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plus ordinairement. J’expose ensuite les
diverses opinions que l’on a eues sur la
nature du minéral qui la constitue, et j ’ai
cru qu’il ne seroit pas indifférent de faire
connoître, lorsque j’en aurois l’occasion,
ce qui paroît avoir trompé les premiers observateurs,
et comment s’est fait le passage
de l ’erreur à la vérité. L à vient encore
naturellement se placer l’explication
"des phénomènes que le minéral est susceptible
d’offrir, dans le èas où il jouit de
quelque propriété intéressante. On me
saura d’autant plus de gre de n avoir pas
omis ses applications aux arts mécaniques,
et à l’art de guérir, qu’une grande partie
des détails relatifs au premier de ces objets
m’ont été fournis par le Cit. Chaptaly
et que je suis redevable au Cit. Hallé de
ceux qui concernent le second.
L e point de vue sous lequel j’ai envisagé
la minéralogie, dans ce T rai te, exigeoit
que le lecteur fût préparé à l’étude de la
méthode, par un exposé des connoissances
qui ont servi à en former le plan. J’ai mis
tous mes soins à remplir cet objet, dans
une
P R É L I M I N A I R E . xlix
une suite d’articles, où je développe le»
principes propres à éclairer l’entrée de la
science. J’y ai présenté, de deux manières,
la théorie des lois auxquelles est soumise
la structure des cristaux, l’une par le simple
raisonnement aidé de figures qui rendent
sensible à l’oeil le mécanisme de cette
structure , l’autre, dans un article séparé,
à l’aide de l’analyse mathématique , en
donnant aux résultats toute la généralité
que comporte le sujet (1).
Je ne passerai point ici sous silence ce
que je dois aux soins éclairés et assidus de
ceux qui ont tracé les projections relatives
( i) Je,suis éloigné de croire que les nombreuses applications
que j’ai faites de cette théorie aux cristaux que j ’ai
été 4. portée d’observer, ayent toutes le même degré
d’exactitude. La difficulté de déterminer , dans plusieurs
de ces cristaux, le véritable sens des joints naturels, la
petitesse des autres, les défectuosités qu i, sur ceux d’un
volume plus sensible , altéroient le niveau des faces sont
autant de causes d’incertitude , qui ont dû influer sur les
solutions des problèmes. Il est bien probable q u e , par la
suite , des observations faites dans des circonstances plus
favorables, serviront à rectifier plusieurs des données dont
je suis parti, et. à mettre les résultats du calcul plus exactement
d accord avec ceux de la nature.
T o m e I. ^