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Choisissons encore ici un exemple très-simple.
Soit A C; (Jig. 46 ) un cube, et M N r une facette
triangulaire équilatérale produite à la place de
1 angle A , en vertu d’un décroissement par une
rangée tout autour de ce même angle. Supposons
un second cube modifié’ de la même manière et
accolé au premier par la facette qui résulte du
décroissement indiqué. On aura l’assortiment représenté
par la Jig. ¿fj.
Maintenant on peut concevoir que l’un des
deux cubes, celui, par exemple, qui est placé en
dessous, s’accroisse dans toutes ses dimensions ,
excepté aux endroits où l’autre lui fait obstacle.
A mesure que cet accroissement deviendra plus
considérable, le cube supérieur s’engagera de
plus en plus dans l’inférieur, et il pourra même
finir par être entièrement masqué. On observe
effectivement des cristaux enfoncés dans d’autres
à toutes sortes de profondeurs, mais qui ont toujours
un plan de jonction situé comme une face
produite par un décroissement, en sorte que les
deux structures suivent leur marche ordinaire ,
chacune de son côté, jusqu’à ce même plan, qui
leur sert comme de limite respective. J’ai divisé
des cubes de chaux fluatée engagés l’un dans
l ’autre, et j’ai remarqué que les lames de chacun
s’étendoient sans interruption, jusqu’à ce qu’elles
se trouvassent arrêtées tout à coup par le plan
commun de jonction.
D E M I N É R A L O G I E . 109
I j’exemple que je viens de citer est relatif à une
loi très-simple et très-régulière de décroissement.
Mais souvent les lois qui déterminent le plan de
jonction s’écartent plus ou moins de cette simplicité
, et il y en a qui sont assez extraordinaires.
Lorsque deux prismes se croisent vers le milieu
de leurs axes, il y a deux plans de jonction,
qui se réunissent, en se croisant eux-memes sur
une ligne commune, ainsi que nous le verrons a
l ’article de la staurotide, et l’un et l’autre de ces •
plans ont aussi des positions analogues à celles
qui seroient déterminées immédiatement par des
lois de décroissemens.
Au reste je ne présente ici que les résultats d’un
assez petit nombre d’observations particulières.
Je me propose de reprendre dans la suite ce Sujet
que je n’ai fait encore qu’effleurer, et de donner
un plus grand développement à la théorie dont je
le crois susceptible.
D E S S I G N E S R E P R É S E N T A T I F S
D E S C R I S T A U X .
Les rapports qui servent à lier les différens
cristaux originaires d’une même substance avec
une forme primitive commune sont fondés, ainsi
que nous l’avons v u , sur des lois de structure ,
dont l’effet est de déterminer le nombre et l’as-
sgrtiment des plans qui composent la surface d^