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bout jufqu'à l'autre. Une foule de filions vafcu-
Liires les parcourent en différens fens.
Dans les pigeons, les perdrix & le plus grand
nombre des aledlrides, les arcades palatines font
formées de deux ofièlets minces j grêles, très-
longs, très-écartés en devant ,& rapproches en
arrière, où ils appuient fur les os omoïdes.
Dans l’autruche (.( Iru th io c am e lu s , Linn. ) , les
arcades palatines repréfentent deux longs ltylets
aplatis, éloignés entr'eux par un intervalle qui
fait près d e ‘ la moitié de la largeur totale de la
bafe du bec , & au milieu duquel eft fitué le bord
inférieur, libre , gonflé & arrondi, de la cloifon^
des orbites. En arrière, ces mêmes arcades s'unifient,
par une- efpèce de bifeau, avec les^ os
omoïdes, qui ont une forme toute particulière
( C u v ie r ) , ainfi que nous le verrons bientôt.
Dans le cafoar à cafque ( ca fu a r iu s v u l g a n s ) ,
nous trouvons un exemple tout-à-fait fpeual de
ftru&ure dans les arcades palatines. Elles font en
effet, dans cet oifeau, formées chacune de deux
pièces, une moyenne, étroite , plus rapprochée
de fa correfpondante en devant qu en arrière, pu
elle s'articule, par une longue future oblique , avec
l'extrémité antérieure , des os omoïdes ; 1 autre
pièceeft large, triangulaire, très-mince > fon bord
antérieur eft libre &. dei telé ; 1 externe ell convexe
& arr ndi; le :o fie rieur cit entièrement U"i
avec les trois-quarts de la longueur de l’os
omoi le y. mais la future en eft conltauiuienc bien
diftira.. (C u v er.-) - .
Dans le jabiru, les.arcades palatines ont une
figure très-irréguliexe. Elles descendent verticalement
en avant de-la cloifon des orbites, & . a -
quièrent beaucoup d'épaiffeur en defeendant ainfi.
Collées l'une contre l'autre- , au bout de U face
palatine du b ec, elles font creulees chacune en
gouttière dans leur partie inférieure. Les deux
lèvres des gouttières qu'elles conflit tient ainfi,
font tiès-faillantes, mais iexterne èfi beaucoup
plus prolongée que Tint-rnc } elles s efficent
toutes les deux tout-à-fait en arrière, ver> l’arti-
culation avec l'os omoïde. Entre ces deux gouttières,
exifte une fente affez large, dont les bords
fè rapprochent en arrière & en avant. Dans ce dernier
fens, ils fe réunifient en une lame longitudinale
& verticale, qui tiaverfe une forte de lame
face fupérieure porte une fécondé crête fort élevée
horizontale, poreufe , analogue a la lame criblée
de l ’ethmoïde de l'homme. Au niveau des goût
tières, les arcades palatines forment une faillie-
confi lérable , mais, en devant & en arrière, elles
fe relèvent & font manifeftement concaves.
Dans le pélican les arcades palatines font
féparées antérieurement par le trou des arrière-
narines j mais elles fe foudent bientôt en une
large lame concave, rétrécie en arrière & fépa-
iée en deux gouttières longitudinal s , par une
crête très-failhnte. L'extrémité poftérieuris de
cette lame unique offre deux facettes encroûtées
de cartilage, pour s'unir avec les os omoïdes. Sa
, qui monté'vers la cloifon des orbites , & qui
eft plus haute en avant qu’en arrière.
On obferve une difpofition analogue dans le
cormoran ('p h a la c ro co ra x c a r b o ) & dans-1 albatrofle
( d iom ed ea e x u la n s , Linn. ) ; mais chez cette dernière,
les lamés ne font point Coudées.
Dans .les phenicoptères, les canards, les hérons,
& c ., ces mêmes arcades font grêles en devant,
& féparées l’une de l'autre par la fente des
narines. En arrière, elles font larges & .terminées
par deux pointes. ' -
Dans le favacou ( cancroma co ch lea r ia ,, Linn. ),|
elles font .très-larges dans toute leur étendue jj
réunies antéi ieuremem, elles font féparées pofté-
rieuremeni par Les ouvertures des arrière-narines,
.«iftinguées elles-mêmes l'une de l'autre par une
lame verticale creufée en gouttière fur Ion bord
inférieur. Planes en devant, elles offrent chacune,
en arrière , une gouttière irrégulière, & fe terminent,
dans ce fens, par trois pointes chacune. La
plus interne de Ces pointes s’unit par arthrodieà
l'os omoïde correfpondant.
Lés arcad e s z y g om a t iq u e s , ou les'prolongemens;
extérieurs & poftérieur:» de Los du - bec (uporieur,
uxiftent dans tous les oiseaux, ou elles font généralement
grêles & beaucoup plus longues que les
arcades palatines. Elles ne varient que-par leur|
force & par leur courbure, qui font détermineesj
par la figure & les ulagfs du bec. . .
~ Leur extrémité pofterieuie eft articulée fui
l’es carré. - - r
V o s om o ïd e , pièce de la charpente de-la face
q u i n'appartient qu'aux olfeaux, eft placé inter-
méciiairement entre les arcades palatines & los
carré, & offre de nombreufes di.fferen.ces par 11
forme, par la manière dont il s’articule avec les
arcades palatines,‘avec l’os carré, ik fouvent avec
i la bafe du crâne , & c . ..
En général, pou.tant, l’os omoïde eft alonge,
aplati, & porte une-crête Taillante en dtffuSi
,Son extrémité antérieure eft ai ticulée avec 1 area
le palatine,correfpondante , & rapprochée de
ce le du côté oppofé; la polierieure, très-éeavtee
de celle de l’autre os, eft fupportée par l’os
carré. • . N .
. Il exifte deux os omeïdes, un, a droite & 1 autre
à gauche. Leur dtgié d’ écartement en arrière,!
varie beaucoup fui van t les efpèces , & ils forment
enfemble un angle dont la pointe eft en|
avant. . ‘ : • . ■■■■ ..
Dans le vautour fauve, l'os om'oide eft une.]
petite lame offeufe, étroite, creufée en gouttière
inférieurement, convexe fupérkurement, teinii-
née en ari ière, pour fon articulation avec l’os carre,
'par une furface arrondie, concave, analogue a la
rête du radius de l’homme , & .fupportée par une
forte de col cylindrique & plus épais que. le relie
de l'os. Cet os eft redfiligoe. il forme, avec Ion
correfponciant, deux des cotés d un triangle equ'
Olfeauxo 54-7
latéral > dont le fommet aboutit à l’extrémité des
arcades palatines.
Dans le grand-duc & les autres ny été riens, les
os omoïdes, beaucoup plus écartés en arrière,
font d'ailleurs courbés en deux fens, comme la
clavipule de l’homme. En dehors, leur concavité
eft poftérieure & leur convexité antérieure. Leur
extrémité poftérieure eft large & aplatie, elle
s’articule avec l’os carré ; l'antérieure, arrondie & :
épaifie, s'unit aux arcades palatines; leur corps
porte en outre, à_ fa partie moyenne & en dedans,
une apophyfe qui monte s'articuler, par arthrodie,
avec une apophyfe qui defeend de la bafe du
crâne, & qui, comme elle, eft terminée par une
fente ovale & encroûtée de cartilage! Cette articulation
, par laquelle l’os omoïde frotte contre
le crâne, n’a pas lieu dans le vautour.
Dans les paffèreaux &: les perroquets, l’os
omoïde ne s'unit point non plus à la bafe du
crâne. Il eft grêle, cylindrique & fans aucune
efpèce d'éminence. Il eft reéliligne, & eft écarté
de foncorrefpondant en arrière, à peu près fous le
même angle que dans le vautour fauve.
Dans le pic (picus viridis, Linn. ) , il eft courbé
fur fa longueur, comme dans le grand-duc, mais
dans un feul fens; il eft prifmatique & triangulaire;
fa face inférieure eft plus large que les
autres & un peu concave. La fupérieure porte une
épine dirigée en avant, & qui forme près du tiers
de la longueur de l ’os.
L’autruche & le cafoar font, de tous les oi-
feaux, ceux qui ont l'os omoïde.le plus fingulier.
( Cuvier. ) »
Dans le cafoar, il eft uni par fon bord externe,
& dans plus des deux tiers de fa longueur, avec le
bord poftéiieur de la pièce mince & large des
arcades palatines ; en dedans, il eft arrondi, épais
&: fingulièrement courbé ; en arrière , en deifus &
près- de fon extrémité , il porte une cavité articulaire
alongée, par laquelle il s'unit à une éminence
particulière de la bafe du crâne.
Dans l'autruche, l'os omoï-.le a quelques rapports
généraux de conformation avec celui du
cafoar; mais il eft beaucoup plus large vers la
partie antérieure, où il forme véritablement le,
palais, les arcades palatines étant fort étroites. Il
porte au fii en arrière, une large facette articulaire
pour recevoir une grofie éminence de la région
bifilaire du crâne. -
D i même que celui du p ic , l’os omoïde du
canard eft prifmatique, triangulaire j fa face inférieure
eft très-large, peu concave; il ne porte, point
d'épine, mais, à l’aide d’ une large facette articulaire
, il s'appuie & fe meut fur.la bafe du crâne.
Son extrémité antérieure a beaucoup d’étendue, ce
qui lui donne quelque reflemblance avec une omoplate
de lapin, reflemblance que Hériflunta ob-
; fervée il y a déjà long-temps.
Dans le pélican, cerné ne os eft très-gros, très-
folide, triangulaire auftï. Sa face inférieure eft la
moins large. En defliis, il préfente une crête fore
tranchante. 11T1 s'articule par une double facette
avec l'os carré j l’intervalle qui exifte entre les
deux facettes eft converti, lorfqueles os font articulés,
en une efpèce de canal que traverfent des
vaifléaux & des nerfs.
Dans l'albatrofie & le flammant, l'os omoïde
èft, ainfi que dans 4e vautour fauve & les oifeaux
de proie diurnes, cylindrique en arrière, aplati en
devant, & 'à peu près droit fur fa longueur.
Dans le pétrel, cet os a beaucoup d’analogie
avec celui du pélican, mais il s’articule par fon
côté interne, avec une apophyfe de la furface ba-
filaire de l’occipital, apophyfe qui porte une facette
ovale encroûtée de cartilage, & il ne fe
joint à l’os carré que par une feule facette large &
concavç.
Dans le goéland à manteau gris ( la r u s g la u cu s ,
Gmel.) , l’ os omoïde eft à peu près cylindrique
dans toute fon étendue ; mais, de fa face fupérieure,
s'élève,une crête mince .& tranchante, à bord
arrondi & feftonné, plus haute en avant qu’en
arrière, & comparable à une forte d’aileron ou
de nageoire. Sa facette d'articulation avec l’os,
carré eft furmontée d'une apophyfe rugueufe &
inégale.
LJo s - c a r r é eft un offelet propre aux oifeaux , qui
fe meut fur le temporal, en avant de l’oreille, &
qui s.'articu'e en outre avec la mâchoire inférieure
& l'os omoïde. Les différences les plus remarquables
que -préfente l'os carré,- dans les di-
verfes efpèces, confident dans le plus ou moins
d’étendue des facettes articu aires, & dans le
prolongement ou le raccourcifièment des éminences
qui les fupportent.
Cet os a été nommé o s c a r r é , parce qu'il a , en
général, quatre angles principaux, deux fupë-.
rieurs & deux inférieurs. Le fupérieur externe eft
en arrière; il eft reçu dans la cavité glénoi le du
temporal. Le fupérieur interne eft tourné vers
l’orbite ; il eft libre & donne feulement attache à
des mufcles. Les deux angles inférieurs font fréquemment
fur le même plan,-& font reçus tous
deux dans une cavité de la mâchoire inferieure.
Sur l'externe ou poftérieur, eft la Toiletté articulaire,
qui reçoit l'extrémité de l’arcade zygomatique
j au-defîus de l’interne ou poftérieur, eft
un autre enfoncement fur lequel s'articule l’extrémité
poftérieure de l’ os omoïde.
Dans le vautour fauve, l’apophyfe libre , celle
qui regarde l'orbite, eft très-longue, comprimée,
tranchante fur fes bords, & moufle à fa pointe.
L'apophyfe qui s’articule avec le temporal, eft
analogue, pour la forme & la difpofition, au con-?
dylé de la mâchoire inférieure de l'homme; elle
eft fupportée par une forte de co l, tordu fur lui-
même, & çreufé en arrière, d’une foflette inégale
, dans laquelle on aperçoit plufieurs trous qui
pénètrent dans le tiffu de l ’os.
Dans le grand-duc, l'apophyfe libre eft pointue
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