
6 7 0 Sùlipèdes.
c e vifcère obliquement de droite à gauche & de
devant en arrière, de la même manière que les
uretères pénètrent dans la veffie. C ’eft cette dif-
pofition qui empêche lè vomiffement dans les
.chevaux.
989. Sa couche charnue. Elle eft rouge & porte
en avant un fillon longitudinal qui paroît tendineux.
.
990. La direction de fes fibres mufculaires. Elles
font rangées fur deux plans ; les internes décrivent
des fpiralesj les fuperficielles font longitudinales.
Toutes ces fibres font plus fortes & plus ferrées
que dans le boeufi
S e c t i o n s i x i è m e .
... 996. L'efiomac en général, fa fituation. Il eft
très-petit j fitnple , très-courbé, très-profondément
fitué au-défias des courbures du colon,
derrière le diaphragme, afîez près des vertèbres
lombaires , & dans la partie moyenne & latérale
gauche de l’abdomen. Dans fon état de vacuité,
jl fe trouve contre le fo ie , fous les piliers du
diaphragme , tandis que lorfqu’ il eft diftendu il
eft fitué beaucoup plus en arrière & à gauche.
*' 997* Sa formey fa grandeur. Il eft arrondi &
comme réniforme. Son volume varie fuivant
les individus, & félon qu’il eft plein ou v id e,
depuis un jufqü’à trois ou quatre pieds.
998. Le nombre de fes cavités. Il femble partagé
en deux facs eflenti.-llement diftinèts par leur
couleur, leur organifation & leurs-propriétés, &
féparés l’un de l’autre par un pli frangé.
999* $'es orifices & leur fituation. Le cardia eft
placé près du milieu de' l’arc antérieur, qui eft
très-courbé, de forte que les deux cuis-de-fac
font à peu près égaux. Il fe trouve rapproché du
pylore d’une manière marquée.
■ Celui-ci, fort & épais, eft moins étroit &
moins refierré que le cardia, & eft féparé de l’in-
teftin par une légère dépreflion.
1,003. Sa membrane charnue. Elle eft forte &
épaifîe. Elle offre plufieurs couches de fibres, dirigées
en différens fens j il y en arde difpofées en ban-
des.qui fe portent de l’oefophage,en traverfaot obliquement
le cardia, à la grande courbure de l’tfto-
mac. Dans le grand c.u!-de-fac, elles font difpofées
fur deux plan« très-fenfiblesjl’ un, extérieur, paroît
la fuite des .fibres en fpirale de l’oefophage, qui ,
épanouies le long de la petite courbure, fe portent
circulairement fur les deux faces & s’entrelacent
les unes dans les autres, en formant des
tourbillons ^ers le fond du vifcère 5 l’autre , intérieur
, cor.ftitue une forte d’écharpe , qui s’étend
de chaque côté fur la petite courbure en croifant
le plan extérieur, & qui, vers le milieu de cette
courbure, defeend de chaque côté du grand cuî-
de-fac, où elle fe termine de la même manière que
les fibres du précédent. Àu refte, entre ces deux
plans, il y a encore beaucoup'd’autres fibres,
plus déliées , qui n’ont point de direction fixe &
déterminée. On obferve en outre des fibres longitudinales
qui marchent le long de la grande
courbure jufqu’au pylore.
1004. Sa membrane interne. Elle fe pré fente
fous deux états bien différens } celle qui tapiffe le
fac gauche eft une continuité de la membrane
muqueufe de l’oefophage, dont elle ne diffère ni
par fa firudture, ni par fes propriétés j elle eft
blanche, d’ un tiffu ferré, parfemée de rides &
de plis plus légers que ceux de l’autre portion,
excepté au cardia même, où ils font très-confi-
dérables.
Celle qui revêt le fac droit eft recouverte
d’une forte de duvet très-difficile à obferver, &
formant des efpèces de petits mamelons.
On remarque un epithelium fur la portion gauche
de cette membiane } mais il n’y en a point
fur la droite.
ie o j. Ses glandes.'JLWes ne font pas auffi yifibles
que dans l’eltomac des porcs, des chiens & de
l’homme } fouvent je les ai cherchées en vain.
S e c t i o n s e p t i è m e .
ioi 1. Le canal intefiinal en général. Sa longueur
eft à. celle du corps : r 10:1 à peu près. (Cuvier.)
Dans un cheval ordinale , leur étendue eft de
vingt-fept à vingt-huit aunes, y compris l’oefo-
phage & Teftomac, & fur cette dimenfion les gros
inteltins occupent une longueur de cinq, fix ou
fept aunes, ( Bourgelat. ) .
1013. L ‘inteftin grêle en général. Son d'amètrê
eft uniforme dans toute fon étendue, fi ce n’eft la
portion qui correfpond au duodénum,. laquelle
eft un peu plus dilatée 5 le refte égale à peu près
la grofieur de l'iléon chez l’homme.
Le paquet de fes cfrcônv-.lutiqns eft logé entre
Teftomac, les gros inteffins, le baflin & les lombes,
en forte qu’ on ne les aperçoit qu’après avoir
enlevé les gros inteffins.
En quittant l’eftomac, le duodénum fe porte
à côté & un peu au-deffus de la petite extrémité
de ce vifcère, gagne les environs des verrèbre's
lombaires, en décrivant une courbure fous, les
yaifléaux méfeméiiqu.es, & fe joint au refte du
canal. Dans ce trajet, il fe replie en dehors derrière
le fpie, fe prolonge en arrière fur une portion
du colon jufqu’au milieu du flanc, & fe
recourbe en dedans, derrière le rein droit, pour
pa.ffer de l’autre côté vers le rein gauche.
1016. Sa membrane interne. Elle eft lâche &
comme pli fiée 5 mais elle ne forme point de valvules
conniventes 5 les rides qu’on y
rien de confiant.
1017* w jl glandes. Elles n’offrent rien de particulier.
1018. Ses valvules conniventes. ( Voye£ n°. 10 J.6.)
lo z i. Le cæcum. Il eft tiès-volumineux, & a
prefqu’autant de circonférence à l’endroit le
plus gros que de longueur $ il fe porte obliquement
en avant, dans la partie poftérieure de
l’abdomen , depuis la région iliaque droite jusqu'au
milieu du ventre, un peu du côté gauche}
quelquefois cet inteftin fe trouve placé dans le flanc
droit} quelquefois aufli il s’étend tranfverfale-
ment de-droite à gauche. Mais, ainfi que nous
venons de l’ indiquer, le plus communément fa
baferepofe fur l’os des îles, d’où il s'étend entre
la première & la fécondé courbures du colon,
jufqu’ à un pied environ de l’appendice xi-
phoïde, où il fe termine en une pointe qui forme
un cul-de-fac, tandis que fa bafe finit par une portion
d’un pied de longueur environ, & du volume
d’un inteftin grêle, recourbée en forme de croffe.
Il réfulte de-là, que le cæcum forme en tout
une poche de deux ou trois pieds environ, &
aulfi ample, dans fon milieu, que la plus groflé
portion du colon.
1023. La valvule iléo-caecale. Elle n’eft .point
conformée comme dans l'homme j la membrane
muqueufe de l’iléon fe prolonge un peu dans le
cæcum & y forme feulement plufieurs plis & rides,.
1024. L*appendice caecal. Il manque.
1015 & 1Ô26. Le colon & le reStum. Le colon
commence dans le flajic droit, à la bafe du coecùm,
par pt arc qui environne-cet inteftin en devant &
fur les côtés : cet arc forme deux groffes poches
obiongues, qui ne font féparéesque par un étranglement,
& dont b longueur eft à peu près
égale : à ces poches fuccède un canal bien moins
gros, & qui aboutit à une troifième poche de
la. même longueur aufii que les deux autres.
L’étranglement qui fépare les deux premières
dilatations fe trouve derrière le diaphragme , fous
l’eftomac & à gauche. Le colon forme enfuite
quelques finuofités dans la région hvpogaftrique,
à l’extrémité de l’arc dont il vient d’être quef-
tion, & en fait un fécond qui s’étend fur le
premier, auquel il adhère, & qui eft terminé
dans le côté droit par la troifième poche, dont
l'extrémité s’ étend en arrière jufqu’ au rein droit,
8$ à gauche jufqu’à l’autre rein. Au fortir de
cette poche, le colon forme des circonvolutions
dans toute l’étendue du côté gauche, fous l in-
teftin grêle, & fe joint au redtum par une courbure
qui vient du même côté.
Lorfque le cæcum eft dans le flanc droit, les
deux,premiers arcs du colon font à gauche pref-
qu’en entier. Mais dans fon trajet ordinaire , il fe
porte, comme nous l’avons dit, en droite ligne ,
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1 depuis le baflin jufqu’auprès du diaphragme, eu
I il fe recourbe & defeend le long de la partie latérale
gauche jufqu’au baflin encore, où il fe recourbe de
nouveau , en diminuant de volume & en remontant
encore du côté du diaphragme} là , par une
troifième courbure, & fon diamètre étant confi-
dérablement augmenté, il redefeend parallèlement
à la première portion jufqu’au rein gauche, d’où
il remonte par une portion un peu moins ample ,
& rentrant en deffous de ces circonvolutions où
il perd encore beaucoup de fon volume.
Le reétum, qui fuccèle immédiatejnenr, mar- .
cheen ligne droite depuis les vertèbres lombaires
jufqu’à l’anus.
Les bandes charnues longitudinales du cæcum
font àu nombre de quatre, & également efpacées
entr’elles} elles fe propagent fur la portion la
plus large du colon feulement, car à la fin de
cette portion , deux d’entr’cües difparoiffent. On
n’y voit plus que celle qui fuit le méfocoion &
celle qui lui eft oppofée. On n’en obferve plus
du tout dans le redtum. Les cellules qu’elles, déterminent.
dans le colon fervent à donner aux '
excrémens la forme qui les caradtérife} ces cellules
ou boffelures font féparées par des replis que les
hippiâcres appellent valvules conniventes. On ne
retrouve de femblables cellules, ni dans le boe u f,
ni dans le mouton.
1027. L'anus. Il fait faillie au dehors, & eft
maintenu par deux ligamensdont l’ un eft formé
par une portion des fibres extérieures du redtum, *
qui fe réunifient en un fàifceàu affez volumineux ,
qui va s’attacher à la face inférieure des premiers
os de la queue, & dont l’autre, partant de ce
dernier point, fe bifurque pour embraffer l’anus.
1028 & 102.9. Ses mufcles. ( Voye[ nos. 200 &
201, )
S e c t i o n h u i t i è m e .
103 2. Le grand épiploon en général. Beaucoupi
moins chargé de graiffe que celui de l’homme , i
eft très-court & répandu autour & en arrière de *
l’eftomac, au-deffus des courbures diaphragmatiques
du colon } aulfi ne fe montre-t-il point
d’abord à l’ ou vert me de l’abdomen.
1040. L t méfentére en général. Il eft très-long &
fort peu graiffeux.
1043. Ses ganglions lymphatiques. Proportion
gardée, ils font beaucoup.moins volumineux que
ceux de l’homme 5 ils ne font point non plus en-
taffés comme dans certains animaux , & en particulier
dans le chien, où ils forment ce qu’on a appelé
le pancréas £ Afellius.
1045. Le méforettum. Il ne paroît point contenir
de ganglions lymphatiques dans fon épaiffeur.
S e c t i o n n e u v i è m e .
1046. Le foie en général, fa pefition. Fort éloi-
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Solipèdes.
aperçoit n’ont