
tement fa queue ; mais il la laifle traîner dans les
autres temps ; il la retourne quelquefois fur le dos;
il en couvre tout fon corps lorsqu’il veut dormir
ou fe mettre à l’abri de la pluie & de «l’ardeur
du foleil, & lorfqu’il traverfe les rivières en
nageant. ( Buffon. }
F O N C T I O N Q U A T R I E M E .
S e N S I B I L I T JE.
5Ç 6. Les organes de la fenjibilitè en gênerai. Le
Tamanoir a la chair peu fenfible. ( Buffon.)
S e c t i o n s e p t i è m e .
78 4,785 & 821. La vue & les yeux en général.
VIris. Il parôît que le tamanoir voit à-peu-près
suffi bien dans la nuit que pendant le jour.
( Voyei ci-deffus GÉNÉRALITÉS. ) Il ne voit que de
côté. ( A4. de Laborde. ( 1 ) Il a les yeux fitués fur
les côtés de la tête ( A4. Daubenton. ) & très-
petits. ( MM. de Buffon, Daubenton , Erxltbtn.
fa . ) L’iris a une couleur noire. ( Buffon. )
Dans l’individu dont nous avons rapporte les
dira enflons, les yeux avoient un demi-pouce de
longueur d’un angle à l’autre, & quatre lignes,
d’ouverture.
* S E C T I O N H U I T I E M E.
833.; Voreille externe en général. Les oreilles
fontr ftès-courtes, arrondies & très-éloignées des
yeux. (MM. de. Buffon & Daubenton.)
Dans lé fujet dont nous avons parlé ci-deflus, les
oreilles avoient Onze lignes de longueur , & un
pouce .& demi de largeur à leur bafe, mefure prife
fur la courbure extérieure.
S E C T: I O N N E U V I E M E .
868. Le nè{. Le nez reffemble én quelque forte
au groin d’un cochon ; les ouvertures des narines
font fituées très-près l’une de l’autre à la partie
antérieure du mufeau , à-peu-près à deux lignes
au-deflus du bord de la lèvre fupérieure. ( A4.
Daubenton. ) Elles font très-étroites ; leur diamètre
eft feulement égal à celui d’une plume à
écrire. ( A4, de Laborde, Buffon. Suppl, .tom. III.
' S e c t i o n O n z i è m e .
879. Le derme ou cuir. Il eft dur & très-épais.
883. Les diverfeç fortes de poils. Le poil du tamanoir
eft brun & très-court dans la région du
mufeau jufqu’aux oreilles. Il commence à devenir
plus grand près des oreilles, & il a deux pouces
& demi de longueur fur les« côtés du corps.
11 eft rude comme celui du fangiier ; il eft mêlé
de poils d’ un brun foncé & d’autres d’un blanc
fale. La queue eft couverte de poils rudes . 6c
longs de plus- d’un pied. Les poils des - parties
fupérieures font moins longs que ceux des infé-
rieures.^Dans la région fupérieure du dbs, entre
lès- épaules, les poils forment une efpèçe d’épi ;
de forte que ceux des parties inférieures font
dirigées en bas ou vers la queue, & les autres
font inclinés en haut ou Vers là tête. On trouve
plus de blanc fur les poils des- parties fupérieures
& plus de noir fur ceux des: parties inférieures.
Ils forment de chaque côté du corps une bande
noire qui s’ étend -depuis le poitrail jusqu’à là région
inférieure du dos près des lombes les extrémités
fupérieures font prefque blanches , & les
inférieures prefque noires. Les longs poils'de
la queue & du corps ne font pas ronds dans
toute leur étendue; ils font plats à l’extrémité,
& fecs comme de l’herbe de fléché e^ ('Buffon: )
Dans le fujet que, M. Daubenton a décrit , le
poil du mufeau étoit cou r t, dirigé pn devant
& très-rude. Sa couleur étoit mêlée de gris , de
brun & de noirâtre. Le poil des autres parties
de la tête reflembloit au précédent, mais il étoit
un peu plus long. On trouvoit un .poil long en
forme de crinière dans la région pôftérieure du
corps, depuis l ’occiput jusqu’à la queue/Sa longueur
étoit plus confidérable fur les parties, inférieures
; elle étoit de treize ou de .quatorze
pouces. La crinière formoit un épi fur le garrot,
comme nous l’avons dit ci-deflus. Chaque poil
avoit une couleur blanchâtreteinte de jaunâtre
très-pâle fur la plus grande partie-de fa longueur
depuis l’origine ; le refte étoit. noir, excepté la
pointe qui avoit auffi unè/toul'eur jaunâfre très-
pâle & prefque-blanchâtre.-Ce mélange de noir
& de blanchâtre, s’étendoit de chaque côté de
la crinière , le ■ long du -dosentre ï lés deux
bandes noires dont «nous avons parlé ->ci- deffus.
Les extrémités fupérieures & les côtés de-la
poitrine en devant étoient de couleur- blanchâtre,
teinte de jaunâtre, excepté -la région externe -du
bras & les mains qui étoient noires .ou mélangées
de noir. La région antérieure de« la poitrine,
le ventre, les flancs , les extrémités.inférieures
& la queue avoient une couleur noire,
mêlée de blanchâtre >, principalement fur les pieds.
Les poils de la queue-étoient,'à-peu-près longs
d’un pied ; ceux de la crinière avoient un demi
pred ples poils des 'par-ttes-latéral-es du -corps ,-de
la poitrine & du ventre étoient beaucoup moins
longs; ceux des extrémités fupérieures, dans la
; fégioh externe, étoienf énéore plus courts. Les
• grands poils étoient feulement cylindriques fur
une partie de leur longueur depuis la racine;
le refte étoit. p lat, & on trouvoit au milieu de
• «chaque face une petite gouttière longitudinale.- La
[ partie cylindrique étoit creufe dans toute fon éten-
5 due ; elle étoit affez dure, quoique les parois du
I tuyau qu’elle formoit fuflfent minces. La partie
[aplatie étoit flexible comme de l’herbe fèche; elle
[ avoit à-peu-près fix fois plus de largeur que d’é-
| paisseur. L ’extrémité du poil étoit fourchue ; en
' iéparant les branehes de cette bifurcation-, on
fen doit beaucoup plus facilement le poil dans fa
! partie plate que dans fa partie cylindrique.
{ 884, Les ongles. Ils font noirs ; ( Buffon. ) forts
!f & crochus. ( Boddaert.) Ceux des deux doigts du
| milieu des mains " font beaucoup plus grands que
ceux des doigts interne & externe * & que ceux
r des doigts des pieds. ( Buffon , Daubenton r fa .)
F O N C T I O N C I N Q U I E M E .
R e s p i r a t i o n .
r 888, 889 Sc 906. La refpiration & la trachét-
[ artère en général. Suivant Laborde , ( 1 ) le
[Tamanoir refpire feulement par fes narines; la
î trachée-artère ne communique qu’avec le nez, &
i; point avec la bouche. Elle eft très-large dans la
région de l ’articulation de ‘ia première vertèbre
î cervicale avec la tête ; fon extrémité fupérieure
\ fe rétrécit enfuite tout-à-coup, & elle forme-un
conduit qui fe continue jusqu’aux narines. ( 2 )
F O N C T I O N S I X I E M E . '
D i g e s t i o n .
S e c t i o n s p r e m i è r e , d e u x i e m e
& S l X t ü M E .
943 s 949 > 996 ÔC 997. La bouche, la langue 6*
Vvtbomac en général. L ’ouverture de la bouche
eft très-petite. ( Daubenton , Erxleben , fa . )
La langue eft^ prefque conique ou cylindrique ,
comme- le mufeau, ( Labordeÿ Buffon, Suppl,
! I I I .) Elle eft très-étroite & très-longue; elle a
i plus de deux pieds de longueur, (Buffon.) ou à-
• peu-près deux pieds Si. demi. ( Erxltbtn. ) L’arçi-
f ma^ la replie d,ans la bouche, lorfqu’il la retire
[ toute entière. ( Buffon. )
L ’eftomac a plus d’étendue que celui de l’homme»
( Laborde, Buff Suppl, III. )
F O N O T I O N H U I T I E M E , !
G É* N e ' R A T I O JV‘.
S e c t i o n C i n q u i è m e .
1258. Le nombre des foetus. La femelle du Ta«
manoir ne produit qu’un petit. ( Laborde, Buff.
Suppl. IIÏ. ) Au contraire , Seba Hit ( 3, ) que
des témoins dignes de foi- lui ont rapporté
qu’elle met bas à chaque portée autant de petits
qu’ elle a de mamelles. (N * s. 1305 6» 130&)
F O N C T I O N N E U V I E M E
N u t r i t i o n .
S e c t i o n " p r e m i e r s .
1307 & 1306. Les 'mamelles , leur nombre & leur
pofition/ Dans la femelle dont Seba a publié la
figure, ( 4 ) on trouvoit huit mamelles, une de
chaque côté fur la poitrine près des épaules,
& fix fur le ventre, trois à droite Sc trois à
gauche.
S e c t i o n d e u x i e m e .
1318. Les alimens en général. Le Tamanoir fe
nourrit d’infetftes, principalement de fourmis &
de pôux de bois. Il gratte la terre avec fes mains ,
pour découvrir les nids de fourmis; il y infinue
fa langue , enfuite il la retire couverte de ces
infectes, qui y demeurent attachés par le moyen
d’une humeur gluante dont elle eft enduite. II
déchire avec fes griffes les ruches de poux de bois
qui fe trouvent fur les arbres; il plonge auffi fa
langue dans le miel & dans les autres fubftances
liquides ou vifqueuses. Il ramafle allez promptement
les miettes de pain & les petits morceaux
ds viande hachée. Il foutient long-temps la privation
de toute nourriture. ( Buffon. )
1321. Le corps grai feux. I l eft très-blanc. (Z<z-‘
borde, Buß'. Suppl. IÏL )
S e c t i o n q u a t r i è m e .
132-3 & 1338. La vie ; fis diverfes périodes. Ldi
Tamanoir a la vie très-dure. Suivant Laborde ,
cet animal n’acquiert fon accroiffement entier
qu’en quatre ans.
(1) Buffon, fuppl. tome III, page 281.
@ Buffon ( Hifloire naturelle , tome X , page 158) dit' que « le tamanoir n’âvnle paî toute la liqueur qu’il prend
en buyant, & qu’il en retombé une partie qui paffe par les narines >*. On n’explique point affez comment ce reflux de ldi
ortton peut fe faire par les narines, avec lefquelles il paroît que la bouche a peu de commu-nication.
(3) Thef. an. t. I , pages 6$ & 66.
(4) Ibidem.
Sjyjlanç, Anatomique, TqmelII* J|-