il y aura répulsion. Dans le cas contraire le fil sera
attiré.
On peut varier cette expérience, en plaçant le
bâton de cire, après l ’avoir frotté, en dessous de
l ’une des deux boules qui terminent l’aiguille, à
la distance de quelques millimétrés. Pour plus de
simplicité, on peut donner au support de l’aiguille
une telle hauteur, que le bâton de cire en reposant
par l’extrémité frottée sur un autre bâton ou
sur un tube de verre situé transversalement, et
par l’autre extrémité sur la table qui porte l ’appareil,
se trouve à la distance requise pour le succès
de l ’experience. Dans ce cas, la cire agissant sur
la boule lui communique une électricité contraire
à la sienné, d’où il suit que l’on a des effets
inverses des précédens , c’est-à-dire que le côté de
la pierre sollicité par l’électricité vitrée fait reculer
l ’aiguille à laquelle on le présente , et que
celui qui possède l’électricité résineuse attire cette
aiguille à lui. Ce moyen est préférable au premier
, lorsque le corps électrique est très-petit ou
n’a qu’une foible vertu.
La fig. 76 B représente l’expérience qui vient
d'être décrite. On y voit la tourmaline tt' saisie
par une pince dont l’observateur est censé tenir
le manche , de manière que le pôle t soit à une
petite distance de la boule a .de l’aiguille. C e est
le bâton de cire qui repose par une de ses extrémités
sur un tube de verre U u} et qui agit par sa
partie
D E M I N É R A L O G I E . 241
partie G sur la boule a , pour y produire l’électricité
vitrée.
Dans tout ce qui précède, nous avons considéré
les effets de l’action exefcée sur un minéral
par un autre corps, en sorte que le premier étoit
censé être passif à l’égard du second. Ce que nous
appelons maintenant électricité activp est celle
que le minéral excite lui-même dans la cire à cacheter,
au moyen du frottement. Pour que l’expérience
réussisse mieux, il faut, après avoir fait
chauffer le bâton de cire, l’aplatir par le bout, en
le pressant sur un corps lisse. On frottera ensuite
ce même bout avec une partie du minéral qui sqit
elle-même plane ou du moins sans aspérités, puis
on présentera la cire à l’aiguille de cuivre sous
laquelle on aura placé d’avance un autre bâton de
cire électrisé, comme il a été dit ci-dessus.
Tout corps dont le frottement communique
ainsi à la cire une certaine espèce d’électricité,
acquiert en même temps l ’électricité contraire ,
en sorte que l’on pourroit considérer de préférence
cette dernière électricité, ou ce qui est la
même chose, considérer le minéral comme étant
passif à l’égard de la cire. Mais les minéraux dans
lesquels cette expérience devient intéressante
étant conducteurs de l’électricité, il est plus simple
d’examiner leur action sur la cire, soit parce qu’on
Seroit obligé sans cela de les isoler , soit parce
que quand leur volume est un peu considérable,
T o m e I . Q