
687 & 688. Les r.èrfs acoufiiques & faciaux. Ils
font parfaitement diliinéts & féparés les uns des
»utres. (Idem.)
Les féconds font confidérables de peuvent être
facilement trouvés à l'extérieur de la face. Ils
s'anaftomofent nombre de fois avec des filets des
nerfs fous-orbitaires (1 ).
697. Les nerfs glojfo-pharyngiens. Ils naiffent des
éminences olivaires. (Idem.)
701 & 702. Les nerfs pneumo-gojlriques. lis for-
lent du même point. (Idem.)
714. Les nerfs accejfoires de WiLlis. Ils ont la
même origine. (Idem.)
718. Les nerfs kypoglojjfès. Ils fortent de la moelle
alongée par de nombreux filets réunis en peigne.
S e c t i o n s e p t i è m e .
78^. Les yeux en général. Us font petits & fitués
~à la même hauteur que le s lèvres, à peu de diftance
de leur commiffure.
Leur volume ne furpafie pas celui des yeux de
l'homme. (Dan. Mayor.)
786. Les fourcils & les paupières en général. Une
humeur muqueufe enduit la face intérieure des
paupières qui font très-mobiles.
792 & 796. Les cils. Us manquent entièrement.
799. La membrane nyftitante. Elle n'exifte point.
800. La glande lacrymale. On ne la trouve point.
( Cuvier.)
802. Les points lacrymaux. Ils manquent, ainfi
que tout le fyftème lacrymal, comme cela, au
refte, a lieu, pour les morfes , les lamantins , les
baleines, & c .
813. Le globe de Voeil , fa forme. L’aplati flement
de la moitié antérieure de la Iphère de l'oeil eft
très-fenfible.
Pris en dehors, fon axe eft avec fon diamètre
tranfverfe dans le rapport de 2 à 3 chez le mar-
fouin. ( Cuvier. )
814. La cornée tranfparente. Elle eft petite dans
le marfouin. (Camper.)
81 y. La fclérotique. La fclérotique du marfouin
n’ a que deux ou trois lignes d'épaiffeur, mais elle
préfente la même ftruéture que celle de la baleine
(2). (Cuvier.)
818 .L e tapis. Il eft d’un jaune doré très-éclatant.
82 r. L ’iris. Cette membrane eft jaunâtre dans
le marfouin. (Lacépede.)
822- La pupille. Elle approche de la figure d'utf
coeur ( Cuvier, Lacépede) dans le dauphin. Elle eft
du refte tranfverfalement ouverte comme dans les
cétacés en général. (Camper.)
Chez le marfouin elle paroît fouvent triangu-
laire. (Lacépede.)
827. Le cryftallin. Son axe eft à fon diamètre
dans le rapport de 9 à 10 pour le marfouin ( C«-
vier) , & , par conféquent, il offre les mêmes
courbures que le cryftallin du faumon.
S e c t i o n h u i t i è m e .
832. Vouïe en général. Ce fens jouit d'une fort
grande fineffe chc-z le dauphin j aufli cet animal
cherche-t-il à l'exercer fouvent; les tons variés
des inftrumens de muftque attirent fon attention;
toute efpèce de fon cadencé fembJe exciter en lui
quelque plaifir} un bruit violent fouvent, au contraire,
paroît l ’effrayer.
833. L ’ oreille externe en général, fa forme. Ce tte
partie de l'appareil de l’audition manque totalement
dans les cétacés que nous examinons.
838. Le conduit auditif externe , fa direction. Ce
canal cartilagineux, tortueux & fort étroit, fe
termine à f extérieur par une très petite ouverture,
qui admettroit à peine une épingle. (Cuv.)
Cette ouverture eft placée dans la direction de la
fente de la bouche. ( Camper.)
La portion ofleufe du méat auditif externe manque
entièrement, comme dans les autres cétacés,
( Cuvier. )
839. La membrane du tympan, fon cadre. L’apo-
phylè antérieure du bord mince de la caiffe du
tympan remonte jufqu’au rocher. Nous avons vu
que dans le cachaloE, elle n’atteignoit pas ce
point.
Le cadre du tympan n’exifte point à proprement
parler, mais la caiffe préfente trois apopbyfes qui
en échancrent très-irrégulièrement l'ouverture,
& de l’une defquelles nous venons de parler.
La membrane du tympan a la forme d’un entonnoir
alongé.
842. Le marteau. Il n’a point de manche ; fon
col eft comme tronqué obliquement & donne inférieurement
infertion à la pointe formée par la
membrane du tympan.
Son apophyfe antérieure eft longue 8c arquée.
Les facettes qui fervent à fa jonCtïon avec l'enclume
font dirigées, non tout-à-fait en arrière,
mais un peu en deffus, à caufe de la pofitiou du
labyrinthe en deffus de la caiffe.
843. L ’enclume. Ses deux branches fe dirigent
également vers le haut.
844. L ’étrier. Au lieu d'être partagé en deux
branches, il repréfente un cône foiide, comprimé
(0 Camper, /. c. , planche L , fi g. 3.
(2) Foye\ ci-ieffus , page ^36 , û°. 8*5.
A' percé d'un très-petit trou, ainfi que cela a
jieu , au refte, pour les autres cétacés dont nous
avons déjà parlé.
848. La trompe d’Euftuchi. Sa difpofition eft analogue
à celle quelle prefente dans la baleine franche
(1).
860. Le limaçon, fa rampe tympanique. Une
fente très-étroite parcage, dans toute fa longueur,
la lame fpirale du limaçon en deux parties, dont
celle qui touche à l'axe eft trois fois plus large que
l’autre.
Cette fente feule eft complétée par une membrane
dans l’état frais.
La partie offeufe de cette cloifon qui touche à
j’axe a, fous fa bafe 6c dans la rampe qui aboutit
au tympan , un petit canal qui en fuit la courbure
d’une extrémité du limaçon à l'autre. (Cuvier.)
La coupe tranfverfe de ce canal eft ronde ; les
parois font très-minces. Il fembleroit former une
troifième rampe dam le limaçon, mais il eft plus
vraifemblable qu’ il fert à protéger la marche d'un
v.iiffeau ou d’un nerf.
Son diamètre , d’ailleurs, diminue en fens in-
verfe de celui des rampes, & c’tft vers la pointe
du limaçon qu'il eft le plus gros.
Une difpufiiion analogue fe remarque dans quelques
ruminans. ( Cuvier.)
862 & 863. Les aqueducs du vefiibule & du lima-
fon. Ils font très-larges, le premier particulièrement.
(Idem. )
86ƒ. Le nerf acouftique. (Poye^ n°. 687. )
S e c t i o n n e u v i è m e .
867. L'odorat en général. Sous le rapport de ce
fens, le dauphin paroît être un des animaux les
plus favorites, & l'on en avoit déjà fait la remarque
dès le temps d’Ariftote (2). Les odeurs fortes
le fatiguent & le tourmentent. Au rapport de
Pline (3), un proconful dJAfrique effaya de faire
parfumer un dauphin qui venoit fouvent près du
rivage & s’approchoit familièrement des marins»
mais le cétacé fut pendant quelque temps comme
affoupi 6c privé de fts lensj il s'éloigna prompte-
pient enfuite &n e reparut qu'au bouc deplufieurs
jours.
868. Le ne\ en général. C ’eft fur l ’obliquité qui
réfulte de l'àngle que forment .ensemble le frontal
l’occipital que repofe l'appareil des narines.
Enveloppé d’un amas de graiffe, fa foliiité dépend
d'un tiffu aponévrotique fortement attaché
aux afpérités des os futer-maxillaires. Dans le dauphin,
les cavités des évents longent la convexité
(l) V<>ye\ page 4^8 de ce volume,.n®. 848. (a) Hifi. animal, , lib. IV, cap. Y IIIt
(3j Hifi. mund., lib. I X , cap. 8,
du crâne, depuis le gofisr jufqu'â l ’origine des os
propres du nez & aboutilfent au fornmet de la tête.
L à , elles communiquent, par une valvule, avec
un finus ou poche fupérieure, dirigée d'avant en
arrière & qui s'étend jufqu’au-diffus des yeux.
Au-deffous de cette poche, on remarque deux
autres finus plus amples, & qui, couchés fur les
os inter-maxillaires, fe prolongent obliquement en
avant. (Camper.)
Des mufcles contraCteurs entourent ces divers
finus & fervent à l’expulfion de l'eau qui les remplit
6c qu'i $ obligent à s'élever en jet au-defius de
la tê:e ae l’animal.
L'ouverture de l’évent, par laquelle cette eau
s’échappe, répond prefqu’à la diiïancedes yeux,
en arrière des angles de la bouche. Elle a la forme
d'un croiflant, 8c fa concavité eft tournée vers le
mufeau.
Dans le marfouin, cette ouverture eft difpofée
comme dans le dauphin; mais l’appareil des poches
qui fe trouvent à l'extrémité des fortes na-
fales offre quelques modifications. Ces poches
font au nombre de trois paires (Camper), ainff
quel'avoit déjà noté l’exaét Ray (1) & contre le
fenriment de Tyfon , qui n’en a compté que deux.
Deux de ces poches font latérales 8c tranfverfalement
difpofées à droite & à gauche de Lèvent.
Leur paroi interne eft tapiffée d'une membrane
muqueufe, noirâtre 6c très-pliflee.
Deux autres poches font antérieures 8c placées
au-devant des narines, & repofent fur les os inter-
maxillaires.
Une glande eft deftinée à en lubréfier les parois.
(Tyfon.) '
Les troifièmes de ces poches, plus grandes que
les précédentes, font pratiquées en arrière de Lèvent
, & font appuyées contre les os propres du
nez.
La membrane qui les tapiffe n eft point colorée.
( Camper.)
Des ramifications très volumineufes du nerf
ophihalmioue fe diftritu: nt dans la membrane muqueufe
de. la première paire de poches.
Les premières poches communiquent directement
avec l'air extérieur ; il femble que celles des
deux dernières paires ne communiquent avec les
foffes nafales que du côté de la bouche, & qu’elles
foient exclufivement deftinées à raffemblcr Leau
qui doit être rejetée par Lèvent.
Du refte, la difpofition générale de ces poches
& leur mode d'aCtion font en tout femblables à ce
qu'ils font dans la baleine franche (2).
874. Le nerf olfaSlif ( y 0ye\ n°. 642.)
S e c t i o n d i x i è m e .
^75* Le goût en général. Le dauphin doit jouir
(i) TranfiaH. philcf.. abrégées par Bwddam , vol. I ,
page 3a6.
(a) Foyef dans ce yohuae , psg. /53q, n°. 868.