le furet, qui
leur fuce le fang, & qui déniche aufli les oifeaux.
La belette, entrée dans un poulailler, choifit les
jeunes volailles & les tue par une feule bleflure à
la tête. Elle cafle aufli les oeufs & les fuce avec
une incroyable rapidité; elle fait la guerre aux
rats & aux fouris avec d'autant plus de fuccès
qu'elle peut pénétrer dans leurs trous.
S I X I È M E G E N R E .
L o u t r e , Lutra, Storr, Erxleben.
Corps tris-tas far jambes; doigts réunis par une membrane;
queue déprimée.
E S P È C E PREMIÈRE.
L a l o u t r e c o m m u n e ,
L a l o ut r e . Buffon, tom. VII. pl. XI. p. 1 34»
Mufiela lutris. M. plantis palmatis pilofis, caudâ
corpore quadruple breviore. Linn*u§.