
S o j, So6,807, 8o 8 , S oo, 810, S u & 81 z. Les
mufcies dé l'oeil. Les mufctes droits, au nombre de
quatre & analogues à ceux de l’homme, aboutif-
lent à la première zone épaiffe de la fclérotique.
Quatre autres mufcies s'attachent au milieu du
globe de l’oe il, & notamment à la première zone
même ; les deux obliques, qu’on reconnoît très-
bien à la direction fuivant laquelle ils s’ïnfèrent,
le fixent également à cette zone.
Enfin, le mufcle fufpenfeur ou choanoïde entoure
le nerf optique comme une gaine, & finit
dans une zone mince poftérieure.
M. Lobftein conclut de cette difpofition que,
dans le phoque, l’oeil eft fufceptîble de fubir des
changement dans fa forme j que h cornée peut,
tantôt être rapprochée & tantôt être éloignée de
la rétine 5 que l’axe de l’oeil peut tantôt être
alongé & tantôt être raccourci par l’aétion des
mufcies..
L'organifation de la fclérotique, d’ailleurs,
comme nous allons le voir, favorife fingulière-
ment ces changemens.
814. La cornée tranfparente. Elle n’eft point
d’une épaiffeur proportionnée à celle de- la fdé-
rotique & de la choroïde. Son tiffu fe biffe facilement
déchirer, & eff, pour ainfî dire, friable.
Son grand diamètre, dirigé tranfverfalement,
eft de quatorze lignes, & le petit d’un pouce.
( J . F. Lobftein.)
8x5. La fclérotique. Cette membrane pré fente
des différences frappantes dans les divers points
de fon étendue. Rien n’eft plus facile que de lui
diftinguér quatre zones, deux épaiffes & deux
minces , & -qui font placées aitèrnativemVnt l’une
g la fuite de l’autre.
La première zone qui fuit après la corrtée tranfparente,
a une largeur de cinq lignes & une épaif-
feur de deux tiers de ligne. Sa denfité eft telle
qu’ il faut employer une certaine force pour la
couper avec des cffeaux.
La fécond# zone eft large de trois lignes &
demie; elle eft mines & molle.
La troifièmeeft épaiffe de deux lignes & encore
plus dure que- la première; elle a fix lignes &
aemie de largeur.
La quatrième, enfin la plus mince de toutes,
puifqu’ellé n?a qu’une demi-ligne dfépaiffeur,
occupe- la partie poftérieure & le centre du globe
de l’oeil ; elle a cinq lignes de diamètre, & elle
eft percée-dans fon milieu par le nerf optique.
Bltimenbach a indiqué très-bien les trois premières
de ces zones fur le phoca groenlandiça ( 1 ) ,
& M . Rudolphi affure avoir obfervé quelque chofe
d’analogue fur les yeux de quelques autres mammifères,
comme le cheval, le boeu f, le lièvre &
(1) Comment. S o eiet. régi- Gxtting. f vol. V I I , ad an-
.#iM9 1784, y. 4.
furtout le porc (1) ; mais il faut conv enir eue
différence eft encore grande.
S i6. La choroïde. Elle a une demi-ligne d’é-
paiffeur.
•8x8. Le tapis. Il eft blanc.
8lO. Le corps ciliaire & les procès ciliaires. Le
corps ciliaire a près d’ une ligne & demie d’épaif-
feur. Les procès ciliaires, très-forts, éroient au
nombre de cent cinq fur l’individu diffequé par
M. Lobftein. Ils fe continuent manifeftement en
forme de fibres rayonnées fur la face poftérieure
de l’ iris ; de forte qu’ il y a autant de ces fibres
qu’on compte de procès ciliaires.
82 1. Viris. La face antérieure de cette membrane
offrë un réfeau de vaiffeaux fanguins très-
j bien décrits par Blumenbach (2). Seulement appliqués
fur e lle , fans faire partie de fon tiffu , ils
peuvent en être facilement détachés.
' 822. La pupille. Son diamètre tranfverfal étoit
de quatre lignes, & le perpendiculaire de dêux
lignes & demie feulement, (ƒ. F. Lobftein.)
827. Le cryftallin. Sa face antérieure, comme
dans celui de l’homme, eft moins convexe que la
poftérieure.
Son diamètre tranfverfal eft de huit lignes ; fon
axe a une ligne de moins. {J. F. Lobftein.)
S e c t i o n h u i t i è m e .
832. L'ouïe en général. Elle paroît très-fine , &
cet animal ne mi.nque jamais de répondre , même
de loin, à la voix de fon maître. ( Bu fon. )
833. L'oreille externe en' général ; fa forme. Elle
manque ic i; l’organe de l'ouïe n’eft indiqué au
dehors que par un petit trou prefque caché dans
la peau, & d’environ une-ligne de diamètre.
(.B ufon.)
839. La membrane du tympan Elle eft foutenus
par un cadre offeux complet.
840. Là cavité du tympan. Elle eft très-grande,
arrondie de toutes parts & fans divifiôn.
842. Le marteau. Son mànche eft comprimé,
fon c o l, court & prefque fans apophyfe antérieure;
fa tête , légèrement aplatie, eft circulaire
d’avant en arrière.
843. Venclume. Son apophyfe fupérieure eft
fort courte.
S e c t i o n n e u v i è m e .
$68. Les narines en général. Elles ne font ni in-
(0 Anatàniifch -phyfiologifche Abhandlungcn. Berlin,
1807 , pagi 7.
(3) L. c. pagslfî, ■
clinées, ni pofées horizontalement, cçmme dans
les mammifères terreftres ; mais elles font étendues
verticalement fur l’extrémité du mufeau;
quapd elles font ouvertes, elles ont chacune près
de deux pouces de largeur. (Bufon.)
Un mucus blanchâtre, d’Une odeur défagréa-
ble, en découle fans ceffe.
£72. Les finus des fofes nafales. Les finus fphé-
noïdaux manquent entièrement.
873. Les cornets des fofes nafales. La ftruéture
des cornets inférieurs eft très-compliquée. La
lame par laquelle ils s'attachent fe bifurque; chaquebraqche
en fait autant, & , après une dichotomie
multipliée, les dernières lames forment,
par leur parallélilme, un nombre quelquefois très-
confidérable de petits canaux que l’air eft obligé
de traverfer, & qui font tous revêtus de la membrane
pkuitaire. Le nombre de ces dernières
lames eft, au refte, beaucoup plus confidérable
que chez le chien, & même que chez la loutre.
S e c t i o n o n z i è m e .
883* Les diverfes fortes de poils. La peau du
phoque à ventre blanc eft couverte d’ un poii
court, très-ras, luftré 8c de couleur brune, mélangé
de grilâtre, principalement fur le cou & la
tête', où il paroît comme tigré.
Le po il eft plu s é p a is fur le dos & fur le s c ô t é s
du corp s q u e fu r le v e n t r e , o ù l'o n rem arqu e
une grande ta ch e b la n ch e qu i fe te rm in e en p o in t e
en fe p ro lo n g e an t fu r lés flan cs. {Bufon.)
884. Les ongles. Ils font noirs 8c peu- courbés
aux pattes anterieures, qui font palmées & ont
l’apparence de véritables nageoires. Dans un in-
divi-iu mâle obfervé par Buffon» les pattes pofté-
rieur.es avoient, la même forme quç celles de devant
à leur extrémité; m'ais elles étoient dépourvues
d’ongles, peut-être accidentellement.
Ces nageoires poftérietires, minces dans le milieu
& découpées en feftons fur les bords, font
greffes 8c charnues par les côtés; elles accompa-
p«gnent la queue, qui n’ a que quelques pouces de
longueur fur les plus grands individus , & qui eft
pçefque triangulaire , large à fa bafe ôc pointue à
fon extrémité.
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a RE S PI:R AT I OH.
888. La refpiration en général. Le phoque à
ventre blanc a la refpiration fort longue ; il garde
long-temps l’air dans fes poumons , & ne l’afpire
que par intervalles, entre lefquels fes narines
font exa&emént fermées 8c ne paroiftent. que
comme deux gros traits marqués longitudinalement
fm le bout du mufeau ; il ne les ouvre que
ÊÊ
pour rendre l’air par une forte expiration, enfufte
pour en reprendre, après quoi il les referme
comme auparavant, 8c fouvent il fe paffe plus de
deux minutes entre chaque infpiration; pendant
l’infpiration, l’air produit un bruit affez remarquable.
{Bufon.)
893. Lépiglotte. Elle eft épaiffe, triangulaire,
alongée, recourbée en deffous & en arrière.
{Daubenton.)
903. Le corps thyroïde. Ce corps eft divifé en
deux lobes, feparés l’ un de l’autre par le larynx.
Chacun de ces lobes eft aplati, alongé tranfverfalement,
& d’un rouge-foncé analogue à celui qui
cava&érife le corps thyroïde d’un enfant qui n’a
point encore refpiré.
II. eft d’une moindre confiftance que dans
l’homme, & peut être déchiré avec uue grande
facilité.
On découvre dans fon intérieur plufieurs grains
glanduleux, dont quelques-uns font liés par un
tiftu extrêmement ferré, tandis que d’autres tiennent,
enfemble par un tiffu plus lâche. {J. F .
Lobftein.)
906. La trachée-artère en général. Le nombre de
fes cerceaux fibro-cartilagineux eft de cinquante-
fix. Ils forment prefque tous des cercles parfaits,
ou plutôt leurs extrémités, en fe croifant, font
difparoîrre l’efpace membraneux qui complète le
canal en arrière, chez l’homme & d’autres mammifères.
Tous ces cerceaux fe touchent par leurs bor fs,
& font difpofés de manière à ce qu’ un cerceau
plus large dans fon milieu qu’à fes deux extrémités
, & ayant par confequent fes deux bords
convexes, alterne avec un autre étroit dans fon
milieu, & ayant fes deux bords concaves.
909. Sa portion membraneufe. Elle n’exifte point.
912. La bronche droite. Elle eft d’un tiers moins
longue que la gauche, mais elle eft plus large.
916. Le poumon droit. Il avoit deux lobes dans
le phoque difféqué par M. Cuvier; mais dans ceux
qu’ont examiné Daubenton, Prochaska &Perrau't,
il n’en avoit qu’un , de même que dans l’individu
obfervé par M. J. F. Lobftein.
917. Le poumon gauche. Il n’a qu’ un lobe fuivant
Perrault, Daubenton, Prochaska & M. Cuvier,
mais il en a deux félon M. Lobftein, qui
obferve cependant que la feiffure inter-lobaire
étoit peu profonde.
937. L'aponévrofe centrale du diaphragme. Elle eft
fort peu étendue. {Daubenton. )
939. Sa portion charnue. Elle eft trèsépaiffe.
( Idem. )
942. La voix y fes nuances & fes particularités-. Le
phoque à ventre blanc qui a été vu vivant par