dire que tâter. On trouvera, à l’article de la chaux
carbonate'e, lç détail des résultats particuliers
auxquels je suis parvenu relativement à la double
réfraction de cette substance acidifère , qui se
prête plus facilement que les autres à ce genre
de recherches.
Une autre observation qui ne sera pas inutile ,
lorsqu’on s’occupera de généraliser la théorie du
phénomène dont il s’agit ici ¿-consiste en ce que
toutes les substances dont la molécule intégrante
est remarquable par sa symétrie ont la réfraction
simple. Telles sont celles qui ont pour forme primitive
le cube, l ’octaèdre régulier et le dodé-
caèdre rhomboïdal.
On n’avoit encore soumis aux expériences qui
concernent cet objet que des corps pris parmi
ceux que Ion désignait communément sous le
nom de pierres. J ai etendu ces expériences à plu-,
sieurs de ceux qu on appeloit se ls , ainsi qu’à des
substances inflammables, et à des substances métalliques
oxidées et unies à d’autres principes , et
j ai trouvé qu il n’y avait aucune classe de miné—
raux qui n’offrit des corps doués de la double
réfraction.
Il y a diverses manières d’observer la double
réfraction» Une des plus simples consiste à prendre
une epingle par la pointe, et à la présenter vis-«
à-vis de la fenêtre, à une certaine distance de l ’oeil,
contre lequel on tiendra en même temps le minéral
D E M I N E R A L O G I E . affS
appliqué par une de ses faces. En donnant à l’épingle
diverses positions , on remarquera qu’il y en a
une sous laquelle on voit deux images distinctes
de cette épingle, parallèles entre elles et ordinairement
irisées (i). Alors si l’on fait tourner doucement
l’épingle jusqu’à ce qu’elle soit devenue perpendiculaire
à sa première position , on verra
les deux images se rapprocher par degrés, jusqu’à
ce qu’elles coïncident sur une même ligne, de
manière cependant que l’une des deux têtes dépassera
souvent l’autre. On peut aussi se servir
d’une carte sur laquelle on ait tracé une ligne
avec de l’encrè d’une bonne teinte.
L ’écartement entre les images est plus sensible,
la distancé entre l ’objet et l’oeil et toutes les autres
circonstances étant les mêmes, lorsque le
corps diaphane qui sert à l’expérience a une plus
grande épaisseur. Et si l’on suppose que cette
épaisseur à son tour soit constante, et que l’objet
s’éloigne de l’oe il, les deux images s’écarteront de
plus en plus l’une de l ’autre, en même temps
qu’elles diminueront d’intensité.
t l) Lorsque la double réfraction n’est pas considérable,
il peut arriver que les deux images se touchent. Mais en
examinant attentivement la tête de l’épingle, on pourra
distinguer en cet endroit comme deux petits cercles qui
s’entrèooupent ; et d’ailleurs on observera que la même
couleur qui borde d’un côté la bande irisée reparoît sur la
ligne du milieu, où la même série recommence.