On peut considérer des rangées ou des files de
molécules dans deux sens difïérens, savoir dans
le sens des arêtes,comme la rangée désignée par
les lettres a , n , r s ' , etc. ou dans le sens des
diagonales , comme les rangées dont l’une est désignée
par a , b , c , dj e , f > etc. ; l’autre par
p , t , l , m, p , o , r, s, une troisième par q, v, k ß
U, oc, y , z , etc. Voyez la fig. 22, qui représente
séparément une de ces rangées.
Les molécules des rangées parallèles aux bords
se touchent par une de leurs faces, et les rangées
elles - memes sont simplement juxta-poséeS. Les
molécules des rangées parallèles aux diagonales
ne se touchent que par une arête , et les rangées
s’engrènent les unes dans les autres. Or il paroît
bien prouvé que les lames empilées sur les faces
dun noyau cubique ou autre, décroissent aussi
successivement dans plusieurs cas par des soustractions
de ces rangées parallèles aux diagonales.
Ici les faces produites en vertu du décroissement
ne sont plus simplement sillonnées par des
stries , comme dans les décroissemens sur lés
bords, mais hérissées de pointes q u i, étant toutes
de niveau, et échappant à l’oeil par leur petitesse,
s’offrent sous l’aspect d’une surface plane.
O r , si l’on imagine que les lames qui s’appliquent
les unes sur les autres , en partant des faces
d’un cube, décroissent par une seule rangée sur
tous les angles de ces mêmes faces, ce décroîs—
sement produira l’octaèdre régulier dont nous
avons indiqué la division mécanique.
Pour mieux faire concevoir ce résultat, adoptons
encore ici la méthode synthétique, et parcourons
la série des lames de superposition, en
indiquant les variations auxiliaires quelles su-,
bissent, et qui secondent l’effet du décroissement
auquel tout se rapporte.
Soit A E O I (fig. 23 A ,p L I V ) la base supérieure
du noyau soudivisée en quatre-vingt-un
petits carrés ou facettes de molécules. Ce que nous
dirons relativement à cette base doit s entendre
également des cinq autres faces du cube.
La fig. 23 B représente la première lame de,
superposition, qui doit être placée au-dessus de
A E O I (fig. 23 A ) , de manière que le point ef
réponde au point e , le point a! au point a , le
point o1 au point o , et le point i1 au point i. On
voit d’abord par cette disposition que les carrés
E e , A « , O o , M (fig. A ) restent à vide, ce qui
est l’effet initial de la loi de décroissement indi-!
quée. On voit de plus que les rebords Q V , P N ,
L C , F G (fig. B ) dépassent d’une rangée les re-
b o rd s .EA, E O , O I , IA ( fig. A ) -, comme cela
est nécessaire pour que le noyau soit enveloppé
vers ces mêmes bords, et que le solide s accroisse
à l’ordinaire dans les parties auxquelles le dé-,
croissement ne s’étend pas. •
La face supérieure de la seconde lame sera