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 dans  le  choix  des  formes  que  de  l’Isle  regardôit  
 comme primitives, en ne  consultant  que  l’aspect  
 extérieur  des  cristaux,  sans  avoir  égard  à  leur  
 structure. Bergmann qui avoit si bien saisi le noyau  
 de  la   chaux  carbonatée,  en  divisant mécanique^-  
 ment le cristal métastatique, n’avoit pas  été  aussi  
 heureux relativement à  plusieurs autres cristaux,  
 et  en  particulier  à  la  variété  dodécaèdre  de  la  
 même  substance , que l’on appeloit  alors  tête  de  
 clou.  Il résulterait de l’explication qu’il donne de  
 la  structure  de  ce  cristal,  que son  noyau auroit  
 des  angles tout différens de  ceux  du véritable ;  et  
 Bergmann a même été obligé de supposer que les  
 plans qu’il nomme fondamentaux  étoient  tronqués  
 dans  le  cas présent,  ce  qui  offrait  une nouvelle  
 exception  àu principe sur lequel étoit basée  
 sa méthode (i). 
 La  division mécanique  des  minéraux, qui  est  
 le  seul  moyen  de  reconnaître  leur  vraie  forme  
 primitive, prouve que  cette  forme  est invariable  
 tant  que  l’on  opère  sur  la  même  substance  ,  
 qjaelque  diversifiées,  quelque  disparatés  même  
 que  soient  les  formes  des  cristaux  qui  appartiennent  
 à cette  substance.  Deux  ou  trois  exem- 
 (  i  )  Voyez  les  remarques  que  j’ai  faites  à  ce  sujet,  dans  
 l’essai  d’une Théorie  sur  la structure  des  cristaux  ,  pag.  99  
 çt  suiv.  ï 
 D E   M I N É R A L O G I E .   a i  
 pies  serviront  à  mettre  cette  vérité  dans  tout  
 son jour. 
 Prenez  un  prisme  hexaèdre  régulier  de  chaux  
 carbonatée (pl.  / , fig.  1  et a).  Si  vous  essayez  de  
 le diviser parallèlement aux arêtes qui forment les  
 contours  des bases, vous  trouverez que  trois  de  
 ces  arêtes,  prises  alternativement dans  la  partie  
 supérieure, par exemple,  les arêtes  l f , c d ,  bm,   
 se  prêtent  à  cette  division;  et  pour  réussir  de  
 même  par  rapport à la base  inférieure, il  faudra  
 choisir non  pas lesarêtês Vfij  d  d!,  ¿/ W , qui correspondent  
 aux précédentes ,  mais  les  arêtes  intermédiaires  
 d !f\   b'dy  l'm!.  : r 
 Les  six  coupes  laisseront  à  découvert  autant  
 de trapèzes. Trois de  ceux-ci sont  représentés  sur  
 la  fig.  2;  savoir ,  les  deux  qui  interceptent  les  
 arêtes  I f,  c d ,  et  sont  désignés par ppoo,  aa k k ,  
 ét  celui  qui  intercepte  l’arête  inférieure  d 'f 1,  et  
 qui  est marqué  des  lettres n n ii. 
 Chacun de  ces  trapèzes aura un poli et un  éclat,  
 auquel  on  reconnoîtra  facilement  qu’il  coïncide  
 avec  un  des  joints  naturels  dont  le  prisme  est  
 l ’assemblage.  Vous tenteriez  inutilement de diviser  
 le  prisme  dans tout autre  sens. Mais  si vous  
 continuez  la  division  parallèlement  aux  premières  
 coupes  ,  il  arrivera  que  d’une  part'. \ès  
 surfaces  des  bases  deviendront  toujours  plus  
 étroites ,  et  que  de  l’autre  les  hauteurs-des  pans  
 iront  en  diminuant ;  et  au  tçrme  où  les  bases