d’entrer dans quelques détails. Je vais essayer de
représenter ces variations à l’aide d’une méthode
graphique qui en facilitera l’intelligence.
Soit G g (_ fig . 29 ) un rhomboïde quelconque
qui ait ses sommets en S et s , soit S g1' s G,f
( fig . 3o ) un quadrilatère pris sur les diagonales
obliques S g", G "s de deux faces opposées, et sur
les arêtes SG ;/, s g" comprises entre ces diagonales.
Ce quadrilatère que j’appelle la coupe principale
du rhomboïde est ici soudivisé en une
multitude de petits quadrilatères semblables qui
représentent les coupes principales d’autant de
molécules ; soit enfin S G g" G1 ( fig. 3i ) la même
face que fig. 29, soudivisée en facettes de molécules.
Si l’on suppose que l’angle g" subisse un
décroissement par une simple rangée, le petit
rhomboïde qui répond à n o g"z sur la première
lame de superposition se trouvera soustrait, d’où
il suit que le bord de cette lame aura la direction
ozy et que la distance entre l’angle g11 qui est le
terme de départ du décroissement et le même
/bord sera mesurée par une demi-diagonale oblique
g,rr de molécule.
Si le décroissement se fait par deux rangées ,
auquel cas le bord de la première lame de superposition
correspondra à c d , la distance dont il
s’agit sera mesurée par une diagonale oblique
entière g'/n de molécule. De là nous conclurons
qu’en général dans les décroisseipens sur les
D E M I N É R A L O G I E . 63
bords la distance entre une lame et la suivante ,
qui est la même que celle entre le point de départ
et le bord de la première lame, équivaut à autant
de demi-diagonales de molécule qu’il y a de rangées
soustraites; au lieu que dans les décroisse-
mens sur les bords la distance entre deux lames
consécutives renferme un nombre de largeurs
entières de molécule égale au nombre de rangées
soustraites.
Cela posé, concevons un décroissement par
deux rangées sur l’angle g". Dans ce cas, le quadrilatère
n e a p ( f ig '5o ) étant une coupe faite
sur la première lame de superposition ( 1 ) , le
bord décroissant de cette lame coïncidera avec la
petite arête e n , puisque gn est la même diagonale
que fig. 51. Donc si l’on mène la droite g" e h,
elle se trouvera couchée sur la face produite par
le décroissement. Or dans ce cas , g h est parallèle
a l’axe S s 9 ainsi qu’on le démontre à l’aide de là
géométrie ; d’où il suit que les faces secondaires
sont disposées comme les pans d’un prisme.
Si le décroissement suivoit une marche plus
rapide, comme s’il avoit lieu par quatre rangées,
auquel cas le bord de la première lame de superposition
coïncideroit avec la ligne y q , alors la
(1) Nous faisons ici abstraction de la manière dont cette
coupe est terminée par sa partie supérieure a p , et nous ne
considérons que la partie-située vers l’angle g".