
truche ( i ) te dans le cafoar de !a Nouvelle-Hol- .
lande (2) , les derniers anneaux de la trachée-ar- j
itère font tellement ferrés & réunis par un tiflu !
cellulaire ligamenteux , qu’ils n’on t, pour ainii ;
d ire , aucune mobilité , & forment un canal à j
parois fixes & fol ides. Dans le fécond de ces oi- :
l'eaux, en particulier, iis ne jouiffent d’aucune
mobilité. -
Dans le perroquet, les derniers anneaux de la
trachée-artère font foudés enfemble, & forment
un tuyau cylindrique un peu aplati par les côtés.
Dans le dindon ( meleagris gallopauo') » .les anneaux
dé la partie intérieure de la trachée-
artère font très-féparés les uns des autres par
des intervalles membraneux.. Les trois derniers
font fixés enfemble par deux crêtes oIL n'es longitudinales,
une'antérieure, l'autre p ftérieure.
L e dernier a ton vide partagé.en deux ouvertures
par une a-êce ofïeufe qui le traverfe d? avant en
arrière. C ’eft de ces deux ouvertures que pendent
les bronches.
Dans le garrot, dont nous avons parlé déjà tout-
à-rheure,.ies anneaux qui forment la dilatation de
la trachéé-artère» font minces, étroits, dirigés
obliquement d’avant en arrière & de haut en bas ,
m-’biïes & fufceptibles de rentrer les uns dans les
autres quand le canal fe raccourcit.
Il n’en eft point de même dans la double ma-
creufe, que nous avons—atifti déjà cirée. On ne
diftingue aucun anneau dans la première dilatation
d 5 la trachée-artère de cet oifeau, & les parois
de cette forte de tambour font lolides & purement
cartilagineufes. On doit en dire autant de la fécondé
, quoiqu’on y reconnoiffe quelques traces
des anneaux qui fe font foudés.
Les anneaux qui conftituent la dilatation font
mobiles dans le harle huppé comme dans le garrot.
I s font même rompus en partie du côté inférieur,
& prefque membraneux du côté fupéiieur. Plus
bas, ils ne forment qu’ une anfe étroite, du premier
c ô té , & font très-larges dans leur moitié op-
pofée. Il en refulte que la trachée-artère eft tr^s-
membraneufe dans la moitié-antérieure de fa portion
inférieure ƒ tandis qu’elle n’tft que cartila-
gineufe dans l’autre portion.
Dans le co q , la trachée-artère eft comprimée
latéralement dans fa région inférieure.
Dans le faifan, elle eft plus arrondie.
Dans la perdrix, elle eft comprimée d’ avant en
arrière.
Dans quelques oifeaux, les anneaux de la trachée
artère, au.lieu d’être cartilagineux, font of-
feux. C ’eft ce que l’t n remarque dans le geai (3),
dans le. paon (4 ) , teçv
(i)Cu-vier, Leçons d’Anat. comp. , .tora. IV, pag. 320.
(a) De Frémery., l . c . (3) Dcrham , L e . 1
(4) Birch, tora. IIIpag. 484*
908. Les mufcles de la irachie-arùre. La trachée-
artère des oifeaux -ne préfentè point de fibres tnuf-
culaires dans la compolition, mais elle peut être
raccourcie par des mufcles qui viennent s’ inférer
fur fes parois.
Parmi ces mufcles, il y en a deux paires qui
font deftinées à l’abaiffer. On leur a donné les
noms de fier no- trachéens & d'ypjilo- trachéens. Ils
fpnt beaucoup plus forts chez les oifeaux qui
n’ont pas de mufcles propres au larynx inférieur.
Les mufcles fier no- trachéens ont leur attache fixe
au fternum, à la face interne de fes angles latéraux’
fupérieurs. Ils fe dirigent de-là obliquement
en arrière, en dedans & en haut, & s’ inièrent a
h trachée-artère à des points différens , félon les
efpèces. Leurs fibres fe prolongent plus ou moins
le long des parois de ce conduit, & vont quelquefois
jufqu’au larynx fupérieur.
Les mufcles ypfilo-trachéen s ont leur attache fixe
à l’os en forme ci’ T, que les zooromift-es ont
nommé fourchette, & qui eft propre aux oifeaux.
Ils s’ infèrent immédiatement à la trachée-artère,
dont ils fui vent toute la longueur parallèlement
aux précédens.
j Plufieurs oifeaux manquent de cette fécondé
paire de mufcles.
La trachée-artère des oifeaux n’a point de muf-
cles élévateurs, fi. ce n’eft pourtant le mylo-hyoïdien,
par le moyen des ligamens qui attachent l’os
hyoïie au larynx fupéreur-.
L'aétion fimultanée de tous ces mufcles antago-
riftes n’élève ni n’abaiffe la trachée artère ; elle
l’alonge.-
9 1 1 . £ ’extrémité pulmonaire de ta trachée-artere.
Dans tous lts oifeaux examinés jufqu’à ce jour,
à l ’exception du roi des vautours {farcoramphus
papa)y la trachée-artère fe terminé par un larynx
inférieur, produit par une membrane qui fait
faillie de chaque côté de l’orifice bronchique de
ce canal, orifice qui eft partagé en deux ouvertures
, tantôt par une traverfe oiTeufe qur 'va d’ avant
en .arrière, & tantôt feulement, par l’angle de réunion
des deux bronches.;
Le premier anneau des bronches, le plus voifiu
de la trachée-artère, a ordinairement la -même
courbure qu’elle $ mais le fécond & le troifième
appartiennent à des cercles plus grands & font
moins convexes que lui en dehors, ce qui les fait
faillir en dedans.
Au niveau de cette faillie, la membrane qui
tapiffe l’intérieur de la trachée-artère forme un
repli qui, fermant à moitié chacune des ouvertures
de l’otiftee pulmonaire de ce canal, préfente
à l’air une lame fufceptible de vibrer & de produire
un fon.
Souvent, à ce larynx inférieur tiennent des
cavités latérales ou des dilatations plus ou moins
étendues. C ’eft ce qui arrive en particulier dans
plufieurs canards & dans les hjrles, les deux feuls
genres où l’ on aît encore obfervé cette particu- .
farité. . . , . 1
Ces cavités ne fe trouvent jamais que clans les
mâ’es ; les femelles en font dépourvues* * ;
Elles ne font jamais d’ une étendue égale à droite
& à gauche. Celle de ce dernièr côté eft toujours
beaucoup plus confidérable.
La cavité d i côté droit eft plus p etfté & -fie
paroîc même qu’ une légère dilatation de la bronche
elte-mêne.
Ôn trouve auffi dans les femelles une leaere
trace de ce défaut de fymetrie > le bord intérieur
de la trachée-artère fe prolonge plus bas du coté
gauche que du droit. ‘
D.;n$ certaines efpèces, ces cavités font entièrement
ofléirfes ; d ms d’autres, ehes lont en
grande partie membraneafes.
Dans le harle vulgaire ( mefgus merganfpr) &
dans la nonn^tte ( mergus atbellus) , les cavités
dont il s’agit appartiennent à cette dernière divi-
fibn. Chez lè/premier de ces oifeaux, la dilatation
repréferrte une grande pyramide à trots pans ,
dont les arêtes feulement font offeufes. Celle du
fécond n’a que deux faces inclinées, t une anté-
rieure, l’autre poftérieufe, dont la rencontre fe
fait par une ligne prefque circulaire & offeufe.
Les dilatations du morillon ( anus fuliguli) te
du millouinan ( anas mar'yla) font aufti elf partie
membraneufes, te ces oifeaux font les feuls parmi
les canards qui foient, dans ce cas. La forme des
cavités eft analogue à celle qu’ elles ont dans la
nonne tte, nuis les faces regardent à droite & à
g ïd ch e , & non point d’avant en arrière. Les
membranes en font foutenues par plufieurs ramifications
ofleufes. •
Le cygne, l’o ie , la bernache & Leider (anas
mollijfma) , que l ’on rapporte d’ordinaire au
genre des canards, n’ônt aucune efpèce de cavité
attenante au larynx Inférieur.
Au contraire, le canard ordinaire ( ànas bof-
chas) t l’oie armée du Cap {anas montana) , le
canard fiffleur {anas penelops), les farcelles {anas
quercedula & anas crecca) & le canard de ja Caroline
{anas fponfa) ont des dilatations entièrement
cffeu'es, dont la forme approche de celle d un
fpHércï.le plus ou moins irrégulier.
Le tadorne {anas tadoma) â fes deux renfle-
mens à peu près globuleux & ptefju égaux.
Cette dernière circonftatice eft aflez remarquable.
Dans la farcelle d’éré {anas cyrcia)y les deux ren-
flemens diffèrent aufti fort peu. Ils ne font point
grands, & leur enfemble a une figura pyriforme.
Tous ces larynx infévieurs à dilatations font dépourvus
de mufcles propres. |
Il en eft d’autres qui manquent également de
ces mufcles, te qui n’otit ni cavité» latérales ni
dilatations. Tous les gallinacés aleélrides font dans
ce cas.
Dans le dindon ( meleagris gallopavo ) , par
exemple,les deux premiers dsnu-ann#auxde chaque
bronche font réunis à h 11 rs deux bo '.ts par un
petit cartilage longitudinal qui s’articule avec la
trachée-artère. '
Dans le coq , la traverfe du bas de la tncliee-
artère, au lien d’être foudee dans le milieu dit
dernier demi-anneau, eft fuipendue à delix pièces
triangulaires attachées fous la partie antérieure
te poftérieure de cet anneau j les deux
premiers demi-anneaux .des bronches tiennent au
bas de ces deux pièces triangulairc-s, & il y a
ainïi, entre la trachée & ces demi-anneaux , de
chaque c ô té , u i efpace membraneux, prefque ;
demi-circulaire, qui forme la glotte en fe ployant»
La trachée-artère étant, comme nous l’avons dit ,
comprimée latéralement dans fa région intérieure >
cette glotte fe trouve erre fort étroite, & c’eft
fans doute à ce la , penfe M. Cuvier, que tienne
fan fi aigu de la voix du coq.
Beaucoup de larynx inférieurs ont des mincies
propres, qui peuvent changer leur état, indépendamment
des mouvemens de la trachée-artère.
Parmi les organes de ce genre , il en eft qui
n’ont qu'un feub mufcle propre de chaque cote.
C e mufcle tient, d’une part, au corps de latrachée-
artère, te , de l'au re,- il aboutit à l’un nés denvi-
anneaux de h bronche, dom il fait remancer rori-
gine vers la trichée elle-même.
Les aigles, les faucons, les gerfauts, les hobereaux,
les crefferelles , les bufes , les éperviers.
& les autours ont tous ce mufcle inféré au premier
.demi-anneau de la bronche correfponiante. {Cuv )
Les foulques, les râles, les bécaffcs,ftes chevaliers,
les vanneaux, & , à ce qu’ il paroîr, tous les
oifeaux échaffiers à bec foible, font dans le même
cas. Mais fi leur larynx inférieur fe reflfemble chez
eux, an raifon de la pofition des mufcles, il différa;
d’une efpèce à Tautre-, fous le rapport de fa conformation
générale.
ï Dans la bécaffe {fcolopax rufircola) & le foal-
! que ( fulica atra ) , les derniers anneaux de la trachée
artère font fendus par-d-.rrière, te ce tube
1 eft complété par Une membrane, qui fe continue
| avec celle'des faces internes des bronche1;.
Dans le vanneau {tringa vanellus), les deux
ouvertures du bis de la trachée-artère font très-'
étroites & réparées par une traverfe triangulaire
très-large & étroite en avant.
Dans la poule d’eau {fulica chloropus ) , ces ouvertures
font parallèles te féparées par une traverfe
très-mince. Edes font pareillement fort
étroites.
Chez l’avocette ( reeurvirofira avocetta} , la traverse
eft en forme de toit, te les ouvertures font
parallèle* te étroites.
.Les mouettes te le cormoran ont auffi le mufcle
propre de leur larynx inférieur attaché au premier
demLamseau de la bronche.
Chez le martin-pêcheur {alcedo ifpida) & l’engoulevent
( caprimulgus europâus ) , cette infertion
a lieu fui le tioifième demi-anneau.
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