
F O N C T I O N P R E M I È R E .
L o c o m o t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
Squelettologie.
I . Le fquelette en général. Daubenton n’a trouvé
d ’autre différence entre le fquelette du renard 8c
celui du chien, du loup, du chat, que la fuivante :
c ’eft que ces derniers ont les apophyfes articulaires
antérieures des vertèbres lombaires comme encadrées
entre les poftérieures, & une épine particulière
qui s’étend en arrière : chez le renard, la
première vertèbre lombaire feule eft dans ce cas.
La queue a dix-neuf vertèbres.
L'omoplate a plus de reffemblance avec celle
du chat qu'avec celle du chien.
F O N C T I O N T R O I S I È M E .
L es se ns a t i on s e t l a ct ion nerveuse.
y y6. La fenfibilité en général. Le renard a les fens
aulii bons que le loup.
S e c t i o n p r e m i è r e .
yy8. Le poids du cerveau. Il forme la 2oye. partie
de la maffe totale du corps. ( Cuvier. )
S e c -t i o n o n z i è m e .
883. Les poils. Le renard a un pelage plus ou
moins roux, avec le bout de la queue blanc.
Dans le Nord ils deviennent en grande partie
blancs pendant l'hiver. Chez nous ils tombent en
été.
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r es p i rat ion e t l a v oi x .
942. La voix en général. Le renard glapit, aboie
& pouffe un Ion trifte, femblableau cri du paon :
il a des tons différens, fuivant les fentimens diffé-
rens dont il eft affe&é; il a la voix de la chaffe ,
l’accent du plaifir, le fon du murmure, le ton
plaintif de la trifteffe, le cri de la douleur. Son
glapiffement- eft une efpèce d'aboiement qui fe
fait par des fons fembiables & très précipités*
En hiver, furtout pendant la neige, il ne ceffe de
donner de la v o ix , & il eft au contraire prefque
muet en été. ( Buffon. )
; F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n s e p t i è m e .
1012. Le canal inteftinal en général. Sa longueur
eft à celle du corps : : 1 : 4 . { Cuvier.)
F O N C T I O N S E P T I È M E .
L a G é n i R AT I P N.
1131. Temps des amours. La femelle entre en
chaleur en hiver.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
1254 8c I2yy. La geftation & le part. I l n’y a
qu’ une portée par anj elle eft ordinairement de
quatre ou cinq petits , rarement de fix, & jamais
de moins de trois. ( Buffon. )
Lorfque la femelle eft pleine, elle fe recèle, &
fort rarement de fon terrier, dans lequel elle prépare
un lit à fes petits. ( Idem.)
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a n u t r i t i o n ..
S e c t i o n p r e m i è r e .
1318. Les alimens. Le renard eft auffî vorace que
camaflier; il mange de tout avec une égale avidité,
des oeufs, du la it, du fromage, des fruits,
8c furtout des raifins ; lorfque les levrauts 8c les
perdrix lui manquent, il fe rabat fur les rats, les
mulots,'les ferpens, les lézards;, les crapauds.
Il eft très-avide de miel 8c de cire. Il mange du
poiffon , des écreviffes, des hannetons, des fau-
terelles, & c. ( Buffon.)
S e c t i o n s e c o n d e .
1321. La graijje. En automne, le renard eft gras
après avoir mangé des raifins. (Buffon.)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1523. La vie. Le renard eft dix-huit mois ou
deux ans à croître 5 il vit, comme les chiens,
treize ou quatorze ans. ( Buffon. )
S E C O N D G E N R E .
\ H y ÉnE, Hyana3 Storr.
Corps élevé fur jambes; ongles non rétraftiles, quatre
doigts a tous les pieds.
E S P È C E P R E M I È R E .
L ’ h y i I n e r a y é e .
Canis hyana. C. caudâ relia annula ta, pi lis cervi-
cis ereclis, auriculis nudis. Linn. Syft. Nat. g’en.
Canis hytna- C. caudâ reSd , pilis cenicis créais,
auriculis nudis .pciibus taradachylis. Erxleben, Syft.
Regn. anim. gen. 4 J , fp- I JG
É N É R A L I T É S .
I L ’ b y ê n e habite depuis les Indes jufqu’en Abyf- I fifiie 8c au Sénégal. Depuis le crépufcule du foir
I jufqu’au point du jour, la ville de Gondar eft rem-
ip lie de ces animaux qui viennent dévorer lés ca-
Idavres qu’on laiffe fans fépulture dans les rues &
I fur les places publiques. ( Bruce. )
I Cet animal fauvage & folitaire demeure dans
1 les cavernes des montagnes , dans les fentes des
I rochers ou dans des tanières qu’il fe creufe lui-
J même fous terre. Il eft d’un naturel féroce 8c ne 1 s’apprivoife jamais. ( Buffo.n. )
I L ’hyène établit véritablement le paffage qui
■ conduit du genre des chiens à celui des chats.
■ Elle a les oreilles longues, droites 8c nues; la
3 tête plus carrée 8c plus courte que celle du loup ;
■ les membres abdominaux plus longs que les thoraciques.
Son corps eft court 8c ramaffé.
F O N C T I O N P R E M I È R E .
L o c o m o t i o n .
S e c t i o n p r e m i e r ;e.
Squelettologie.
3 & 4. Les os de la tête & du crâne en général.
[Cette tête a quelques rapports de configuration
[générale avec celle du léopard : le mufeau eft
court & les arcades zygomatiques font très-convexes
en dehors, mais ce mufeau reffemble à celui
du loup par la fituation des os du nez qui font dirigés
en avant, au lieu d’être inclinés en bas
comme ceux du léopard. ( Daubenton. )
La crête fagitto-occipitaleeft plus faillante, 8c la
[protubérance occipitale externe plus haute que
ldans aucun animal. (Cuvier.) Elle a jufqu’ à quinze
lignes d’élévation. De-là la ligne du profil defcend,
prefqu’en une courbe uniformément 8c légère-
1 nient convexe, jufqu’aux incifives; cette courbe
|n’eft point plus convexe au-deffus des y eu x ,
[comme dans les chats, ni infléchie, comme dans
ries chiens.
Aucun animal n’a l’oCciput en triangle aufli
[pointu par en haut.
f Les orbites font fituées plus en avant q e dans
les chats, les chiens 8c les civettes, mais moins
flue dans les martes & les loutres. (Cuvier.) • L’angle facial eft de 40° fi on le prend à la fur-
fface externe, 8c de 2y° feulement fi on le mefure
à la furface interne. (Idem.)
L 20. La machoirç inférieure. Sa bafe fe relève en
[formant une très-forte convexité au niveau de la
d e r n iè r e dent. ( Cuvier. ) .
Syft. Anat, Tome l l l .
21. Les dents en général. Elles font au nombre
de trente-quatre.
Chaque mâchoire porte fix incifives 8c deux
canines; la fupérieure eft armée de dix molaires,
8c l ’inférieure de huit feulement.
Les trois premières molaires inférieures font
coniques, moufles 8c fort volumineufes : la dernière
eft plus greffe que les autres ; elle n’a point
de talon en dedans, 8c préfente deux fortes pointes
tranchantes.
La dent molaire principale fupérieure ou car-
naffiere eft à trois lobes ; l’antérieur 8c le moyen
font pointus ; à l’angle antérieur interne eft une
pointe conique faillante, qui fe porte vers le palais.
Elle eft l’avant-dernièré.
La première molaire fupérieure eft très-petite.
Les deux autres font un peu plus volumineufes.
Ces trois dents font coniques 8c moufles.
La dernière ou cinquième dent molaire fupérieure
eft p etite, tranfverfale, un peu portée en
dedans.
16. Les os de la colonne vertébrale. II y a fept
vertèbres cervicales| feize dorfales, quatre lombaires,
plus de huit caudales.
Les apophyfes tranfverfes de l’atloïde ont la
même forme que dans les chiens, mais elles font
plus grandes à proportion.
L’apophyfe épineufe de l ’axoïde eft dans le
même cas.
L’apophyfe épineufe de la feptième vertèbre
eft du double moins longue à peu près que celles
des troifième, quatrième, cinquième 8c fixième.
Elle eft inclinée vers la tête.
Les apophyfes épineufes des douze premières
vertèbres dorfales font inclinées en arrière ; celle
de la troifième eft la p.lus courte ; elle eft droite ,
ainfi que celle de la quatorzième : celles des quinzième
8c feizième font un peu obliques en avant.
(Daubenton.)
57. Les os du baffin. L’os de la hanche eft moins
long 8c plus large à fon extrémité antérieure que
dans les chiens, 8c furtout que dans les chats. La
crête iliaque eft très-prolongée en avant Sc en
dehors. Les trous fous-pubiens font aufli larges
que longs.
40. Le fternum. II eft compofé de huit pièces,
plus courtes que dans les chiens 8c dans les chats ;
la première ne fe porte point en avant dé l’articulation
de la première côte.
41. Les côtes. Elles font au nombre de feize de
chaque côté , neuf vertébro-fternales 8c fept
afternales.
- y3. L'omoplate. Son côté antérieur forme un
angle faillant dans le milieu de fa longueur, au
lieu d’ être Amplement convexe comme dans les
chiens.
yy. Vhumérus. Sa foffe olécranienne eft percée
d’ un trou, comme dans les chiens.
Q