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 ,  dont  les  uns  se  présentent  comme  d’eux-  
 mêmes  à nos  sens , et  les  autres  n’exigent,  pour  
 être mis en évidence, que des opérations promptes  
 et  faciles. 
 Ici la cristallographie, qui avoit secondé l’analyse  
 dans  la  formation de la méthode, reparoîtra  
 avec avantage , pour  fournir  des  caractères  fondés  
 sur  les  angles des  cristaux, qui  peuvent  être  
 mesurés  en  un  instant. 
 Ainsi les moyens qui  auront présidé  à la  composition  
 de  la- méthode,  seront  en  même  temps  
 les plus solides et ceux  qui  prêteront  le  moins  à  
 1 arbitraire ,  et  les  moyens qui dirigeront l ’usage  
 de la méthode auront le mérité de la simplicité et  
 de la  commodité. 
 On  a pu  v o ir , par ce  qui précède, qu’une méthode  
 minéralogique, étant  compliquée de caractères  
 souvent  empruntes  de  considérations  très-  
 différentes, exigeoit  plus  de  tâtonnemens  de  la  
 part de  celui qui l’emploie, qu’une méthode botanique, 
   dont  la marche  uniforme  et  régulière  est  
 tracée  d après  une  modification  qui  parle  aux  
 je u x ; en sorte que  tout le  travail de l ’observateur  
 se  borne  aux  diverses  applications  d’un  même  
 principe. Mais  cet  inconvénient,  si  c’en  est  u n ,  
 est  compensé en  grande  partie  par  l’avantage  de  
 n avoir  à  se  déterminer  qu’entre  un  nombre  
 d’espèces  incomparablement  moindre  que  celui 
 D E   M I N E R A L O G I E .   169  
 qu’embrasse la  botanique ;  et  la méthode  se trouvant  
 resserrée  à  cet  égard  dans  un  cercle  plus  
 étroit,  l’observateur  se  reconnoît  plus  aisément  
 au milieu  des  circuits  qu’il  est  oblige  de  faire  
 pour  arriver  à  son  but. Ajoutons  que  la  variété  
 même des  caractères qu’il associe dans une meme  
 recherche,  et  les  divers  genres de  connoissances  
 qu’il  combine avec l’observation de ce qui  se présente  
 à  ses  sens,  contribuent  a  répandre  de  l’intérêt  
 sur  l’étude  des  objets  qui  exercent sa  sagacité, 
   et  à  lui  rendre  cette  étude  à  la  fois  plus  
 piquante et  plus  instructive. 
 Nous  avons  donné,  dans  le  discours préliminaire, 
  une exposition motivée de  la méthode que  
 nous  avons  adoptée.  Le  plan  en  a été  conçu  de  
 manière  que  sans  nous  exposer à  faire  des  rap-  
 prochemens  désavoués  par la nature, pour avoir  
 prévenu les  résultats  de  l’analyse, nous pussions  
 profiter de tous  ceux  qui  permettroient  d’établir  
 une  distribution  régulière  dans  les  parties  de  la  
 méthode  sur  lesquelles  le  travail  des  chimistes  
 nous  a  procuré des  connoissances  plus  certaines  
 et  plus  suivies.  Nous avons  divisé  tout  le  règne  
 minéral  en  quatre  classes,  dont  nous  remettons  
 ici  les  titres  sous  les  yeux  du lecteur. 
 1.  Substances acidifères, composées d’un acide  
 uni  «à  une  terre  ou  à un  alkali,  et  quelquefois  à  
 l’un  et  à l’autre.  < 
 2.  Substances  terreuses,  dans  la  composition