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contrent; , conduisent à la forme Complète du
polyèdre qü’ils tendent à produire ; et c’est ainsi
que Fon se borne à considérer l’effet initial des
décroissemens, dans le calcul dont la marche est
toujours beaucoup plus simple et plus expéditive
que celle du raisonnement;
Cependant il est utile de pouvoir aussi se rendre
compte à soi-même de tous les détails relatifs
à la structure d’un cristal, de manière que si
l ’on avoit à sa disposition un certain nonibre de
petits solides semblables aux molécules, on put
arranger celles-ci par assises autour d’un noyau,
donné, dans un ordre conformé à celui de la na*
tu re , et produire ainsi une imitation artificielle
delà cristallisation. Je Vais en conséquence, dans
un dernier exemple qui sera tiré de la chaux car*
bonatée équiaxe , suivre lame par lame la marche
progressive des décroissemens , et donner en
quelque sorte la synthèse de la structure.
La variété dont il s’agit est un rhomboïde beau*
coup plus obtus que le noyau, et dont le grand
angle est de i î 4d‘ 56". La fig. 18 la représente
circonscrite à son noyau. Pour extraire
tout d’un coup celui&c i, il faut faire passer des
plans coupans par les diagonales obliques des dif*
férentes faces du rhomboïde secondaire; L ’unè
des coupes, par exemple celle qui passe par les
diagonales menées de a en t et de a en u , et qui
intercepte l’angle solide z , coïncide avec la face
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t i b i l f du noyau. O r , il y a six angles solides
situés latéralement, savoir z , c , y, dune part,
et t, m, u , de l’autre. Ou aura donc six coupes,
disposées trois à trois vers chaque sommet, et
pai’ce que les angles solides supérieurs alternent
avec les inférieurs, les coupes qui les interceptent
gardant entre elles la même alternative, se
croiseront de manière à former six rhombes qui
donneront la surface du noyau. |
Pour concevoir la structure du rhomboïde secondaire
, reprenons le dodécaèdre à plans rhombes,
que nous avons vu être produit en vertu
d’un décroissement par une rangée de petits
cubes, sur les douze bords d’un noyau cubique.
L ’effet de ce décroissement en général est de faire
riaître de part et d’autre de chaque bord , tel que
OO1 {fig- 12), deux faces triangulaires O/’ O ',
O tO ' , qui se trouvant de niveau, forment un
jrhombe OrO' t, dont la petite diagonale est le
bord OO', qui a servi de ligne de départ.
Imaginons maintenant que le noyau soit le
rhomboïde primitif ab a ! f {fig. 18) de la chaux
carbonatée. Concevons de plus que les lames de
superposition décroissent par une rangée de petits
rhomboïdes semblables à ce noyau, mais seulement
sur les trois bords ab, af , an, qui se réunissent
autour du sommet a, et sur ceux qui leur
(Correspondent dans la partie inférieure. Alors au
dieu de douze rhombes, il ne s’en formera plus