
818. Le tapis. Il eft brun de chocolat.
S e c t i o n h u i t i è m e .
833* L*oreille externe en général. Elle tombe en
avant dans le cochon domeftique, tandis qu’elle eft
droite 8c relevée dans le cochon de Siam &: dans
le fanglier. Elle eft large & volumineufe dans le
premier, moins grande dans les derniers.
840. La cavité du tympan. Au lieu d’être minces
& dures, & de laiffer entr’elles un grand vide,
comme dans la plupart des mammifères, les parois
de la caiffe font remplies par une cellulofité
ferrée. ( Cuvier. )
841* Les ojfelets de l'ouïe en général. Us font au
nombre de quatre, comme chez l'homme*.
foies. Leur confiftance eft plus dure que celle du
poil ou de la laine j leur fubftance paroît cartila-
gineulè & comme cornée. Us fe divifent à l’extrémité
842. Le marteau. Il reffemble beaucoup à celui
du chien. La petite apophyfe poftérieure de fon
col eft très-marquée.
849. La fenêtre ronde. Elle eft deux fois plus
grande que la* fenêtre ovale. ,
860 & 861. Les rampes du limaçon. Elle font à
peu près égales.
S e c t i o n n e u v i è m e .
S67. L'odorat en général. Il eft très-fin; nous
en avons une preuve dans l’utilité dont font les
cochons pour la recherche des truffes dans le fein
de la terre.
868. Le ne^ & fes cartilages.. Dans les animaux
dont nous parlons, le nez porte le nom de boutoir
8c eft formé par un cartilage plat & rond, qui ,
contient dans fon milieu un petit os dont il a déjà j
été queftion. Ce cartilage eft percé par les deux
ouvertures des narines 5 il eft placé au devant de
l’extrémité de là mâchoire fupérieure; il avance
fur la peau latéralement, & fur tout en haut. Sur
un gros fanglier, la circonférence du boutoir
étoit de neuf pouces fept lignes} le cartilage s’ é-
levoit de dix lignes au-deffus de la peau du chanfrein
, & le bout du groin n’avoit que huit pouces
neuf lignes de circonférence auprès du boutoir.
( Daubenton. )
870. Ses mufcles. ( Voyeç n°. 147.)
S e c t i o n o n z i è m e .
876. Le toucher en général. Il réfide fpécialement
dans l’extrémité du groin.
882. Les papilles de la peau. Ces mamelons nerveux
font en particulier très-vifibles fur le mu-
feau, fiége principal du taél. Ils forment des
houppes dont les fibres font très-ferrées.
883.. Les poils. Ces poils font gros, droits &
pliansj on leur donne habituellement le nom de
en plufieurs filets, qui font quelquefois au
| nombre de fept ou huit, & peut-être plus, &
i qui’ ont jufqu’à fix ou huit lignes de longueur : en
i écartant ces filets, on peut divifer chaque foie
! d’ un bout à l’autre. Les foies les plus grolfes & les
plus longues forment une forte de crinière fur le
j fommet de la tête, le long du cou , fur le garrot
| 8c le dos jufqu’ à la croupe. Les fangliers ont,
j entre les foies, un poil court, très-fouple 8c de
couleur jaunâtre, cendré ou noirâtre, fur différentes
parties du corps de l’ animal, ou dans fes
différensâge$/; ce poil eft doux 8c frifé à peu près
comme de la laine} il manque entièrement aux
cochons ordinaires & aux cochons de Siam. Les
couleurs des foies font le blanc, lerblanc fale, le
| jaunâtre, le fauve, le brun & le noir. ( Dau*
benton.)
Un fort fanglier, décrit par Daubenton, avoit
Ie groin & les oreilles noirs; le refte de la tête
mêlé de blanc, de jaune & de noir; la gorge
fouffatre j les foies du dos étoient longues de
trois pouces & demi} leur couleur étoit noire
fur la longueur de deux pouces depuis la racine }
plus haut elles étoient d’un blanc-fale, 8c à l’ex-
tremité d’un brun-rouffatre. Ces foies étoient
couchées en arrière & fe couvroient les unes les
autres de manière qu’ on ne voyoit que la teinte
brune de leur extrémité. Les foies des côtes du
corps 8c du ventre n’ avoient qu’environ trois
pouces de longueur; leurs couleurs étoient les
mêmes que celles des foies du dos 5 mais quoiqu’elles
fuffent auffi couchées en arrière, leur
couleur blanche paroiffoit auffi bien que le brun,
parce qu’elles étoient plus rares & moins ferrées
les unes contre les autres que celles du dos. Les
foies des aiffelles & des aînés a voient une couleur
rouffatre; celles du ventre, de la face interne des
cuiffes & du ferotum avoient la même teinte
& étoient peu touffues ; la tê te , le bout de la
queue 8c le bas des jambes étoient noirs. Les
foies du bout de la queue d’une laie avoient jufqu’
à fept pouces de longueur.
Un cochon de Siam, de la taille de trois pieds
huit pouces & demi, depuis le bout du mufeau juf-
qu à l’origine de la queue, avoit le long du cou
& du dos des foies longues de fix pouces : la longueur
de celles du fommet de la tête & des feifes
n’étoit que de deux ou trois pouces, & les
autres n’avoient qu’un ou deux pouces. Les lèvres,
les côtés de la tê te , le deffous du cou , la
poitrine, le ventre, la face interne des jambes,
& c . , étoient peu garnis, & même entièrement
nus dans quelques endroits. Toutes les foies
avoient une couleur noire, mais il s’en trouvoit
de blanches entre les yeu x, & de jaunâtres fur
les lèvres, à l’extrémité de la queue & aux pieds.
( Daubenton.)
Prefque tous les cochons domeftiques ont en
naiffant une couleur blanche qui ne change dans
la fuite qu’en ce que les foies acquièrent à leur
extrémité une teinte jaunâtre, qui pâroît plus
foncée qu’elle ne l'eft naturellement par la malpropreté
de l’animal. Comme les foies font couchées
les unes fur les autres, il ne refte à découvert
que leur extrémité jaunâtre; c’ eft pourquoi
ces cochons femblent plutôt jaunes que blancs. Il
y en a auffi de bruns & de noirs, & de tachés
de ces couleurs, qu’ils apportent en naiffant.
(Idem, )
Les plus longues foies des cochons domeftiques
ont quatre à cinq pouces.
Chez eux encore, le bout du groin, les côtés
de la tête, les environs des oreilles, la gorge, le
ventre, la queue , & c . , ont très-peu de foies &
font prefque nus.
Le fanglier tout petit, ou marcafin, a des couleurs
qu’il perd plus tard. Il préfente des bandes
foncées qui s’étendent tout le long du corps, depuis
la tête jufqu’à la queue. C'eft ce qu’on appelle
la livrée.
Le cochon de Siam n’a point de livrée ; il naît
noir.
884. Les fabots. U n’y a que ceux des deux
doigts du milieu qui pofent habituellement fur le
fôl; les deux autres fonts trop élevés pour cela.
Ces fabots font analogues à ceux des ruminans.
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r e s p i r a t i o n -,
089. Le larynx en général. Il eft très-alongé &
a beaucoup de fermeté.
890. Le cartilage thyroïde II ne fait point d’angle
dans fa partie moyenne ; il eft arrondi, tronqué
à fon bord antérieur & fans cornes de ce côté,
892. Les cartilages aryténoïdes. Us font éjevés 8c
droite; leur extrémité fupérieure fe recourbe en
arrière en une br-nche pointue 8c fourchue; c’eft
par en bas que le ruban vocal y tient. Leur volume
eft très petit.
893. L'épiglotte. Elle eft épaiffe, arrondie,
échancrée dans l'on milieu, & garnie d’ une gouttière
moyenne 8c longitudinale; très-grande &
fort large, elle embraffe les üeux cartilages ary-
ténoïdes'dans une ei’pèce de pavillon, 8c peut ref-
ferrer confidérablement le paffage de l’ air à travers
la glotte.
897. Les cordes vocales. Elles defeendent beaucoup
en avant, parce que leur extrémité thyroïdienne
eft plus baffe que l’aryténoïdienne. Elles
font libres & tranchantes.
Le ligament fnpérieur, qui tient auffi au cartilage
aryténoïde, eft gros 8i arrondi.
898. La glotte. Elle eft alon gée, un peu élargies
dans fon milieu ; en arrière 8c de chaque côté de
cette ouverture , on obferve une petite fente qui
conduit dans chacun des ventricules, 8c dont
Cafferius a donné la defeription. Elle eft arrondie
entre les cartilages aryténoïdes.
899. Les ventricules du larynx. Us font peu profonds
& donnent poftérieurement chacun un finus
oblong qui monte entre la membrane interne &
le cartilage thyroïde; cet enfoncement a la grandeur
de l’extrémité du petit doigt.
916 8c 917. Les poumons. Dans le fanglier & le
verrat, le poumon gauche a quatre lobes ; le troi-
fième lobe fupérieur eft le plus grani : le gauche
n’en a que deux. Dans le cochon de Siam, il y a
trois lobes à droite 8c deux auflî à gauche.
935. Le diaphragme en général. Il eft très-fort
dans le fanglier. Sa partie charnue a jufqu’à quatre
lignes d’épaifleur. (Daubenton.)
937. Son centre aponévro tique. Il offre deux
branches qui s’étendent en arrière ; celle du côté
droit eft ordinairement la plus longue.
942. La voix. La voix du cochon eft un grognement,
efpèce de cri court 8c profond, qui paroît
venir du larynx, & qui eft fort défagréable
lorfqu’ il eft élevé. Pour le produire, l’épiglotte
porte à fa bafe & au-deffus de la commiffure antérieure
des lèvres de la glotte, un grand ligament
large, qui fe dilate 8c forme un vafte ventricule
dans lequel s’engouffre l’air 8c où il éprouve une
réflexion particulière.
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a D I G E S^T I O N .
S e c t i o n p r e m i è r e .
_ 944* Des livres. La lèvre fupérieure eft peu dif-
tinéle, 8c les mufcles qui lui appartiennent font
plutôt employés à mouvoir le n e z , qu’ à modifier
l’ouverture de la bouche.
952. Les dents. ( Voye-^ n°*. 21 , 22, 23 & 24. )
934. Le palais, Il eft traverfé par environ vingt-
deux filions larges 8c profonds} les arêtes des
treize premiers filions font terminées à leur fommet,&
pourainfi dire bordées par un filet arrondi.
Toutes les arêtes font interrompues dans le milieu
de leur longueur par un fillon longitudinal
qui règne d’un bout du palais à l'autre, & qui eft
plus étroit que ceux dont la direction eft trahfver-
fale. Les arêtes de ceux-ci ne font pas toutes’
pofées fur une même ligne, dans la partie droite
& dans la partie gauche du palais.
S e c t i o n s e c o n d e .
9 )6 , 9J7 & 2 j 8. L ’os hyoïde f fes branches ?