
IOO Quadrupèdes Vivipares.
de plufieurë lobes eofnfne dans l’ours ordinaire.
( Pallas« ) Dans le fu jet dont nous venons de parler,
ces lobes étoient au nombre de cinquante-deux dans
le rein droit , & on en trouvpit cinquante dans le
gauche. Ce dernier pefoit cinq onces trois huitièmes,
& le droit, fix onces un huitième.
Le rein droit étoit un pe,u plus élevé & plus
eblong que le gauche.
i O N-C T I O N H U I T I E M E .
G é n é r a t i o n ,
i iqi . Le temps ou la faifon auxquels les fexes
./t rech,erchcnf. Voyez n?. 1254.
S E C T I O N T R O I S I E M B.
1190. La vulve , ou pudendum. La vulve étoit
faillante & pendante. {Pallas.)
1234. Les cornes de la matrice. Elles avoient trois 1
pouces dix lignes de longueur, (ibidem.)
S e c t i o n q u a t r i è m e .
1254. La gef.ation ; fq durée. On dit que les
femelles mettent bas, au mois de mars, dans leur
retrait® d hiver ; de forte qu’elles portent au moins
pendant fix-ou iept mois;_{ ibidem. )
S E C T I O N : C l N Q U I E M E.’
s I257- É-t nombre des foetus, li-eft le plus fouvent
d’un y & quelquefois' de deux. ( ibidem. j
P O N C T I O N N E U V I E M E .
N V T R M k I O N .
S e c t i o n p r e m i è r e ..
1302. La laElation en général. Les mères ne fortent
de leur retraite, au printemps, que lorfque leurs
petits Hat afiez forts pour les fuivre ; ils ne lès
quittent point pendant tout l’été jufqu’à l’hiver
fuivant , & ils tettent pendant tout ce temps.
\ Ibidem. J %
1 3C3 ? I 3°4 & 130). Les mamelles en général ;
leur ‘nombre & leur pojition. Pallas n’a trouvé que
quatre mamelles. EMes" -étoient h tué es fur la poitrine
, deux près des aiHéiles, & deux fur le bord
du thorax.
S e c t i o n d e u x i e m e .
J 318. Les alirnens en général. L’ours blanc eft
entièrement carnacier ; il fe nourrit ordinairement
de poiflom, principalement de phoques^ de morfes
& des débris des baleines ( Bujfon, Pallas, Erxkbcn I
Boddatrt , S>c. ) ; il fait ar.fti une grande deffru&ion I
de quelques efpèces de pûiffons qui fe raflèmblent I
en troupes nombreufes aux embouchures des petites I
rivières , & dans les golfes de la mer ; auffi la
graille de cet animal eft-elle liquide & huileufe,!
& a un goût très-fort-de poiffon. ( Pallas. ) Suivant!
Buffon lôtfque l ’ours blanc trouve quelque proie|
lur la terre , il ne fe donne pas la peine d’aller
chafler en' mer. Pallas dit au contraire , que l’oursI
'blane eft très ^ peu avide de la chair des animaux!
terréftres , & qu’ il pàfle quelquefois au milieu 1
des troupeaux de vaches fans leur faire aucun mal; j
mais il ajoute que -cette indifférence pour la 'chair |
des quadrupèdes n’a lieu qu’en:automne , parce!
q ue, dans cette faifon , Tours blane eft chargé
d'une^grânde quantité de graille-( nQ. 1321 ) , &
qu’il fe trouve en quelque forte raïïafié de noir-H
riture ; .lorfqu’il- eft affamé , il n’épargne aucun
animal ( Pallas.) ; il attaque l’homme, & ne manque H
jamais de dévorer les cadavres (Bvffona P allas, é’c.), H
meme ceux de fori. efpèce. Il eft principalement H
très-vorace, au printenros, lorfqu’il fort de la retraite -
d’hiver j parce qu’il-paiTe cette faifon fans prendre H
aucun aliment ( voyez Généralités ) , & qu’il a
perdu , pendant ce long jeûne , la plus grande®
quantité de graille , dont fon corps, étoit couvert®
ert automne. ( Pallas. ),
La jeune femelle que Pallas a nourrie pféféroit®
le poilfon à la viande ; elle ne rejet oit la chair®
d’aucun animal ; mais elle n’en paroifîbit pas avide;®
elle enmangeoit en petite quantité, & elle la déchoit I
long-temps , comme les chiens , lorfqu’ils' font
raffaftés ou dégoûtés ; elle ni ange bit atifti ùn peu!
de foin ; elle bu voit en ïappant , & elle avaloitl
la neige en grande quantité. Voytz G énéralités.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1321. La graijfe. L’burs marin eft. eneore plus ■
gras que l’ours ordinaire & que l’ours d’Amérique. H
( B-r/jÿon. ) La graille eft principalement~très-ab©n-B
dan te en automne , lorfque cet animal fe. renferme I
dans fa retraite pour y palier l’hiver , & il en a l
encore une aflezgrande quantité lcrfqu’il fe réveille!
& qu’il fort au'commencement du printemps. Les
ours marins, que.lés compagr ns de Heemskerk (1) •
tuèrent fur les côtes de la N jtivellé-Zerrjble , au I
i l ) ï ^^tYeer.. reiatio Heemskerkiani itineris. Collection Debry, vol. III. pag. 1S9 & fury.
riois de Février, lorfqu’ils commeriçoient à
jparoître, étoient fi gras, qu’ ils tirèrent à peu
près cent livres de graille d’un de ces animaux,
r( Pallas. ) Suivant Buffon, cette graiffe reflfemble
Iprefqu à du fuif, & elle devient aulïi claire que
Irhuile de baleine, après qu’elle a été fondue.
[Pallas dit également qu’elle eft liquide comme de
[l'huile. .
S e c t i o n q u a t r i b m e .
1338. La vie. L’ours blanc marin vit très-long-
| temps j on en a poffédë un à Paris pendant longues
'années, & il eft mort aveugle de vieilleffe, à la
'ménagerie du Jardin des Plantes. On l’avoit amené
de celle du Stathouder, lors de la conquête de
la Hollande par les armées françaifes.-
1339. La mort. Il a déjà été dit (voyez n°s. 3 ,
4 & 11 ) que les os du crâne de l’ours marin font
d’une dureté excefiive, & qu’ il faut un coup d’ une
violence.extrême pour tuer cet animal. 11 femble
que la ténacité de la vie foit ici en rapport avec
l’âpreté du climat, & que par cela même qu’elle
a été expofée à plus de caufes de deftruéiion , elle
fe foit endurcie davantage. Le froid, jufqu’à un
certain point, donne de la vigueur à tous les
êtres vivans , & la. nature femble avoir prémuni
contre fon influencé ceux qu’elle a deftines à fup-
porter fes atteinte^.
PREMIÈRE CLASSE.
M ammi f è r e s .
A n IM a u x vertébrés, à mamelles, à poumons, à fan g rouge & chaud.
QUATRI ÈME FAMILLE.
D igi t ig rade s ou C arni vores .
M a m m i f è r e s ayant les trois fortes de dents, les membres dijlincls & ifolés, fans
pouces féparés, & marchant fur Vextrémité de doigts à ongles crochus.
P R E M I E R G E N R E .
C hibn, Cunii, I.innæus.
j Corps élevé fur jambes ; ongles non rétraftiles, cinq
doigts en avant s quatre en arriére.
E S P È C E P R EMI È R E .
L e c h i e n d o m e s t i q u e .
Canis ~familiarisa Linn. Syft. Nat. edit. XIII.
feen.i^fp. 1.
I Canis familiaris. C. caudâJinifirorshm recurvata....
Erxleb. Syft. Regn. anim. gen. 153 fp. 1.
G É N É R A L I T É S .
L e C hien eft un animal réduit à l’état habituel
de domefticité ; c’ eft la conquête la plus fingulière*
la plus complète & la plus utile que l’homme ait
faite. (Cuvier.) Il eft le feulqui ait fuivi celui-ci
par toute la terre. On le diftingue aifément à fa
queue recourbée j mais il varie d’ailleurs à l’infini
pour la taille, la forme & la qualité du poil.
Quelques naturaliftes penfent que, le chien eft:
un loup, & d’autres que c’ eft un chakal apprivoifé;
les'chiens redevenus fauvages dans des .pes dé-
fertes ne reflemblent cependant ni à l’un ni à
l'autre. Les chiens fauvages & ceux des peuples
peu civilifés, tels que les habitans de la Nouvelle-
Hollande, ont les oreilles droites, ce qui a fait
croire que les races européennes les plus voifines
du premier type font notre chien de berger & notre
chien-loup ; mais la comparaifon des crânes en rapproche
davantage le mâtin & le danois, après lesquels
viennent le chien courant, 1 e braque & 1 ebaf-
fe t , qui ne diffèrententr'eux que parla taille & les
proportions des membres. Le lévrier eft plus élancé;
le cerveau & l’ intelligence vont croiflànt dans le
chien de berger Sc dans le chiens-loup, & furtout dans