d'aiguilles cristallines, tantôt parallèles , tantôt
divergentes, tantôt croisées suivant différentes
directions.
Enfin on a donné le nom d’amorphes aux substances
qui offrent comme le dernier degré de la
cristallisation confuse, et dont la forme vague et
indéfinissable est comme muette pour l’oeil de
l ’observateur,
D E S C O N C R É T I O N S .
La formation des corps dont nous avons parlé
jusqu ici, surtout des cristaux proprement dits,
ne dépend essentiellement que de deux conditions
, dont 1 une est que les molécules de ces corps
soient à 1 état de molécules intégrantes, et l’autre
qu elles soienVtenues en suspension dans un liquide
susceptible de les abandonner à l’attraction qui
les sollicite les unes vers les autres. Du reste
tout est cense se passer de la même manière , que
si la force de gravité étant nulle, le liquide n’étoit
coerce par les parois d’aucune matière environnante,
et comme si le cristal lui-même restoit
isolé dans le liquide, sans avoir besoin d’être
soutenu.
Il n’en est pas de même des corps que nous
allons maintenant considérer. Les modifications'
qu’ils présentent sont dues à certaines circonstances
locales, telles que des points d’attache, des;
supports ou des espèces de moules, qui influent
sur leur forme. Nous réunissons toutes ces modifications
sous la dénomination commune de concrétions
, qui dans l’acception ordinaire signifie
une substance congelée ou fig é e .
Mais pour fixer d’une manière plus précisé les
idées, à cet égard, nous entendrons par concrétions,
les différens corps dont l’aspect dépend ,
au moins en partie, de ce que leurs molécules se
sont trouvées en contact avec d’autres corps.
Donnons une idée des diverses circonstances qui
contribuent à faire varier cet aspect.
1. Stalactites.
L ’eau qui s’infiltre dans les fissures des pierres
situées à la voûte des cavités souterraines, ou qui
suinte à travers le tissu lâche et poreux de cette
voûte, arrive à la surface, en charriant des molécules
pierreuses qui se sont unies à elle d’une
manière quelconque. Les gouttes qui restent suspendues
pendant un certain temps à la voûte ,
éprouvent un dessèchement qui commence par la,
surface extérieure ; et les molécules pierreuses
dont le liquide se dessaisit exerçant leur attraction
les unes sur les autres, et attirées en même
temps par la paroi dont elles sont voisines, forment
en cet endroit un tube initial, ou une espèce
de petit anneau. Ce rudiment de tube s’accroît et