584 1 Oifeaux:
portion de l’aile qui répond au bras, 8c Fournit des
rameaux analogues aux collatérales.
Vis-à-vis de l’articulation huméro-cubitale, ou
un peu moins bas, elle fe partage en deux branches
s une interne, plus petite, analogue a 1 artère
radiale des mammifères par Ton orig oè & Fa por
t io n , 8c une externe, plus volumineufe, qui repréfente
la cubitale.
40(5. V a t t i r e ra d ia le . Elle fe perd en partie dans
les mufcles qui environnent le radius, s'enfonce
entre cet os 8c le cubitus, 8c remplace les artères
jnteroffeufes.
407. L ‘ a r te r e c u b i ta le .' Son grand diamètre fait
qu’on pourroit la regarder comme la continuation
du tronc de la brachiale. Elle s’avance l,e long
du bord externe de l’avant-bras, o u , pour parler
plus exactement, de l’avant-aile. A 1 extrémité inférieure
de celle-ci, elle envoie un rameau au
pouce, patte enfuite fur le carpe 8c le métacarpe,
s’enfonce entre les deux os qui compofent celui-
c i , gagne la face dorfale du métacarpe 8c fe perd
fur les doigts. .
Les pennes de l’aile reçoivent aufli un grand
nombre de ramufcules de cette artère, qui ne fe
termine point par une arcade , ainfi que cela a lieu
dans les mammifères.
413. L e tr o u e ca lia q u e . Il naît de 1 aorte pofle-
rieure, auflitôt que cette artère s’eft dégagée de
deffous un petit pont formé , à la hauteur du relu
fuccenturié., par la membrane qui a receuvert la
partie la plus reculée des poumons. ^ v
Il fournit fucceflivemem une artère quife diftri-
bue au ventricule fuccenturié, dont elle fuit la
face poftérieure d'avant en arrière; la fplénique,
d’ un petit volume, 8c uniquement dellinée à la
rate, oc l'hépatique, également fort petite; puis
il fe partage en deux groffes branches, qui appartiennent
au géfier Sc qui le dUlribuent fur les deux
faces de ce vifeère.
La première de ces deux groffes branches envoie
plufieurs rameaux au ventricule fuccenturié
8c à la face poftérieure du lobe gauche dp foie ; la
fécondé donne un rameau au ceecum droit 8c à fon
méfeutère, ainfi qu’à la portion du casai intefti-
nal à laquelle ce cæcum adhère ; un fécond rameau
qui rampe entre les lames de la membrane
qui fixe les deux longs plis du duodénum , pour
le diftribuer graduellement a cet intellin 8c au
pancréas, 8cenfin une artère qui va fe perdre dans
le lobe droit du foie.
La diftribution îles branches du tronc catliaque
que nous venons d’indiquer eft la plus ordinaire ;
c'eft celle qui a lieu dans le coq , dans le dindon ,
dans l'o ie , dans le pigeon, 8cc. Mais elle eft différente
dans les oifeâux qui ont le ventricule fuccenturié
beaucoup plus grand que le géfier.
Dans l’autruche, par exemple, le tronc cælia-
que fe divife en deux branches, une beaucoup
plus petite, qui fe perd fur la partie gauche du
ventricule fuccenturié , 8c de laquelle naît l’hépatique
; l’autre fe contourne au-deffus de ce
ventricule, donne bientôt après la fplénique , fe
dirige de gauche à droite , parvient à la face
droite du ventricule fuccenturié, fe diftribue à
cette fuvface & au géfier, 8c fournit l’artère pan-
créa.tico- duodénale.
ai y. TJ artere m é fen té / iq u e fu p é r ie u r e . Elle fort de I
l'aorte peu après le tronc .coeliaque, & enyoie
fes nombrëufes ramifications à tous les inteftins,
même au reâum.
419. L e s a rtè re s r é n a le s . Elles naiffent chacune
. des branches fémorales qui ré.fukent de h divifion
de l ’aorte dans l’intérieur même du baffin. Elles
font çonfidérables, .& vont gagner le grand lobe
du rein.
410. L e s a rtè re s fp e rm a t iq u e s . Elles font petites
& fe diftribuent aux reftiçules ou aux oyaices &
au lobé antérieur de chacjue rein.
42,1. I f a rtè re fn é fen té r iq u e p o fté r ieu r e . Elle eft petite
& naît de l’ aorte peu avant fa divifion en fémorales.
Ses rameaux ne fe rendent qu’ à la partie la plus
reculée du redium & .a.u cloaque.
Elle naîïquelquefois de l’artère facrée moyenne.
421. l e s #rtermes lom b a ir e s . Leur nombre varie 51
mais, pour leur diftribution, elles font tout-à-fait
analogues aux branches correfpondantes des mammifères.
425. I f a rtère fa c r é e m o y en n e . Elle eft confidera-
ble & femble. la continuation de l’aorte i après
avoir marché en arrière , fous la partie moyenne
du facrum, auquel elle fournit de .petits annçaiix,
elle feperd fo,us les vertèbres de la queue.
Au niveau, à peu près, de k cinquième vertèbre
facrée, elle donne naiflaqce à deux rameaux à un
aifez gros calibre, qui fe diftribüent fpéçialement
au cloaque & au redtum, & répondent, eu partie,
aux artères hémorrhoïd,ales moyennes des mammifères.
42 y. V a r t è r e ilia q u e in te rn e o u hypagaftrique.
On ne retrouve point fon analogue dans les 01-
feaux.
440. L e s artè re s f ém o r a le s . Nées de la divifion
pelvienne de l’ aorte, elles fe portent en dehors,
fournifient les artères rénales, fortent du baflm
par l’échancrure ou le trou ifehiatique , donnent
dans ce moment les branches analogues à l’iliaque
poftérieure & à l’ ifehiatique des mammifères,
s’accolent au grand nerf feiatique y & l’accompagnent
jufqu’au moment où elles deviennent grtè>es
poplitées.
442.. I ‘ artère p r o fo n d e d e la c u if lè ./Celle-ci Ce de*
tache de l’aorte elle-même à la hauteur du baffm > fe
Oifeaux.
fe porte directement en dehors, fournit l’analogue
de l’iléo-lombaire, fort du baflin , au-deflus de la
cavité c o ty lo ïie , & va fe diftribu.er aux mufcles
extenfeurs & addudteurs de la cuifie.
44^. V a r t è r e p o p lité e . Elle defeend obliquement
en dehors, derrière l’extrémité inférieure du fémur
, & forme une courbe dont la convexité eft
en hiut. C ’eft de cette convexité que proviennent
les artères analogues aux articulaires du
genou. /
Enfuite le tronc poplité parvient dans la rainure
que forment, par leur rapprochement, les deux os
de la jambe. Là , il fournit le rameau nutricier
du tibia & fe divife en deux branches, la tibiale
antérieure & la tibiale poftérieure.
447. V a r t è r e t ib ia le a n té r ieu r e . Elle eft confi-
dérable & femble la continuation du tronc poplité
lui-même, qui pafle fur le devant de la jambe,
vers la fin du tiers fupérieur de cette partie.
Elle defeend le long de la face antérieure du
t ib ia , donne des rameaux aux mufcles qui la
recouvrent, & fe divife chez certains oifeaux,
comme le dindon & le coq , en beaucoup de ramufcules,
dont le nombre augmente à mefure
que l'artère defeend, & qui forment autour de
fon tronc principal un plexus confidérable, analogue
à celui des parefleux & des loris. La plupart
de ces ramufcules fe réunifient de nouveau
au tronç avant fon paflage fous le ligament annulaire
ou dans ce moment même.
Au-de’à de ce ligament, l ’artère defeend dans
une rainure pratiquée fur la face antérieure de
l’os unique du tarfe & du métatarfe.
Vis-à-vis de l’ extrémité inférieure de cet os, e lie
s’enfonce entre fes deux poulies externes & gagne
fa face poftérieure , d’ où elle envoie fes rameaux
aux doigts.
En général, c’eft de l’artère tibiale antérieure
ue viennent toutes les artères des doigts, du tarfe,
u métatarfe & des mufcles de ces partie#** Eîfè-
fournit, outre cela, la plupart de celles de là
jambe, de même aue la cubitale donne la plus
grande partie de celles de
Au refte, elle ne forme point d’arcade avant
d’aller fe diftribuer aux doigts, comme cela a lieu
dans les mammifères.
448. U a rtè re t ib ia le p o fté r ieu r e . D’un fort petit
volume, elle fuit la face externe St poftérieure
du tibia & fe perd vers ‘ la partie inférieure de
cet os.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
451. L e s v e in e s c a v e s en g én é ra l. Elles font au
nombre de trois, une poftérieure & deux antérieures
, l’une droite & l’autre gauche.
471. L a v e in e a z y g o s . Elle manque dans les oi-
(eaux.
S y f t . A n a t , Tom. I I I ,
5 8 5
472. L e s v e in e s c a v e s a n té r ieu r e s . Elles font au
nombre de deux ; la gauche s’ouvre dans 1 oreillette,
tout près de l’orifice ventriculaire i la droite
a fon entrée fituée comme celle de la veine cave
fupérieure des mammifères.
476. L e s v e in e s f ém o r a le s . Elles n’entrent point
dans le baflin par l’éch ncrure ifehiatique, Sr, p *r
conféquent, elles n’accompagnent point les artères
qui leur corref>.ondent. Elles fuivent le
même chemin que dans tes mammifères, celui
de l ’arcade crurale.
483. L e s v e in e s ém u lg en te s . Elles raffemblent
les veines du coccyx & celles de la cavité pelvienne,
puis fe réunifient aux fémorales. Les deux
troncs qui réfultent de cette jon&ion f e confondent
en un feùl vis-à-vis de la portion la plus
avancée des reins.
487. L e tr o n c d e la v e in e c a v e p o fté r ieu r e . Né de
cette manière , il 'traverfe le lobe droit du foie ,
reçoit les veines hépatiques qui fortent de ce
|obe , rencontre, auflitôt après l’avoir q uitté,
le tronc des veines hépatiques du lobe gauche,
& vient fe terminer dans l’oreillette droite.
Cette difpofition de la veine cave poftérieure
eft la plus ordinaire. Elle fouffre pourtant quelques
exceptions.
Ainfi, dans l’autruche, toutes les veines hépatiques
fe déchargent dans fa cavité lorfqulelle eft
encore entourée de la fubftance du foie.
Dans les plongeons, au contraire, elle ne reçoit
, dans ce lieu , que quelques branches peu
conlidérables, & les deux principaux troncs hépatiques
, un pour chaque lo b e , ne U joignent
qu’à fa fortie du vifeère.
Il Dur remarquer aufli que, chez ces derniers
oifeaux , cett veine a un diamètre fort confîdé-
rable dans toute la portion qui eft dans le fo ie , &
forme une forte de réfervoir analogue à celui que
^bqus avons fait connoître dans les phoques (1).
La veine cave poftérieure offre aflez Couvent,
chez les oifeaux, des fibres mufculaires d’ft ndtes
fur fes parois. L’autruche, en particulier, de
même que plufieurs autres grandes efpèces , pré-
finre cette difpofition d’ une manière très-marquée.
S e c t i o n s i x i è m e .
y 10. L e s v a ijf e a u x lym p h a t iq u e s en g én é ra l. L’o pacité,
la teinte blanche des vaifleaux lymphatiques
du méfentère des mammifères & furtout des
carnafliers , au moment où ils font gorgés de
chyle, les a fait découvrir de bonne heure, même
avant qu’on les connût dans l’homme. Par une
rai fon contraire, la tranfparence du chyle dans les
oifeaux, jointe au défaut de ganglions méfentéri-
(1) F o y e i ci-diffus, pag. 389 8c 3g8, n°. 487.
E e e e