éviter d’associer ensemble, dans un même
genre, d’une part, le carbonate de piomb
avec le carbonate de chaux, et celui de ba-
ryte ; d’une autre part, le sulfate de fer avec
le sulfate de chaux et celui de magnésie,
et aiiisi de plusieurs autres rapprochemens
nécessaires pour conserver l’unité des genres.
De plus, en raisonnant des combustibles,
qui font souvent partie des acides,
comme de ces acides eux-mêmes, on seroit
forcé de mettre ensemble le sulfure de fer,
le sulfure de plomb, le sulfure de zinc, etc.
Ce n’est pas tout .-l’oxygène qui auroit dé-
términé la prééminence accordée aux acides
dont il est le générateur, l’obtiendroit
lui-même à plus forte raison, relativement
à ses combinaisons avec les métaux, cone
nues sous le nom d'oxydes métalliques,
dont il faudroit encore faire un genre unique.
Il resteroit à marquer aux métaux
natifs leurs places dans cette distribution,
et il semble que le seul parti à prendre seroit.
de les associer aussi dans un même
genre.
Mais les savans qui ont publié des systèmes
minéralogiques, sans même en excepter
les chimistes, ont suivi une marche
très-différente. Ils ont considéré chaque
métal comme la base d’un genre particulier;
et dans le cas où ce métal existait isolément,
à l’état de métal natif, il formoit la
première espèce du genre, et ses combinaisons
avec différens principes donnoient
les autres espèces. A in s i, dans le genre du
cuivre, on avoit successivement, pour
espècès, le cuivre natif, l’oxyde de cuivre,
le sulfure de cuivre, le carbonate de cuivre,
le muriate de cuivre, etc. En un mot, les
substances métalliques ont des caractères
si remarquables et, pour ainsi dire, si par-
lans, qu’elles ont été adoptées d’un commun
accord , comme les points fixes autour
desquels venoient se rallier toutes les
combinaisons dont elles font partie.
O r , l’uniformité de la méthode exigeoit
que la même règle qui avoit été suivie
dans l’arrangement des substances métalliques
, présidât aussi à celui des substances
produites par l’union d’une terre avec un
acide ; c’est-à-dire, que la chaux, par exem