rompu, au terme où toutes les faces qu’il produit
sont des triangles équilatéraux assez éloignés du
centre pour ne pas sè rencontrer, et alors les faces
parallèles à celles du Cube primitif seront des
octogones. Si au contraire les mêmes faces parviennent
au contact, les plans primitifs conserveront
la forme du carré; enfin si elles s’entré-
coupent, elles se chàrùjeront en hexagones , sans
que les faces primitives cessent d’être des carrés,
et ces variations pourront passer par une infinité
de degrés qui seront aùtant d’approximations, par
rapport à la forme cFeToctaèdre complet, qui est
le but vers lequel tënd la loi du décroissement.
Mais au milieu de toutes'ces diversités de positions,
les incidences mutuelles des faces du
cristal sont constantes. Cette vérité qui a été mise
dans tout son jôùr par les nombreuses observations
de Rome de l i s i e , est uiie suite nécessaire
de ce que la molécule intégrante est elle-même
invariable dans sa formé, et de ce qu’à son tour
la loi du décroissement, a une marche constante ,
qui seulement s’arrête plus ou znoins loin de sa
limite dans les différens cristaux relatifs à une
même Variété.
Une seconde cause de variations est celle qui
trouble la symétrie et la régularité de la ''forme
Cristalline, et dont l’effet est de détruire l’égalité
des faces analogues , en sorte que les unes prennent
une étendue très - sensible , tandis que les
D E M I N É R A L O G I E . 247
autres échappent presqu’à l’oeil. La théorie doit
faire abstraction de ces variations et les regarder
comme nulles : mais elles ne sont que trop reelles
pour un oeil peu exercé, qui ne démele pas aisément
le type de la> véritable forme à travers les
traits qui la défigurent, et c’est ici la source d une
des plus grandes difficultés que présente 1 étude
de la cristallographie. Les projections tracées
d’après des cristaux réguliers, et les copies en relief
de ces corps, peuvent être d’un grand secours
au naturaliste, pour ramener les autres, par la
pensée, à la symétrie dont ils' s’écartent.
Ces imitations du travail de la nature serviront
à lever une difficulté d’un autre genre, savoir
celle qui naît du groupement des cristaux cachés
en partie les uns par les autres, ou de leur peu
de saillie au-dessus de la gangue, dans laquelle ils
semblent être plus ou moins engagés, en sorte
qu’il faut que l’observateur complète , dans son
imagination, chacune de ces formes partiellés.
Au reste, je puis dire que j’ai été plus d’une
fois surpris de Voir avec quelle facilité de jeunes
minéralogistes, qui joignoient au goût de la science
l’habitude des conceptions géométriques, remet-
toient tout à sa place sur des cristaux dont lès
faces étoient le plus dérangées , ou profitoient du
peu qu’ils voyoient d’un cristal enfoncé dans sa
gangue , pour deviner le reste. Il semble même
qu’il y ait une satisfaction particulière attachée à