A in s i, nous avons vu (160) qu’un décroissement
par deux rangées de petits rhomboïdes sur
l’angle supérieur du rhomboïde Jig. 85 , donnoit
trois faces inclinées entre elles comme celles
du dodécaèdre rhomboïdal; d’où l’on conclura
que ce dodécaèdre peut résulter d’nn semblable
décroissement sur les douze angles plans du tétraèdre.
,
Nous avons prouvé encore ( i55) qu’un décroissement
par une simple rangée sur les bords supérieurs
du même rhomboïde produisoit un cube ;
d’où il suit que si l’on substitue , pour forme primitive
, un tétraèdre au rhomboïde , le cube
sera produit en vertu d’un décroissement par
une rangée sur les douze bords du tétraèdre.
Je ne m’étendrai pas davantage sur ces espèces
de rapprochemens. J’ajouterai seulement une
réflexion qui ne me paroît pas devoir être négol
igoée. * . >
164* Si l’on soudivisoit l’octaèdre de laJig. 86
seulement par quatre coupes parallèles, l’une a la
hase E O R , et les trois autres aux faces latérales
L P O , PN R , LN E , on parviendroit à un tétraèdre
‘z s x t ( Jig. 91 ) , qui auroit le même centre que
l ’octaèdre, et dont la base seroit tournée en sens
contraire du triangle EOR. On pourroit aussi
prendre ce tétraèdre pour le noyau des cristaux
que nous avons envisagés comme originaires de
l’octaèdre, et en déduire , par des lois régulières
D E M I N É R A L O G I E. 481
lières de décroissèment, la structure des mêmes
cristaux ; mais cette struc ture seroit, en général,
plus compliquée que dans l’hypothèse d’un noyau
octaèdre , et d’ailleurs on n’auroit pas l’avantage
d’arriver à la forme primitive, par des sections
faites semblablement sur toutes les parties
correspondantes des cristaux secondaires. O r , la
considération du noyau n’est qu’un moyen adopté
pour simplifier la théorie, puisque réellement le
noyau d’un cristal peut être pris partout où l'on
veut, en sorte que si on le regarde de préférence
comme placé au milieu de ce c r is ta l,
ce n’est que pour expliquer plus facilement la
structure, qui pourroit absolument être conçue
sans ce secours „ puisque ses seuls élémens essentiels
sont la figure et l’assortiment des molécules.
D’après c e la , il m’a paru plus naturel
d’adopter l’octaèdre dans les différens cas dont
j ’ai parlé jusqu’ici. Mais il y a certains cristaux,
coimnç ceux qui appartiennent au cuiyre gris,
a 1 égard desquels il est beaucoup plus commode
d’adopter un noyau tétraèdre , parce que
la forme de celui-ci perce, pour ainsi dire, à
travers la le u r , et semble annoncée par leur
seul aspect.
Toms I.