
tinuation de celle de l’oefophage : elle eft fillon-
née de rides grandes & irrégulières. ( Hanter. )
Le fécond eft plus grand & plus long que le premier.
Sa forme eft celle d’ un S; fa furface intérieure
eft marquée déridés qui imitent imparfaitement
un rayon de miel. {Idem.)
Il communique avec le troifième par un orifice
jond & étroit, mais qu'aucune valvule ne ferme.
Le troifième eft le plus petit de tous, & pour-
roit être confîdéré comme le paflage du fécond
eftomac au quatrième. {Idem. )
Celui-ci n’eft guère plus petit que le fécond ou
le premier. Sa tunique intérieure eft veloutée &
garnie d'appendices déliés que l'on a comparés à
des poils. Il aboutit au cinquième par une ouverture
ronde, plus étroite que l'orifice par lequel
les alimens entrent du troifième eftomac dans cette
quatrième poche.
Le cinquième, enfin, eft globuleux5 fa furface
interne eft liffe. {Hunter.)
999* Les orifices de f efiomac. Le pylore fe fléchit
fous le colon, près du méfentère. ( Camper. )
S e c t i o n s e p t i è m e .
IOI2. Le canal intefiinal en général. Nous n’a-
vons que peu d’cbfervations de quelqu'impor-
tance fur cette partie de l’appareil digeftif des baleines
franches. Ànderfon s'eft contenté de décrire
eu termes vagues la capacité des inteftins & l’é-
paiffeur de leurs parois. Dudley ( j) en compare
la ftru&ure à ceux d'un boe u f, fans entrer dans
aucun détail fur les rapports. Olafsen & Schneider
leur donnent cent cinquante-quatre pieds de longueur,
& d'autres leur en aflïgnent trois cent
îoixante.
IOIJ. Vintefiin grêle en général. Ses circonvolutions
font nombréufes {Camper) , ce qui fe
trouve en rapport avec la longueur & la ténuité
dont Olafsen a parlé.
1022. Le cæcum. Il exifte. {Lacêpêde.)
1025. Le colon. Facile à reconnoître, en raifon
de fon grand diamètre, il remonte fous l'eftomac
avant de fe diriger vers le reétum._
S e c t i o n h u i t i è m e ,
1032. Le grand épiploon en général. II etoit fort
mince & très-petit dans, le foetus examiné par
Camper.
S e c t i o n k e ü t i e m f ..
1046. Le foie en généralx fa pofition. Il eft pro-
portionnément très-volumineux. {Lacép. y Camp.)
Il occupe le milieu de l'abdomen, ( Camper. )
IOJ4. Lavéficule du fiel en'général. Camper n’a
point pu la découvrir dans le foetus fournis à fes
recherches anatomiques. Il pourroit donc fe faire
que cet organe manquât dans la baleine , comme
chez plufieurs autres cétacés.
‘S e c t i o n d i x i è m e .
1068. La rate en général. Elle paroît peu étendue.
{Lacépède.)
S e c t i o n o n z i è m e .
1076. Le pancréas en général. Il eft long ( Idem ),
mais Camper n'a pu le diftinguer fur le foetus
dont nous avons déjà parlé plufieurs fois.
F O N C T I O N S I X I ÈM E .
L t S S É C R É T I O N S *
S e c t i o n s e c o n d e .
1094. Les cap fuies furrénales en général. Leur
forme eft ovale \ elles occupent peu de place,
même dans le foetus. ( Camper. )
1 101. Les reins en général. Ils font fort développés.
Celui du côté gauche delcend plus bas
que le droit. {Idem.)
Ils font compofés d’ une infinité de petits lobes,
comme ceux des phoques. ( Hunter, Camper.)
1103. Les uretères. Ils font de nombreufes circonvolutions
avant de s'ouvrir dans la veflie.
( Camper. )
n i 6. La vejjie en général. Elle eft, relativement,
fort grande. {Idem. )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1 1 29. Les fécrétions particulières a certains animaux.
Lorfque la baleine eft échauffée par la fatigue
, elle exhale une odeur très-fétide, qui a lieu
aufli dans d'autres circonftances. Les baleines qui
environnoient en troupes les vaiffeaux de Lapey-
roufe, dans la baie de Monterey, fur la côte
nord-oueft de l’Amérique, fouffloient à chaque
minute, à demi-portée de piftolet, fur les frégates,
'& répandoient dans l'air une très-grande
puanteur : les habitans apprirent à cet infortuné
navigateur que l ’eau qu’elles Iançoient étoit de
même imprégnée de cette mauvaife odeur, &
quelle fe répandoit au loin {1).
(1) Tr-anfaft. philo/, abrégées, vol. VU , page 4.82*
(1) Voyage de Lapeyroufe autour du Monde, rédigé par
Mille c Mur eau, tome I I , page 379.
a t .
L a g é n é r a t i o n .
1131. Saifon des amours. C ’eft au printemps
que les baleines cèdent au befoin impérieux de
la reproduction. {Lacépède.)
S e c t i o n p r e m i è r e .
1132. Le fexe mafculin en général. On a écrit
que la baleine mâle eft moins volumineufe que la
baleine femelle, habituellement.
1139. Les tefticules en généra/, leur fituation. Us
font placés au deflus des mufcles de l'abdomen.
{Lacépède.)
1140. Leur forme. Us font alongés.
1149. Les véficules féminales en général. Elles
manquent comme dans les autres cétacés. ^
11J4. La verge en général. Longue de neuf pieds
ou environ, large de fix pouces à fa bafe, elle
paroît à peu près cylindrique. {Lacépède.)
I iy 8 , 1 1 5*9 & l\6 o .L e corps caverneux en général.
Ses racines font implantées fur les deux os
féparés-Fun de l’autre, dont nous avons parlé
('37 & 38) , & qui femblent repréfenter les rudi-
mens du baflin des autres mammifères. Ces os ne
paroiflent donc exifter, fsivant l’ ingénieufe remarque
de M. Cuvier, que pour fournir un point
d’attache aux organes de la génération.
Le corps caverneux n’a point de cloifon moyenne.
( Cuvier. )
1177. V o s de la verge. Il eft très-volumineux,
& renflé en malfue dans la portion qui occupe le
gland. {Cuvier.)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1 187. Les parties génitales externes en général. On
retrouve dans la baleine femelle une vulve, un
clitoris, un vagin & un méat urinaire comme dans
les autres mammifères. {Lacépède.)
1240. Les trompes de Fallope. Elles éroient réunies
par leurs bafes dans le foetus difféqué par
Camper. Les conduits pampiniformes, aboutiflant
aux ovaires, étoient fixés dans l’abdomen par des
ligamens.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
125:3, La conception & fes particularités. En
comparant & en pelant les témoignages des pêcheurs
iÿ- des observateurs, comme l’a fait M. le
comte de Lacépède , on doit croire que , lors de
leur accouplement, le mâle & la femelle fe dref-
fent , pour ainfi dire, l’ un contre l’autre, enfoncent
leur queue, relèvent la partie anterieure de
aces,
leur corps, portent leur tête au-deffiis de l’eau,
& fe maintiennent dans cette fituation verticale,
en s’embraffant & fe ferrant étroitement avec leurs
nageoires pe&orales. Dans fon voyage à l’Ile-de-
France, Bernardin de Saint-Pierre a vu des baleines
accouplées dans la fituation qui vient
d’être indiquée. Albert-le-Grand, cependant, &
Dudley ( 1 ) , prétendent que, dans cet accouplement,
la femelle fe renverfe fur le dos en repliant
fa queue, & qu’elle embraffe avec fes nageoires
pe&orales le mâle qui fe pofe fur elle.
Dudley dit encore que l’accouplement des baleines
n’ a lieu que tous les deux ans.
Cet accouplement ne paroît durer que peu de
temps. {Lacépède.)
12^4. Lageftation. Sa durée eft de dix mois.
Pendant ce temps, la mère eft, dit-on, plus
grafle qu’auparavant, furtout lorfqu’elle approche
du moment où elle doit mettre bas.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
1257. Le nombre des foetus, leur poids & leur volume.
La baleine ne donne ordinairement le jour
qu’ à un petit à la fois, & jamais la même portée
n’ en a fourni plus de deux. {Lacépède.)
En venant au monde, le ba'eineau a de vingt
à vingt-quatre pieds de longueur. Pendant la lactation,
il eft très-gros & peut déjà donner au
moins cinquante tonneaux de graiffe.
1267. Le cordon ombilical. Divifé en trois com-
partimens, il contient les artères & les veines du
même nom. Les premières, féparées par une cloifon
membraneufe, occupent le compartiment inférieur
, tandis que les veines fe trouvent dans la
partie fupérieure. ( Camper.)
1300. Vouraque. Il féparp les vaiffeaux du cordon
ombilical les uns des autres. ( Idem. )
F O N C T I O N H U I T I È M E .
L a l a c t a t i o n .
1302. La lallation en général. Sa durée eft au
moins d’ un an. L^s pêcheurs du Groenlan 1, qui
ont eu bien des occaîions d’examiner les habitudes
de la baleine franche, ont fait connoî re la manière
dont la mère allaite fon petit. Lorfqu’elle
veut lui donner à tecer^eile s’approche de la
furface de la mer, fe retourna à demi, nage ou
flotte fur un cô té , & , par de légères, mais fréquentes
ofcillations, fc place tantôt au deffous,
tantôt au deflus de ton baleineau , de manière que
l’ un &■ l’autre puiffent alternativement re eter par
leurs évents l’ eau falée trop abond mte dans leur
gueule, & recevoirl’air atraofphérique néceffaire
à leur refpiration.
(1) Philojbph, TranfaQ. , u°. 387.
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