si commun dans les cristaux de fer sulfuré, que
cette modification à laquelle nous donnons le
nom de fe r sulfuré cubo-octaèdre.
Ici revient la remarque que nous avons faite à
l’égard des décroissemens sur les bords. Si l’on
se borne à considérer l'effet immédiat des décroissemens
sur les angles de deux laces opposées ,
par exemple, sur ceux des bases A E O I , A/E/0 /I/
(fig- 2 0 ), et si l’on imagine ensuite que les huit
faces auxquelles ces décroissemens donnent naissance
se prolongent entre les bases jusqu’au point
de s’entrecouper, le résultat sera toujours un
octaèdre régulier, en supposant que les décroissemens
parviennent à leur limite.
Si la loi de ces décroissemens suivoit une marche
plus rapide, c’e s t - à -d i r e , s’il y avoit plus
d’une rangée de soustraite , alors les trois tra-
pézoïdes s t o x , mto r , n r o x (fig- ^5 ) qui se
for mer oient autour d’un même angle solide, ne
seraient plus sur un plan unique ; ils s’inclineraient
les uns vers les autres , et le solide secondaire
aurait vingt-quatre faces qui seraient aussi
des trapézoïdes, mais d une autre mesure d angles.
L ’analcime trapézoïdal a une structure de ce
genre, qui dépend d’un décroissement par deux
rangées sur tous les angles du cube primitif. La
forme qui en résulte est tout-a-fait semblable a
celle du grenat trapézoïdal ; mais cette ressemblance
n'est qu’extérieure, et cache une forme
primitive toute différente de celle du grénat, cette
dernière étant le dodécaèdre à plans rhombes.
Choisissons maintenant pour forme primitive
le rhomboïde représenté par la fig. 27 , qui diffère
du cube en ce qu'il est un peu aigu.
Supposons que les lames qui s’appliquent sur
toutes les faces de ce rhomboïde décroissent seulement
sur les angles contigus aux sommets A ,
et que ce décroissement ait lieu par deux rangées.
Alors au lieu de vingt-quatre faces, il ne s’en
formera plus que six; et si on les conçoit prolongées
jusqu’à ce qu’elles se rencontrent, elles
composeront la surface d’un rhomboïde tres—
obtus qui sera la forme secondaire.
La fig. 28 représente ce dernier rhomboïde
avec son noyau. On y voit que ses sommets A , O'
se confondent avec ceux du rhomboïde primitif,
qui sont les termes de départ des décroissemens ,
et que chacune de ses faces, telle que A e o i ,
correspond à l’une des faces A E O I du noyau,
de manière que la diagonale qui passe par les
points e , i , est parallèle à celle qui vade E e n I ,
et a seulement une position plus relevée.
L ’observation fait voir que ce résultat est réalisé
par la cristallisation dans une variété du fer eligiste
qui porte le nom de f e r aligiste binaire.
Les décroissemens qui ont lieu sur l’angle soit
supérieur, soit inférieur, sont susceptibles de
plusieurs yariations sur lesquelles il est à propos