
parlé ci-deffus , ( Voyez G énéralités. ) on trouve
deux efpèces de poil ; un long & plus rude ; l’autre
plus court, femblable en quelque forte à du duvet,
6c dont la couleur eft la meme que celle des grands
poils entre lesquels il eft placé. Ces derniers poils
( les plus grands ) ont environ deux pouces & un
quart de longueur. Dans la première peau , la face
eft entourée d’un poil court, rude , hériffé, blanchâtre
à fon origine 6c rouflatre au fommet. Le
refte de la tête 6c le cou font couverts d’un poil
plus long, plus fouple 6c d’un brun noirâtre. On
trouve fur le garrot une bande longitudinale formée
par un poil court 6c très-noir ; de chaque côté de
cette bande font deux taches rouflatres. Le refte
de la partie poftérieure du corps 6c les extrémités
font d’une couleur brune, mêlée de rouffâtre 6c
de blanchâtre. Le poil qui recouvre la région antérieure
du corps eft brun avec un mélange de gris.
Dans la fécondé peau empaillée , le poil qui entoure
la face eft jaunâtre. Celui de la tête 6c du col
a plus de teintes de gris que de brun ou de noirâtre.
Les taches qui font aux côtés de la bande noire
du garrot ont de belles teintes rouflatres ; le refte
de la partie poftérieure du corps 6c les extrémités
font plüs gris 8c plus blanchâtres que bruns. Le poil
de la région antérieure du corps eft auffi plus méié
de gris que de brun. ( M. Daubtnton. )
884; Les ongles. Ils' reflemblent à ceux de l’unau •
(M M . Dûubtfiton , Buffon , Erxleben , 6cc. )
Les ongles des mains font' beaucoup plus grands
que ceux des pieds : celui du doigt du milieu eft
le plus confldérable. Leur couleur eft jaunâtre.
Dans les. fujets empailles, dont nous avons parlé
ci-deffus, (’ N” . 883 & Généralités ; ) les ongles,
mefurés luivant leur courbure, ont deux pouces
neuf lignes de longueur dans les doigts des mains »
6c un pouce trois lignes dans ceux des • pieds. Leur
diamètre eft de trais lignes à la bafe. (M. Daubtnton.)
F O N C T I O N C I N Q U I E M E .
R e s p i r a t i o n ,
ç c 6 , 9 9 1 7 &c 9*8. La trachée artère & les poumons.
La trachée artère a une forme très-particulière
: elle s’étend jufqu’à l ’extrémité inférieure des
poumons j 6c elle fait dans cette région trois contours
en forme d’S romaine, en fe dirigeant de derrière
en devant. Elle fe replie dabord, 6c fe pro- j
longe en devant dans l’étendue d’un pouce ; enfuite j
elle fait un fécond pli fur le précédent, en fe dirigeant
toujours en devant, 6c enfin elle fait un troi-
lième coude fur le coeur , avant de fe divifer en
deux branches. ( M. Daubtnton, hift. nat. gêner.
6c part. tom. XIII , p^g. 6 4 , pi. V il. fig. 3. )
Les poumons droit 8c gauche font feulement fo*-
fnés chacun d’un lobe, comme dansY u-sau.{Ibidem* -
942. La voix. Le plus fouvent l’aï ne fait entendre
qu’une voix trifte 6c plaintive, à-peu-près
comme l’unau ; ( Buffon , Erxleben, 8cc. ) mais
quelquefois, il pouffe des cris horribles. {Erxltben.')
F O N C T I O N S I X I E M E .
D i g e s t i o n .
S e c t i o n s i x i è m e .
( 99f> 5 997 » 99$* ) 1004 & 1006. L ’ejlomac eit-gé-e
neral ; fa fituation ; fa forme; le nombre 6* la forme
de fes cavités , &c. Dans le jeune aï dont nous avons
rapporte les dimenfions, l’eftomac rempliffoit entièrement
le côté gauche du bas-ventre : cet organe
eft divifé en quatre poches, comme dans l’unau»
{Voyei ci-deffus pag. 50 , n® 996 6c fuiv.) Ces différentes
poches font prefqu’entièrement femblables à,
celles de l’eftomac de cet animal. Mais dans l ’a ï, U
première poche ou la panfe , a dans la légion inférieure
un prolongement beaucoup plus long, conique,
6c femblable en quelque forte à un capuchon,’
Ce prolongement eft divifé intérieurement en trois
loges par deux cloifons qui s’étendent jufqu’aux
trois-quarts de la longueur. L a . fécondé poche, ou
le bonnet, eft feparé de la panfe par une fciffure
plus profonde que dans, l’unau. ( M. Daubtnton
hift. nat. tom. XIII. pag. 64 6c 65. pl. VII. fig. 1
6c 2.)
S e c t i o n s e p t i è m e .
1012, 10 13 ,10 2 1 ,10 2 2 ,10 2 3 > 1014] 102Ç Si
1026. Le canal inteflinal, en général. Les inteftins
relFembloient à ceux de l’unau. Dans le fujet dont
nous avons parlé ,ilsavoient deux pieds deux pouces
de longueur depuis le pylore jufqu'à l’anus. Toutes
leurs circonvolutions étaient dans le côté droit .La
portion du canal inteftinal qui répond au colon
commençoit dans la région iliaque droite ; elle s’éren-
doit en haut dans le côté droit ; enfuite elle fe re-
plioiten dedans contre le foie, 8c elle fe dirigeoit'
en bas, pour fe joindre au re&um. (M. Daubenton.y
S e c t i o n n e u v i è m e .
1046, 1047, 1054. Le foie & la véficule du fiel’
en général. Le foie eft fitué entièrement dans le côté
droit : il n’eft compofé que d’un lobe. On trouve
fur fa face inférieure des fciffures qui le divifent légèrement
en deux lobules.
On ne trouve point de véficule du fiel. ( Ibedem.)
S e c t i o n d i x i è m e .
• 1068. La’rate en général ; fa forme. La rate eft
oblonguè ; elle eft un peu plus large à fon extrémité
du côté , gauche que^dansile refte de foa étendue.
( Ibidem. )
F O N C T I O N H U I T I E M E .
G É N É R A T I O N .
■ 11306c 1257. Les fexes en général ; le nombre
des foetus. Les parties extérieures de la génération
6c l’anus, n’ont en dehors qu’une même ouverture
, comme dans l’unau.
Lesfémellesproduifent auflientrès-petitnombre.
( Bujfon. ) Suivant Erxleben, les ventrées font d’un
ou de deux foetus. M. Delaborde , médecin
à Gayenne , dit que les mères n’ont qu’un petit.
( Buffon.- )
F O N C T I O N N E U V I E M E .
N u t r i t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
1302. La laélation en général. La femelle de l’aï,
porte fon petit fur fon dos, comme celle de l’ unau.
{Buffon.)
1304 6c 1 3o5. Les mamelles ; leur'nombre & leur
pofitipn. On trouve feulement deux mamelles, une
de chaque côté fur la poitrine comme dans l’unau.
( Erxleben. )
S e c t i o n d e u x i e m e .
1318. Les alimens. L’aï ne mange que des feuilles
d’arbres 6c des baies, comme l’unau. ( Buffon. ) Il
fupporte très-long-tempsla faim , comme lui. Il
fe nourrit principalement des feuilles du cecropia
6c il ne boit jamais. ( Erxleben. ) Cet animal rumine
aufii de même que l’unau. {Buffon , Erxleben,.8cç;)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1321. Le corps graiffeux. Il eft affez chargé dfï
graille. ( Buffon. )
S e c t i o n q u a t r i è m e .
1338. La vie. Laïeft très-vivace comme l’unau.
( Buffon.)
G E N R E S E C O N D .
C u i r a s s é s , Loricati. Le corps couvert d’un têt difpofé par bandes dans la
région du dos, comme des ceintures.
G É N É R A L I T É S .
T o U s les animaux du genre des cuiraffés , font
originaires de l’Anierique méridionale , principalement
du Mexique , du Bréfil, de la Guiane , &c.
Les naturels de ces contrées les appellent Tatu,
Tatufia ou Tatous. Seba, 6c quelques autres natu-
raliftes, ont penfé qu’on trouvoit quelques efpèces
de ces animaux en Afrique ; mais ils appartiennent
tous au nouveau continent. Ils habitent au bord
des eaux 8c dans les autres lieux humides 6c chauds ,
dans des trous profonds , qu’ils creufent dans la
terre , 6c dont ils ne fortent que pendant la nuit.
( Buffon. ) ,
Les cuiraffés font recouverts d’écailles qui ref-
femblent p'refque entièrement à celles des tortues.
Elles font compofées de deux lames ; l’une externe
, mince, brillante , tranfparente 6c cornée ;
1 autre interne , plus épaiffe , plus dure 6c offeufé,
a-peu-près comme dans ces derniers animaux. Ces
écailles forment principalement un têt très-folide
dans les régions fupérieures 6c latérales du tronc.
Ce têt couvre la tête , le cou , le dos , les-flancs ,
la croupe , les parties latérales du corps , 8c le
côté externe des bras 8c des cuiffes jufqu’au-deffous
du coude 6c du genou. Il ne s’étend pas fur la
gorge ? fur la poitrine 6c fur le ventre. Dans ces
régions la peau eft feulement grainue , 6c l’on voit
à différentes diftances, de petites écailles qui font de
la même fubftance que le têt de la partie fupé-
rieure ou poftérieure du corps. Ce rêt n’eft pas
d’une feule pièce comme celui de la tortue ; il eft
divifé principalement en trois grandes parties , qui
font formées de pièces plus petites , foudées en-
femble par une elpèce de fymphyfe ; l’une de ces
grandes pièces recouvre, la tê te ; la fécondé,
6c latroifième forment deux efpèces de boucliers ;
l’ un fur les épaules , 6c l’autre fur la croupe ( i) .
Indépendamment de ces trois grandes pièces , le
têt eft partagé dans les régions du dos 6c des
coim^fnS -f Criclu.in9°n le têt ne forme point un bouclier for la croupe; mais il eft divifé en bandes tranh erfah^
«emme dans les régions du dos & des lombes. ( Bu ffon . ) ^ •