
67. Les phalanges. Leur nombre n*eft pas le
même à cous les doigts.
70. Les os des membres abdominaux en général.
Ils manquent entièrement.
S e c t i o n .s e c o n d e .
Myologie.
141. Les mufcles en général. Ils font rougeâtres*
durs & fecs, excepté ceux de la queue. ( Lacép.)
Thunberg a vu fouvent de gros morceaux de
viande de baleine, expofés en vente dans les marchés
de Nangofaki j mais cette chair eft peu fuccu-
lente & d’une faveur défagréable.
209 & 210. Les mufcles de f avant bras. Il n’y a
ni fupinateursni pronateurs. (Lacépède.y
22 f. Les phénomènes de la contraBion mufeulaire.
La baleine nage avec une fi grande viteffe, qu’elle
laiffe derrière elle dans la mer une voie large &
profonde , comme celle d’ un vaiffeau qui vogue à
pleines voiles. Elle parcourt à peu près trente-
trois pieds par fécondé î deux fois plus prompt
e , elle devanceroit Us vents les plus impétueux.
En fuppofant que douze heures de repos
lui fuffifent par jour, il ne lui faudroit que qua-
rante*fept jours ou environ pour faire le tour du
monde en fuivant l'équateur. (Lacépède.) C ’eft
furtout à l’aide de fa queue qu’elle fe donne cette
viteffe prodigieufe.
Cet organe eft en effet muni de mufcles très-
puiffans & ttès-fouples ; lès mouvemens font faciles
& foudains. L’éclair n’ eft pas plus prompt
qu’un coup de la nageoire qui le termine.
Cette nageoire, dont la furface eft quelquefois
de trente pieds carrés, & qui eft: horizontale,
frappe l’eau avec violence de haut en bas ou de
bas en haut, foivant que l’animal a befoin, pour
s’élever, d’éprouver de îaréfiftance dans le fluide
au-deffus duquel fa queue fe trou ve, ou , pour
s'enfoncer dans l’Océan, de chercher un obftacle
don1; la couche d’eau qui recouvre fa queue.
Lorfque le cétacé qui nous occupe part des
profondeurs de la mer pour arriver à fa furface,
il eft obligé défaire mouvoir plufieurs fois fa queue
de haut en bas, & , par fuite, de relever la nageoire
quelle fupporte, afin de la rabaiffer encore.
Mais alors le mouvement d’afcenfion de
l’organe eft exécuté avec lenteur, au lieu que c’eft
avec rapidité qu’il tft ramené vers le bas jufqu’à
la ligne horizontale & même au-delà. Il réfulte
de-là que le premier de ces mouvemens, qui
tend à empêcher l’animal de monter, eft prefque
nul relativement au fécond.
Lorfqu’ au lieu de monter ou de defcendre, la
baleine s’avance horizontalement, elle frappe vers
le haut & vers le bas avec une égale vite ffe; elle agit
dans les deux fens avec une force égale ; elle frappe
donc obliquement, & en partant d’un même
point, la couche d’ eau fupérieure & la couche
d’eau inférieure, 8c cela avec tant de rapidité que
les deux mouvemens peuvent être regardés
comme fimultanés elle doit donc fuivre la diagonale
d’un parallélogramme dont deux côtés con+
tigus font repréfentés par fes polirions obliques
qu’elle prend alternativement, & , par conféquent,
fe mouvoir en avant avec tout le corps qui partage
fon impulfion.
Si la répulfion fupérieure & la répulfion inférieure
dont nous venons de parler font égales,
l’animal parcouit une ligne horizontale. Il s’avance
en s’élevant fi la répulfion inférieure l’emporte fur
l’autre j dans le cas contraire, il s’avance en s’a-
bailfant ; & la diagonale qu’ il décrit eft d’ autant
plus longue dans un temps donné, ou, ce qui
eft la même chofe, fa viteffe eft d’autant plus
grande, que les couches d'eau ont été frappées
avec plus de vigueur, que les deux répulfîons
font plus puiffantes , & que l’angle formé par
les dire&ions de ces deux forces eft plus aigu..
{Lacépède.)
On comprend bien, les phénomènes dont il s’agit
, en fe rappelant de quelle manière la baleine
franche eft plongée dans l’eau,même lorfqu’elle
nage à la furface des flots. Elle eft affez enfoncée
dans le fluide qui la foutient pour qu’on n’aperçoive
que le fommet de fa tête ou celui de fon
dos. Ces deux fotnmités s’élèvent feules au-def-
fus de la furface de la mer. Elles paroiffent comme
deux portions de fphère réparées; car renfoncement
compris entre le dos & la tête eft recouvert
par l’eau. La nageoire caudale eft donc placée à
une diftance de la furface de l’Océan , égale au
fixièrr.e ou à peu près de la longueur totale du
cétacé; & , par conféquent,.il eft des baleines cù
cette nageoire eft furmontée par une couche
d’eau épaiffe de dix-huit à vingt pieds.
La queue toute entière, au refte, contribue à
la progreffion de la baleine ; elle exécute vers la
droite ou vers la gauche, à la volonté de l’animal,
des mouvemens analogues à ceux de Ianageoirej.
& dès-lors, cette queue lui fe r t, non-feulement
à changer de direétion & à tourner à; droite ou à
gauche, maisenccre à s’avancer horizontalement.
C ’eft dans cette queue que réfide la véritable
puiffanee de la baleine franche; c’eft le grand
reffort de fa vireffeÿ c’tft le levier avec lequeleüe
ébranle ou renverfe les plus grands obftacles, &
brife ou fubmerge des embarcations allez confi-
dërables.
Les nageoires peûorales peuvent bien ajouter à
la facilité avec laquelle elle- change l’intenfité ou
la dire&ron de fes mouvemens,. mais ne font pas
aulfi elfentielles à la perfection de fa natation,
que la queue & la nageoire dont elle eft armée.
Elles repréfentent des efpèces de rames élaftiques
& puiffantes.
Quoi qu’ il en fo it , à Tarde des données que
nous yenons de préfenter , il devient facile d’expliqtier
les'terribles effets qu’une baleine a quel- ,
que fois pu produire. . ,
Qu’on fe figure en effet une maffe ammee , du
poids de trois cent mille livres, & égale par conféquent
à celle de cent rhinocéros, ou de cent
hippopotames, ou de cent éléphans; qu’on multiplie
les nombres qui repréfentent cette maffe par
ceux qui défignent une viteffe fuffifante pour faire
parcourir à la baleine trente-trois pieds par fécondé,
& l’on aura une mefure de la force de ce
cétacé.
Un boulet de quarante-huit a fans doute une
viteffe cent fois plus grande ; mais fa maffe eft au
moins fix mille fois plus petite, & fa force n’eft
que le foixantième de celle de la baleine. Le choc
de cet animal eft donc égal à celui de foixante
boulets de ce calibre. Il n’eft donc pas furprenant
que plus d’une fois, il ait pu culbuter des chaloupes
ou des petits vaifleaux.
216. Virritabilité & fes phénomènes. Lorfqu’on
dépèce les baleines, on enlève de leurs nageoires
pettorales de grandes portions de mufcles, dont
l'irritabilité eft fi v ive , qu’elles bondiffent encore
long-temps après avoir été détachées du corps de
l'animal. {Lacépède.)
F O N C T I O N S E C O N D E .
L a c i r c u l a t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
128. Le péricarde en. général. Il femble attache
des deux côtés à une efpèce à'omentum terminé
par des appendices flottantes qui contiennent de
la graiffe. ( Camper.)
234,237 St. 236. Le coeur en général. Il eft large
& aplati. {Lacépède, Camper.)
Il occupe le thorax de manière qne fes ventricules
fe trouvent diftribués dans les côtés refpec-
tifs donc ils portent les noms.
248. Le trou ovale 6’ fa valvule. On a écrit que
pendant toute la durée de la v ie , il reltoit ouvert
dans la baleine franche. Ce fait n'eft rien moins
que confirmé.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
289.- L ’artère aorte en général. Sa grande cour-
burefà lieu très-près du cartilage thyroïde. {Camp.)
Son diamètre furpaffe fouvent quatorze ou
quinze pouces. {Lacépède.)
193. Les artères carotides. Elles ne diffèrent en
rien de celles qu’on obferve dans d’autres mammifères.
{Camper.)
343 & 344. L'artère centrale de la rétine 6’ les
• artères ciliaires. On voit très-bien, à l ’oeil nu &
fans injeétion préliminaire, les ramifications de
ces vaiffeaux fur la choroïde.
Un de ces rameaux, fcul & plus gros que les
autres, rampe circulairement autour de l'uvée 8c
émet fupérieurement un grand nombre de branches
(1 ).
S e c t i o n q u a t r i è m e .
487. Le tronc de la veine cave poftèrieure. Son paf-
fage à travers le diaphragme ne diffère aulïi par
aucune circonftance de ce qu’on obferve dans
d’autres mammifères.( Camper.)
S e c t i o n s e p t i è m e .
5J3 & j £4. Le fang en général. La quantité de
fang qui circule dans la baleine eft plus grande à
proportion que celle qui coule dans les vaiffeaux
des mammifères terreures. ( Lacépède.)
F O N C T I O N T R O I S I ÈME .
Les se ns a tions e t l'a c t io n nerveuse.
S e c t i o n p r e m i è r e .
f f7 & f j8. Le cerveau en général, fon poids. Le
cerveau de la baleine eft très-petit relativement à
la maffe de l’ animal pris dans fon enfemble.
Il eft des baleines franches dans lefquelles le
poids de cet organe n’eft que la vingt-cinq millième
partie du poids total, tandis que dans l’homme il
en eft le quarantième. ( Lacépède. )
[ S59- Les dimenfions de fes différentes parties. Le
volume du cerveau diffère peu de celui du cervelet.
( Camper. )
L’ axe tranlVerfal de cet organe paroît très-con-
fiiérabîe en comparaifon de fa longueur. {Idem.)
561. La faux du cerveau. Elle ne divife les hé-
mifphères qu’ à une profondeur très-médiocre, ce
qui prouve en même temps le peu de développement
de ceux-ci. ( Idem. )
.$61. La tente du cervelet. Elle eft membraneufe ;
la courbure en elt double & en forme d'S. {Idem.)
568. Les hémifphères du cerveau. Ils recouvrent
une bonne partie du cervelet. {Idem.)
569. Ses lobes. Le poftétieur n’exifte point.
( Lacépède. )
J83. Les cavités digitales. Elles manquent auflï.
( Idem. )
S e c t i o n s i x i è m e .
642. Les nerfs olfaftifs, Ils n’exiftent point.
( Lacépède. )
(1) F. Ruyfch, Thef. Anat. II, pag. 3 , n°. 2.
I i i 2