entre les deux Formes auxquelles »conduit la d i vision
mécanique , il semble plus naturel de
donner la préférence xau tétraèdre. C a r , en
premier lieu, les autres cristaux dont la structure
ne laisse aucune ambiguité étant toujours
composés soit de parallélipipèdes, soit
de prismes triangulaires, soit de tétraèdres, si
Ion admet le tétraèdre, dans les cas douteux,
on réduit toutes les figures de molécules intégrantes
aux trois qui sont les plus simples. De
p lu s , il y a certains minéraux, tels que le zir-
con, dans lesquels l’octaèdre primitif, indépendamment
des coupes qui ont lieu parallèlement
a ses différentes faces, en subit d’autres qui passent
par les apothèmes E ï, E s , etc. , des faces
de chaque pyramide (i). Or , ces nouvelles
coupes soudivisent chaque octaèdré eh un solide
hexaèdre très-irrégulier, au lieu quelles partagent
simplement chaque tétraèdre en deux moitiés
qui sont aussi des tétraèdres ; d’où il suit qu’en
supprimant encore dans ce cas les octaèdres,
on évite un surcroît de complication, et l’on reste
dans la même forme élémentaire; en sorte que
les molécules intégrantes sont alprs les tétraèdres
obtenus en dernière analyse. Enfin , il n’y a
pas d’autre moyen d’arranger des tétraèdres ré(
i ) L ’octaèdre du zircon, que nous supposons ici pour
un itistant représen té pat la jîg. 83 , a ses triangle? isocèles,
guliers, qu’en les unissant par leurs bords, pour
qu’il en résulte un assortiment symétrique. O r ,
peut-on raisonnablement interdire à la cristallisation
l’emploi d’une forme tellement remarquable
par sa simplicité, que dans le cas même où
aucune observation ne l’auroit encore indiquée
parmi les élémens de la structure, on se croiroit
en droit de supposer qu’elle existe quelque part
et a échappé jusqu’ici à nos recherches ?
154. Quoi qu’il en soit, le point essentiel est
que l’ensemble des octaèdres et des tetraedros
forme une somme de rhomboïdes, et que les
soustractions d’où naissent les cristaux secour
daires se font par des rangées de ces rhomboïdes.
Pour concevoir cette vérité, jetons les yeux
sur la figure 85 , qui represente un rhomboïde
aigu, dont chaque rhomhe ases angles de I20d.
et 60^. Imaginons que l’on fasse passer deux plans
coupans par les diagonales horizontales eo, or,
er d’une part, et p l 3 ln 3 pn de l’autre. Il est
évident que ces plans détacheront deux tetraedres
réguliers eors, pnlsr, et que le solide qui restera
entre l’un et l’autre sera un octaèdre régulier ,
représenté séparément jîg . 86 ; d’où il suit que
l’on peut considérer cet octaèdre comme un
rhomboïde dont on auroit retranche deux tétraèdres
réguliers.
Supposons maintenant que l’on fasse passer