auquel est soumise la combinaison des principes
composans. Après tout, si l’on examine les méthodes
où il règne le plus d’arbitraire, celles où
ce sont les caractères eux-mêmes qui ont amené
la distribution des êtres , au lieu de la suivre, on
s’apercevra qu’il s’en faut souvent de beaucoup
que les divisions générales y soient nettement
circonscrites. Presque toujours quelques substances
sortent des limites entre lesquelles on a
prétendu les resserrer. Le point important est
que les espèces soient bien déterminées , parce
que, comme nous l’avons remarqué , le nombre
n’en étant pas considérable, il est beaucoup plus
facile d’étudier la méthode, et de se la rendre
toujours assez présente * pour l’appliquer facilement
, dans le besoin, surtout lorsque d’une part
la marche en est tracée d’après des principes fixes ,
qui secondent la mémoire en la liant à l’intelligence,
et lorsque d’une autre part les moyens
qu’elle emploie pour caractériser les êtres, tiennent
à des observations ou à des expériences intéressantes
, qui laissent dans l’esprit des traces
durables de ce qui a une fois parlé aux yeux.
Nous avons rassemblé sous un même point de
. vue les principaux caractères qui peuvent servir
à la description d’un minéral, et nous en avons
formé un tableau que l’on trouvera à la tête du
volume qui renferme les planches de gravures.
¿Nous l’avons disposé suivant l’ordre méthodique
des
t) E M I N É R A L O G I E. 209
des différens genres de connoissances auxquelles
il se rapporte, cet ordre nous ayant paru plus
favorable pour aider à en saisir l'ensemble, et à
Se le rendre présent à la mémoire.
Nous joignons ici Une suite d’annotations destinées
à donner une idée plus développée de certains
caractères, ou des détails relatifs à la manière
de vérifier ceux qui, pour devenir sensibles ,
exigent *des expériences.
Ces annotations seront Suivies de plusieurs
tableaux particuliers, qui présenteront successivement
l’indication des pesanteurs spécifiques des
minéraux, réduites a leurs limites, celle de leurs
duretés, l’énumération des substances qui possèdent
la double réfraction, de celles qui sont
électriques par la chaleur , de celles qui Ont pour
forme primitive un rhomboïde, un octaèdre ,
ou un solide d’un autre genre, etc. Ces divers
tableaux serviront comme de Supplément à la
méthode, surtout pour la seconde classe , qui est
restée sans soudivisions ; ou plutôt ils formeront
seuls une sorte de méthode, qui aura l’avantage
de multiplier les rapports sous lesquels les minéraux
peuvent être envisagés,
T òme 1. O