Dans le cas que nous venons de considérer, et
qui est le plus ordinaire, l ’axe du cristal secondaire
est plus long que celui du noyau; en sorte
que ce noyau ayant ses angles latéraux contigus
aux pans du prisme, ses sommets sont engagés
dans l’intérieur à une certaine distance au-dessous
des centres des bases. Si l’on supposoit que
les deux décroissemens eussent la même époque,
alors l’axe du prisme étant égal à celui du noyau,
les angles latéraux et les sommets de celui-ci
seroient tangens les uns aux pans, et les autres
aux bases du prisme. Enfin, si le décroissement
sur les angles supérieurs du noyau avoit une
époque antérieure à celle de l’autre, ce qui est
l ’inverse du premier cas, les sommets du noyau
seroient encore contigus aux bases du prisme ,
tandis que ses angles latéraux seroient placés à
l ’intérieur, entre les pans et l’axe. C’est ce qui a
lieu dans certains cristaux dont le prisme est très-
court , et ressemble à une lame hexagonale.
Terminons par un exemple tiré de la chaux
carbonatée analogique, représentée,^/^. 3g, pl. V .
Cette variété a sa furface composée de vingt-
quatre trapézoïdes, dont six verticaux, tels que
d a b c , da'b'c'ye te.; douze autres, tels que dp ad,
c' pal'b1, etc. disposés six à six de part et d’autre
des précédens, et six terminaux, tels que pap1 s ,
disposés trois à trois autour de chaque sommet.
Les premiers trapézoïdes résultent de la même
loi qui donne les six pans du prisme hexaèdre
régulier f fig. i ) ; les seconds sont dus à la loi
qui donne la chaux carbonatée métastatique (fig.
6 ,7 et 17). En comparant la fig. 3g avec la fig. 6 ,
on voit que les faces verticales coupent celles du
cristal métastatique, de manière qu’elles interceptent
les angles solides latéraux E , O, I, R , etc.
(fig. 6 et 7 ). Enfin les faces terminales proviennent
d’un décroissement semblable à celui qui
produit la chaux carbonatée équiaxe (fig. 18 )• ’
On ne peut s’empêcher d’être agréablement
surpris, lorsque l’on soumet au calcul la forme
de ce polyèdre , de voir se présenter successive-?
ment les rapports de ses différentes parties, soit
entre elles, soit avec celles de -plusieurs autres
cristaux.
i°. Dans Chaque trapézoïde vertical a b cd (fig .
3g A ) , l e triangle supérieur bad est équilatéral,
et sa hauteur ara est double de la hauteur en du
triangle inférieur. '
2°. Darts chaque trapézoïde terminal psp^cé1
(fig. 3g R ) , le triangle supérieur p sp ,r est semblable
à fa moitié d’une des faces du rhomboïde
équiaxe, par une suite de la loi des décroisse?
mens ; et l’inférieur p a!'p,r, est semblable à la
moitié d’une des faces du rhomboïde inverse ÿ ce
qui provient de la manière dont le plan du trà-
pézpïde est coupé par les plans des faces adjacentes,
11 en résulte que les hauteurs airr , s r des